Article : Noir et blanc. La Lozère des premiers photographes

Une publication des Archives départementales de la Lozère, 1993, 80 pages

 

Du proverbe désormais caduc « Lozère, terre de misère », au tonique et revigorant slogan « Lozère, tu m’aères », que de chemin parcouru entre ces deux images. Mais il n’est que de lire la presse pour se convaincre que l’image de la Lozère est plurielle. Pour les uns c’est la France « profonde » qui distille un mortel ennui, pour d’autres, c’est un département qui offre une qualité de vie incomparable, proche d’une nature quasiment intacte. Cependant, la Lozère ne peut se réduire à une vision manichéenne et simpliste.

Il est donc utile de se pencher sur les images (et les représentations) passées et présentes de notre département. C’est le sens de la manifestation organisée du 23 au 28 août 1993, à l’initiative des Archives départementales et du Conseil général. Au cours de cette semaine ont été présentées, à travers expositions, colloques ou projections, des images de la Lozère et des représentations transmises par la littérature, les récits de voyage, l’histoire, la géographie, la cartographie, le cinéma, la télévision, la presse…

La présente plaquette offre un choix de photographies anciennes réalisées d’après des plaques de verre ou clichés cellulosiques conservés aux Archives départementales, d’autant plus précieuses qu’elles n’avaient jusqu’alors fait l’objet d’aucune diffusion.

Les auteurs de ces clichés étaient des photographes amateurs : Paul Paillon (référence 5 Fi), Paul Planchon, libraire-éditeur à Mende, dont certains clichés ont été tirés en cartes postales (référence 7 Fi), Joseph Ignon, architecte et conservateur des Antiquités et Objets d’art (référence 8 Fi), Jacques Lacombe, dernier sous-préfet de Marvejols (référence 6 Fi). Ces deux derniers fonds sont les plus récents, les deux autres nous faisant remonter à la charnière des XIXe et XXe siècles. En tout, près de 800 clichés. Il a donc fallu opérer une sélection, prenant en compte les qualités esthétiques et techniques, mais aussi, bien sûr, l’intérêt historique de l’image.

En outre, quelques-unes des photographies de paysages ont fait l’objet de « photolalies », c’est-à-dire qu’une centaine d’années après une première prise de vue, un photographe est revenu au même endroit, et, sous le même angle, a tenté de reproduire le cadre qui a forcément évolué. « J’appelle photolalie cet écho muet, ce murmure de conversation tue qui surgit entre deux photographies, très au-delà du simple vis-à-vis thématique ou graphique » (Denis Roche, 1988). 

 

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