Article : Vous avez dit bizarre ? Trésors insolites des Archives départementales des Vosges

Une publication des Archives départementales des Vosges, 2008, 143 pages

 

Chaque histoire associée à ces quelque 150 documents et objets, choisis pour leur caractère inattendu, incongru, insolite, étrange, ouvre un pan de l’histoire des Vosges. Le riche passé, tour à tour violent ou intrigant des archives tisse son histoire avec celle des territoires et des hommes.

Ici, ce sera l’histoire de Georgette Caillère, exécutée pour sorcellerie à Saint-Dié en 1598.

Là, l’histoire des habitants de Saint-Maurice-sur-Moselle, qui ne peuvent en 1732 fournir la neige due à l’abbaye de Remiremont,

l’histoire d’un mendiant bernois découvert moribond à Flabémont en 1759,

l’histoire de Pierre Martin, marchand forain, dont le décès des trois épouses et des huit enfants agite Neufchâteau en 1759,

l’histoire de Nicolas Morand, qui fait irruption dans le conseil municipal de Remiremont en 1754,

l’histoire de Jean-Baptiste Colnel, sellier à Dompaire, et de ses titres de créance, trouvés près d’un pont à Jarménil en 1790,

l’histoire de la double vie de Jean-François Pellet, avocat à Épinal,

l’histoire de ce philostomus julius-ferryus, qui quitta les Vosges en 1846 pour un destin national,

l’histoire du linceul d’Ignace de Loyola, dont un fragment est authentifié en 1882 dans la chapelle de l’hôpital de Mirecourt,

l’histoire de Léon Gaspard et de son prototype d’étui de violon déposé à Mirecourt en 1895,

et combien d’autres…

Née du souhait de sortir au grand jour des témoignages historiques peu connus, pour provoquer l’étonnement du visiteur face à la diversité des fonds et des supports conservés, l’exposition (dont cet ouvrage est le catalogue) est portée également par ce sentiment d’attraction et de mystère que font naître les archives, tant elles reflètent une certaine perception du monde et construisent une certaine réalité de notre temps passé.

Comment expliquer le mystère de cette histoire, de notre histoire ? En construisant un itinéraire à entrées multiples, où la technique renvoie à la culture, la culture au territoire : itinéraire fait de choix arbitraires et d’échos construits, promenade dans la mémoire des archives-textes et des archives-objets, exploration de l’acte d’écrire aussi, cheminement singulier où tout vient en son temps, celui de la mémoire.

 

Références complètes de l'ouvrage

 

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