(Liasse). 8 pièces papier. — Requête des religieux à l’abbé de Chaumousey, conjurant celui-ci d’autoriser leur union, avec leur mense, à la congrégation de Notre-Sauveur. Ils exposent à la suite les motifs de leur requête, les uns d’ordre spirituel, les autres d’ordre matériel : par l’union et le contact avec des maison florissantes et recommandables «par leur bonne conduite et leur sainte vie», leur expérience ne pourra que croître, car ils avouent qu’ils sont «tous jeunes et fort peu expérimentés à la vie spirituelle» ; ils ont été «deschassés» de leur abbaye par les ravages des guerres, (leur requête est en effet datée d’Epinal), et se trouvent dans une situation fort précaire ; ils ne peuvent compter sur personne pour les aider, pas même sur leur abbé à cause des pertes qu’il a faites sur ses biens. Et ils concluent ainsi : «En considération de quoy, vous leur (vos religieux) permettiés de vous prier comme ils font très humblement et très affectueusement que ne maissiés courir à un autre le mérite d’un si grand bien ; c’est de quoy il faut craindre et à quoi nous vous supplions très humblement de penser, veu les advis qu’on nous a donné ainsy que sçavés qu’aujourd’huy on recherche les moyens de nous engager à une autre façon de vie, dont la conséquence vous pouroit estre autant préjudiciable que la nouveauté à nous inutile et désagréable» (Epinal, 1637, 21 mars). — Traité passé entre l’abbé François Paticier et ses religieux par lequel est consentie sous certaines conditions posées et acceptées réciproquement, l’union de la mense conventuelle à la congrégation de Notre-Sauveur (1653, 5 avril). — Ratification de ce traité par les abbé, prieurs et supérieurs des chanoines réguliers de la congrégation de Notre-Sauveur (1653, 2 mai). — Note du P. Le Moyne, prieur, attestant que les R.R.P.P., chanoines réguliers de la congrégation, ont été admis et reçus dans l’abbaye pour y rétablir le service divin, et pour y avoir la gérance et la direction des biens temporels de ladite abbaye (1653, 29 juin). — «Articles pour faire l’union des religieux et de la mense conventuelle de l’abbaye de Chaumousey avec les chanoines réguliers de la congrégation Notre-Sauveur» (s. d [1653]).