Jacques Chirac est nommé par décret du 20 mars 1986 à la suite des élections législatives qui donnent une majorité de droite à l’Assemblée nationale. Débute alors pour la première fois une période dite de « cohabitation » entre un président de la République et un Premier ministre de couleur politique opposée. Jacques Chirac constitue entre mars et juillet 1986 un cabinet dont une caractéristique est la mise en place rapide d'équipes complètes et organisées autour de « chefs de file ».

Le 22 mars, Maurice Ulrich et Michel Roussin sont respectivement choisis comme directeur et chef du cabinet. Le reste du cabinet est composé peu après, par arrêté du 4 avril 1986. Ainsi, sont nommés quatre conseillers auprès du Premier ministre, Jacques Foccart, Jacques Pélissier, Roger Romani, Denis Baudouin, un directeur-adjoint du cabinet, également conseiller pour les affaires économiques et financières, François Heilbronner, une conseillère pour les affaires sociales, Marie-Hélène Bérard et un conseiller pour l'éducation et la recherche, Yves Durand. À cette équipe s’ajoute onze conseillers techniques (Alexandre Benmakhlouf, Michel Boutinard-Rouelle, Rémy Chardon, Jean Colonna, Noël Forgeard, José Frèches, Philippe Galy, Jean Picq, Gérard Rameix, Yves-Thibault de Silguy et Patrick Valroff) et sept chargés de mission (Christine Albanel de Lagarde, Michel Balluteau, Antoine Durrleman, Lydie Gerbaud, Alain Moulinier, Jean-Jacques de Peretti, Bertrand Selmer).

Cette équipe est bientôt complétée pour constituer la cellule diplomatique, traditionnelle au cabinet du Premier ministre, autour de François Bujon de l'Estang, conseiller pour les affaires diplomatiques, la Défense et la coopération nommé par arrêté du 14 avril 1986, en même temps que deux conseillers techniques (Annie Lhéritier et Jean-Pierre Lafon) et deux chargés de mission (Bernard Guillet et Michel Lunven). Jean-Marc Boegner est nommé conseiller auprès du Premier ministre par arrêté du 2 juillet 1986, mais quitte le cabinet mi-1987 (arrêté du 2 juin 1987). Le cabinet militaire est confié dans un premier temps au général Robert Gastaldi puis au général de brigade aérienne Bernard Norlain (arrêté du 25 août 1986).

Le cabinet ainsi constitué connait quelques modifications mais le changement le plus important est la nomination de Bernard Monginet, conseiller auprès du Premier ministre, de Jean Sarzana, conseiller technique, d'Olivier Baujard et Frédéric Guéna, chargés de mission et de Michel Teulet, chef de cabinet adjoint, par arrêté du 20 octobre 1987.

Un certain nombre de membres du cabinet qui exerçaient par ailleurs leurs fonctions à titre non officiel, par exemple Philippe Reinhard et Henri-Michel Comet, ont laissé leurs archives.

Les fonctions de Jacques Chirac prennent fin le 10 mai 1988, à l’issue de l’élection présidentielle remportée par François Mitterrand.