Origine:

Chaudruc de Crazannes (Jean-César-Marie-Alexandre) est né à Crazannes le 21 juillet 1782, de Jacques, sieur de Crazannes, anobli par charge de président trésorier de France au bureau de La Rochelle, et de Josèphe-Anne Dumas. Il fit ses études à Sorèzes, fut pris comme secrétaire, par son oncle Balguerie, préfet du Gers (1800), et comme il montrait dès cette époque un goût très vif pour les arts, fut nommé par arrêté préfectoral du 19 août 1802 conservateur des monuments historiques du département. Il créa ainsi à Auch un premier musée et un cabinet des antiques. Il dirigea en outre le Journal du Gers, donna des cours à l'école centrale, fonda une éphémère académie, cultiva la poésie. Le 25 juillet 1809, Chaudruc fut nommé secrétaire général du Loiret ; il fut créé baron de l'Empire le 25 février 1813. En 1814, il applaudit au retour des Bourbons, fut créé, en juillet, maître des requêtes au Conseil d'Etat mais, pour avoir accueilli favorablement Napoléon à son retour de l'île d'Elbe, tomba en disgrâce.

Revenu en Saintonge en 1815, il s'intéressa aux innombrables objets antiques qui provenaient de la démolition des remparts romains de Saintes, alerta le ministre Lainé, qui le nomma inspecteur conservateur des antiquités de Charente-inférieure. Il réunit tout ce qu'il put de ces reliques du passé et fonda le musée des antiquités de Saintes qui fut d'abord logé dans un hangar. Sous-préfet de Figeac en 1825, il démissionna en 1830, se fixa à Montauban en 1836, accepta la sous-préfecture de Lodève en 1840, celle de Castelsarrazin ensuite. Remercié en 1848, il demeura dans cette dernière ville où il ne s'occupa plus que d'archéologie. Il y mourut le 15 août 1862.

Il avait été l'un des fondateurs de la Société française d'archéologie en 1820, avait été nommé le 20 janvier 1837, correspondant de l'Institut, dignité qu'il postulait depuis 1824. Il a publié un très grand nombre d'articles dont on trouvera une bonne bibliographie dans la biographie anonyme qui lui a été consacrée. Tous les sujets ont été abordés par lui avec une compétence relative mais beaucoup de bonne volonté ; il ne reste guère de lui que son livre sur les ""Antiquités de la ville de Saintes"", 1820, mais son importance comme précurseur et comme initiateur aux études historiques ne peut être contestée.

(dictionnaire de biographie française, Tome huitième, Cayron-Clery, Librairie Letouzey et Ané, 1959, AD 17, MF 205 (US 4/3).

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