Article : Nos grands-parents dans la Grande Guerre. 1917 et après : sortir de la guerre ?

Une publication des Archives départementales du Gard, 2018, 109 pages

 

2014 a été l’année des commémorations du centenaire du début de la Première Guerre mondiale. 2018 célèbre celui de l’armistice mettant fin aux hostilités. Ce pan de l'histoire est abordé sous cinq angles différents sou­lignant tour à tour les conséquences humaines, sociales et économiques de la fin de la Grande Guerre.

L’année 1917 marque le tournant de la guerre. Après l’hécatombe du Chemin des Dames et les mutineries qui ont suivi, de nombreuses grèves éclatent sur le territoire gardois pour l’obtention de revalorisations salariales. L’arrivée des Américains constitue un point décisif dans le cours de la guerre. L’armistice de novembre 1918 permet la joie passagère des fêtes de la victoire.

Les lourdes pertes humaines au front, auxquelles s’ajoutent les victimes de la grippe espagnole de 1918 (368 décès liés à la grippe à Alès), conjuguées aux nombreuses difficultés économiques, rendent en effet l’euphorie de la victoire éphémère, d’autant que le retour des prisonniers puis la démobilisation des poilus se font attendre. Le traité de Versailles impose de drastiques sanctions au vaincu dont l’occupation de la Rhénanie, suivie par celle de la Ruhr.

Les réfugiés revenus au pays retrouvent quant à eux une terre dévastée par quatre années de combats meurtriers, où tout est à reconstruire. Les poilus enfin rentrés, un difficile chemin de réinsertion les attend, particulièrement pour les mutilés qui cherchent non sans mal à retrouver un emploi, notamment grâce à leur prise en charge par des établissements spécialisés, comme l’école des mutilés à Nîmes. Un douloureux travail de deuil débute pour les veuves et les orphelins qui réclament le rapatriement des corps des soldats morts au combat. Les célébrations du 11 novembre et l’édification de monuments aux morts dans toutes les communes à partir des années 1920 entretiennent une culture du souvenir en mémoire des disparus.

Les associations d’anciens combattants se multiplient, apportant solidarité et soutien aux anciens poilus ; elles regroupent plus de trois millions d'hommes en France. Dans le Gard, la première association (Les mutilés du Gard) est créée en 1916. Une Maison des combattants est inaugurée à Nîmes en 1932. Les années d’après-guerre voient également le pénible combat entrepris pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple.

 

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