Article : De l’exil espagnol à la Libération. Les années 1939-1945 en Ariège. Répertoire méthodique des sources d’archives conservées aux Archives départementales

Une publication des Archives départementales de l’Ariège, 2010, 500 pages

 

La Seconde Guerre mondiale est une déchirure dans notre histoire. La guerre d’abord, ses peurs et ses douleurs, les hommes et les garçons partis, l’absence, l’incertitude, l’attente, l’annonce de la captivité ou de la mort. Puis un pays vaincu, soumis à une occupation ennemie appuyée par un régime de collaboration, de police et d’exclusion. Une survie quotidienne au rythme des réquisitions, des restrictions, du rationnement, de l’afflux de réfugiés, des entraves à la communication, de la surveillance policière. L’humiliante astreinte des Chantiers de Jeunesse et surtout du STO, véritable hémorragie des travailleurs vers l’Allemagne. L’oppression politique, les exécutions et les assassinats, l’incendie et les ruines de villages martyrs, l’horreur de la traque raciste, de la déportation, des camps de la mort. L’obscurité des trafics, des compromissions, de la dénonciation. Mais aussi la flamme de la résistance, la résistance armée du maquis, la résistance obscure du bureau ou de l’atelier, la résistance silencieuse de celui qui ferme les yeux au bon moment. Et enfin l’explosion de la Libération trop souvent assombrie par la revanche et la vengeance.

Tout cela a été la vie de chaque ville et de chaque village de France durant la. Mais les régions ont des caractéristiques qui, dans cette époque d’exception, ont donné à leur histoire une tournure très particulière. Celle de l’Ariège, c’est la frontière. Ce fut vrai en tous temps mais ce le fut particulièrement dans les années 1939-1945.

 

Références complètes de l’ouvrage

 

Liens