Année 1808 : 4 lettres (vues 1-13). Année 1809 : 20 lettres (vues 14-66), avec 9 p. de notes pour les Mémoires (vues 67-73). Année 1810 : 11 lettres (vues 74-101). Année 1811 : 9 lettres (vues 102-125). Année 1813 : 1 lettre (vues 126-129). Année 1814 : 2 lettres (vues 130-135). Année 1815 : 8 lettres ( vues 136-157). Année 1816 : 14 lettres (vues 158-197). Année 1817 : 2 lettres (vues 198-205). Année 1818 : 3 lettres (vues 206-214). Année 1819 : 2 lettres (vues 215-219). Année 1822 : 3 lettres (vues 220-228). Année 1829 : 2 lettres (vues 229-235). Année 1830 : 4 lettres (vues 236-252). Année 1831 : 1 lettre (vues 253-256). Année 1832 : 4 lettres (vues 257-268). Année 1833 : 8 lettres (vues 269-296). Année 1834 : 3 lettres (vues 290-297). Année 1835 : 14 lettres (vues 298-331).

Correspondance éclairant notamment le rôle joué par Barante dans l'élaboration des "Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein". Barante s'est attelé à la rédaction de l'ouvrage à la fin de l'année 1808, comme en témoigne la lettre de la marquise datée du 22 octobre : "MM. Allard, Beaugé, Jagault ont fini leurs notes. Il ne manque plus que celle du curé sur Cathelineau et les vœux des Vendéens, petits morceaux détachés, je vous les enverrai de Bordeaux […] si votre solitude vous fait trouver une occupation dans la rédaction, vous ôterez ce qui vous plaira. En vérité je suis combattue entre le plaisir que vous arrangiez ces mémoires et la crainte que cela vous ennuie beaucoup" (vues 5-7). L'élaboration du texte est évoquée dans la plupart des lettres de la période 1808-1810. En mars 1809, alors que Barante vient d'être nommé préfet de la Vendée, la marquise se dit "enchantée" qu'il poursuive la rédaction. Elle le "supplie plus que jamais de n'en parler à personne, particulièrement dans [son] département" (lettre du 10 mars, vues 15-19). Au début de l'année 1810, la rédaction est achevée et la marquise relit le manuscrit : "j’ai fini avant-hier, monsieur, ma charmante lecture et s’il m’était possible de préférer une partie à l’autre, je trouverais tout ce qui est depuis les batailles de Torfou encore mieux que le reste […] si jamais je veux le faire imprimer je n’aurais pas besoin même de relire l’ouvrage" (lettre du 5 février 1810, vues 81-83). Une fois l'ouvrage terminé, la marquise s'alarme à plusieurs reprises de sa diffusion : elle reproche à Barante d'en avoir fait des lectures (lettre du 18 avril 1810, vues 88-89), exige de lui qu'il ne conserve qu'un seul exemplaire et détruise les brouillons (lettre du 26 décembre 1810, vues 99-101), puis s'inquiète de rumeurs au sujet de la circulation d'une copie du manuscrit (lettre du 3 février 1811, vues 104-105). Le reste de la correspondance concerne la famille, les événements en cours, diverses sollicitations pour obtenir des postes dans l'administration pour des proches, des conseils juridiques, des exemptions militaires en faveur d'amis, etc. En 1833, la marquise communique également à Barante une liste de Vendéens condamnés en le priant d'user de son influence pour faire commuer leurs peines (vues 283-284).