Après avoir été associé au ministère de l’Industrie (1881-1959) ou bien autonome en tant que secrétariat d’État au Commerce intérieur (1960–1973), le commerce est rapproché de l’artisanat au sein d’un ministère indépendant de 1972 à 1992. En réalité dès 1974 ce ministère est supprimé et ses services sont placés à nouveau sous l’autorité du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Dans le gouvernement Jacques Chirac (1974), il existe à nouveau un ministère du Commerce et de l’Artisanat qui reprend ses anciennes attributions. En 1977 lors du deuxième gouvernement Raymond Barre, le ministère du Commerce et de l’Artisanat n’est pas reconduit ; ses services sont placés sous l’autorité du ministère de l’Industrie qui porte le nom de ministère du l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. En avril 1978 le troisième gouvernement Barre institue à nouveau un ministère du Commerce et de l’Artisanat.

Les trois gouvernements Pierre Mauroy (1981-1984) ne modifient pas l’organisation de ce ministère. En revanche en 1984, il est associé au Tourisme. En 1986, Jacques Chirac, chef du gouvernement, nomme un ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et de la Privatisation, chargé du Commerce de l’Artisanat et des Services. Puis en 1988 le commerce et l’artisanat, rattachés au ministère chargé de l’Industrie, sont seuls sous l’autorité d’un ministre délégué.

Le ministère est toujours composé de deux directions : la direction du Commerce intérieur et la direction de l’Artisanat.

Sous le gouvernement d’Édith Cresson en 1991, le commerce et l’artisanat demeurent dans le même portefeuille mais la consommation y est associée. Encore une fois, le ministère de tutelle est le ministère de l’Économie, des Finances et du Budget comme en 1986. En 1992, Pierre Bérégovoy rend au ministère l’appellation réduite de Commerce et Artisanat et le place sous l’autorité du ministère de l’Économie et des Finances.