Article : Hippolyte Arnoux. Photographe de l’Union des Mers

Une publication des Archives nationales, 1996, 139 pages


Le peu que nous connaissons d’Hippolyte Arnoux, ce sont ses photographies qui nous l’apprennent. Français, il travaille en Égypte dès les années 1860. Comme plusieurs autres photographes qui se sont installés dans le pays, il succombe à la mode de l’orientalisme. Il réalise alors des vues des monuments du Caire, photographie les curiosités archéologiques ou les petits métiers de la rue. Il compose aussi en studio de nombreux portraits ethnographiques.

Pourtant, à la différence des autres photographes professionnels résidents en Égypte à la même époque (Henri Béchard, Antonio Beato, Désiré Ermé, etc.), il choisit de consacrer une part importante de sa production à un autre sujet, une réalisation symbolique pour l’époque de la modernité, le canal de Suez, inversant ainsi la perspective habituelle : ce n’est plus vers les vestiges du passé mais vers une réalisation promise à un grand avenir que se tourne le regard du photographe en Égypte. C’est cette partie de son œuvre – sans aucun doute la plus originale – qui est présentée ici.

Les 59 épreuves exposées sont extraites de 11 albums, déposés aux Archives nationales du Monde du travail par l’Association du souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez avec les archives de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez (fonds portant la cote 1995060).

Arnoux nous offre ainsi une précieuse documentation, nous renseignant tout à la fois sur les conditions de navigation dans le canal, les différents modèles de navires à vapeur, les techniques de dragage, les conditions de vie ou bien les aménagements réalisés dans l’isthme de Suez.

Références complètes de l’ouvrage

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