Article : 1789. L'entrée des angevins dans la révolution

Un dossier pédagogique des Archives départementales de Maine-et-Loire, 2011, 8 pages

La société d'Ancien Régime est une société d'ordres et de privilèges. Le premier dans les honneurs est le clergé, le second la noblesse, et le troisième le Tiers-Etat. A l'intérieur d'un même ordre, le statut social peut être très différent. Le curé d'une paroisse rurale ne vit pas sur le même pied que l'évêque d'Angers. Un noble de peu de fortune pèse peu à côté d'un comte de Serrant. Le Tiers-Etat, qui représente selon l'expression de l'époque « 11/12e » de la population, offre plus de diversité encore : gens de la campagne et de la ville, paysans et artisans, bourgeois enrichis et instruits qui se heurtent à la barrière des emplois réservés à la noblesse. Mais la société ne supporte plus l'inégalité sous toutes ses formes, et particulièrement devant l'impôt.

1789 est une année sans pareille. Elle est l'aboutissement d'une longue bataille d'idées entre les tenants de l'ordre ancien et les tenants d'un ordre nouveau, qui trouvent à s'exprimer lors de la convocation des Etats généraux convoqués par Louis XVI. En Anjou, l'avocat La Revellière-Lépeaux, l'écrivain Volney, se font l'écho de ces revendications exprimées également dans les cahiers de doléances. 1789 devient une Révolution lorsque les Etats généraux, institution d'Ancien régime, se transforment en Assemblée nationale constituante, chargée de mettre en place de nouvelles institutions. Le 4 août, les privilèges sont abolis, le principe de l'égalité des citoyens est posé. Le monde nouveau est en marche.

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