Article : Le verso du cliché. Photographes de Touraine (1839-1939)

Une publication des Archives départementales d'Indre-et-Loire, 2015, 237 pages

 

Avoir une image de soi ; la confier à sa fiancée ou à ses amis, voici ce que la photographie permet à partir du milieu du XIXe siècle. Sérieux, guindés, parfois intimidés, les Tourangeaux venaient poser dans l'atelier du photogaphe.

Tirer le portrait de ses contemporains était un métier, un commerce, parfois un art qui conservait toujours une part de magie. Avec sa chambre noire, le professionnel détenait le pouvoir extraordinaire de fixer sur une surface sensible tous les moments d'une vie, depuis la naissance jusqu'à la mort.

En octobre 1839, seuls quelques privilégiés assistèrent à Tours à la première démonstration du daguerréotype, mais la technique évolua vite et devint accessible aux amateurs passionnés. Les professionnels élargirent peu à peu leur clientèle, au point qu'en 1914, même le plus modeste paysan pouvait se faire photographier le jour de ses noces ou avant de partir au front.

Ce livre richement illustré se présente comme un panorama de la photographie en Indre-et-Loire depuis la diffusion du daguerréotype jusqu'à la Seconde Guerre mondiale : un siècle de photographie par ceux qui l'ont pratiquée, qu'ils soient professionnels ou amateurs, réunis dans des notices biographiques. Certains ne quittaient guère leur atelier ; d'autres, à bicyclette ou au volant d'une Chevrolet, arpentaient la Touraine pour photographier ses plus beaux monuments ou fixer des scènes de la vie quotidienne. De leur travail il nous reste beaucoup de traces, parmi lesquelles des photographies conservées dans les collections publiques ou privées et dont une large sélection illustre cet ouvrage.

 

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