Une publication des Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, 1990, 341 pages

Paris, le 4 mars 1790 : conformément aux mesures décrétées par l’Assemblée nationale constituante dans le courant des mois de janvier et février précédents, des lettres patentes du roi ordonnent la division de la France en quatre-vingt-trois départements. Les anciennes provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais forment désormais le département de Rhône-et-Loire, l’un des plus grands de France et le plus peuplé en dehors de Paris, divisé en six districts dont les chefs-lieux sont Lyon, Saint-Étienne, Montbrison, Roanne et Villefranche.

Lyon, juillet-octobre 1793 : la ville entre en rébellion ouverte contre Paris et résiste à l’armée envoyée contre elle par la Convention ; mais l’étau, peu à peu, se resserre et ses défenseurs, début octobre, sont contraints d’abandonner le combat. Dès le 12 août, le représentant en mission Dubois-Crancé et ses collègues, au quartier général de l'armée assiégeante, à Crépieux-la-Pape « considérant que l’administration de Rhône-et-Loire n’existe plus de manière légale » et que « les lois ne peuvent être exécutées dans l’étendue d’un département dont le chef-lieu est déclaré en état de révolte », ont arrêté l’établissement provisoire d’un département de la Loire, démembré de celui de Rhône-et-Loire et constitué des districts de Saint-Étienne, Montbrison et Roanne. La Convention confirme cette division de Rhône-et-Loire par décret du 29 brumaire an 11 (19 novembre 1793), créant par là même de façon officielle et définitive les deux départements du Rhône et de la Loire. C'est ainsi qu’est né le département du Rhône.

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