Une publication des Archives territoriales de la Guyane, 2020, 17 pages

Dans le cadre du Mois des Mémoires, du 10 mai au 10 juin 2020, les Archives territoriales de Guyane ont publié et mis en ligne cette brochure, deuxième publication de la série « Sources de l’histoire de l’esclavage et de ses abolitions en Guyane », après celle consacrée aux textes relatifs à l’abolition de 1848 .

Le 16 frimaire an 11 (7 décembre 1802), un arrêté des consuls de la République rétablit l’esclavage en Guyane en créant la « conscription de quartiers ». Victor Hugues, commissaire du gouvernement en Guyane, le met en œuvre par son règlement du 5 floréal an II (25 avril 1803) : tous les noirs et gens de couleur existant sur les habitations ou assurant un service domestique, qui ne peuvent justifier d’une liberté acquise avant le 14 juin 1794, « resteront irrévocablement acquis, eux et leur suite, à la propriété du maître actuel ». Ne sont pas concernés « les individus soumis à la conscription de quartiers, qui auraient acquis des propriétés à titre légitime ».

Chacune des deux catégories d’« affranchis » – les libres de couleur affranchis avant 1794 et ceux qui étaient propriétaires – devait remettre au secrétariat du gouvernement, dans le mois suivant la promulgation du règlement, les « titres ou déclarations » qui constataient leurs droits afin de conserver leur liberté.

Conservé aux archives territoriales de Guyane sous la cote L 68, l’enregistrement des titres d’affranchissement se présente sous la forme d’un cahier en papier de 30 pages, manuscrit. Il apporte des informations sur les pratiques de l’affranchissement au XVIIIe siècle et sur l’onomastique des esclaves, et, complété par d’autres documents, il est une source généalogique précieuse sur les familles d’origine servile. C’est cet enregistrement qui est ici repris, édité sous la forme d’un tableau, pour en faciliter la lecture.

Cette publication peut être téléchargée sous format numérique.

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