Article : Thionville, 1870. Deux aigles, une ville

Une publication réalisée avec la participation des Archives municipales de Thionville, 2020, 59 pages

 

Le 25 novembre 1870, Thionville se rendait pour la troisième fois de son histoire. La place-forte avait été abandonnée. Que pouvaient faire ses murailles et fortifications d’un autre âge face à une artillerie désormais souveraine ?

Thionville, qui était alors une ville frontière stratégique devint Diedenhofen une ville du Reichsland Elsaß-Lothringen passant de l’aigle du second Empire à celui de l’Empire allemand. La germanisation va rapidement être engagée, avec plus ou moins de bonheur sachant que les Thionvillois vont prendre un malin plaisir à retarder l’usage de l’allemand, notamment dans les actes administratifs : les procès-verbaux du conseil municipal resteront dans la langue de Molière jusqu’en 1889 et la résistance linguistique sera très forte.

Mais nombreux sont ceux qui ne désirent pas rester dans les territoires et quittent leurs maisons, leurs foyers, leur famille, pour ne pas devenir allemands. Cet exode sera compensé par l’arrivée d’Allemands de souche chargés de l’administration ou des cultes. À Thionville, Napoléon III a cédé la place à Guillaume Ier de Prusse. Et alors que la France sonnait les prémices de la IIIe République, ce drame de 1870 entraîne une annexion de 48 années pour les départements d’Alsace et la Moselle. Il faudra désormais attendre le 22 novembre 1918 pour qu’un soldat français revienne dans Thionville. La ville de Thionville vous propose de revivre cette période historique.

 

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