Article : Fixer et franchir la frontière. Alpes-Maritimes 1760-1947

Une publication des Archives départementales des Alpes-Maritimes, 2015, 188 pages

 

Dans les territoires de marche, aux confins des Etats, nul ne ressent plus l'importance et les enjeux des frontières que les habitants et administrations (douane, police...), en temps de guerre comme en temps de paix, en période florissante comme en temps de crise – politique, économique, sanitaire. La ligne frontière s'affirme comme la marque du souverain, monarque ou peuple, sur le territoire. L'expérience du franchissement a marqué de son empreinte la vie des individus et des communautés, qu'elle ait été familière pour les frontaliers, ponctuelle, angoissante ou libératrice pour les voyageurs et les migrants.

Définir ces frontières, les borner, les administrer, les surveiller, les franchir. Des relations internationales à la vie quotidienne, voilà ce qu'aborde le présent ouvrage au cours d'une histoire jalonnée par trois grands actes diplomatiques de l'histoire de l'Europe, les traités de Turin des 24 mars 1760, 24 mars 1860 et de Paris du 10 février 1947. En 1760, c'est en temps de paix que sont fixées les frontières naturelles entre les Etats sardes et le royaume de France, et donc entre Provence et comté de Nice. En 1860, le comté de Nice rejoint la France. En 1947, au sortir de la Deuxième guerre mondiale, le traité de Paris ouvre la voie au rattachement à la France des communes de Tende et La Brigue, des hautes terres de Tinée et de Vésubie, de Piène et Libre, dans le cadre d'une modification globale de la frontière des Alpes.

A quelques encablures d'un autre Etat et à des centaines de kilomètres des capitales, quel fut le quotidien des frontaliers, entre la France royale, impériale puis républicaine, la principauté de Monaco et les Etats de la maison de Savoie puis le royaume d'Italie ? Histoire des frontières, de leurs institutions et traduction dans la vie des administrés. Voici ce que permet d'aborder en deux siècles l'histoire de la Provence orientale et du comté de Nice, et depuis 1860, celle des Alpes-Maritimes.

 

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