Document d'archives : Complément au volume 1 du tome 1

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LE CYCLE DE MAI
 
Document en [allemand] Pfingsten im Hanauerland um 1850 ; nach den Aufzeichnungen eines alten Schulmeisters, Elsassland, 1922, p. 175 2 p. ms. et 1931, p. 138
Sens et emploi du mot mai (p. 1516-1518) Objet planté dans le champ d'un potager à la ménagère en retard ; arbre (mai) collectif (p. 1524), Buffet, Bretagne morbihannaise, p. 142, H. de Kerbeuzec, n°658 , p. 461
Mai, magie (p. 1546-1547), branches aux filles. La branche de hêtre était la "branche de mai" on la piquait aux portes des maisons, aux fenêtres, des gamins en décoraient les sommets des toits de chaume ; on n'oubliait pas non plus l'étable, la voiture, le licou du cheval, le puits et la fontaine, le four et même le fumier, donc contre les sorciers et orages, foudre, épizooties etc&(donc pas du tout spécifiquement aux filles) ; à Saint-Gérand canton de Pontivy les garçons plantaient aux fenêtres des jeunes filles un rameau de hêtre ; mais les méchantes n'avaient que de l'aubépine, les jalouses un chou et les malpropres un balai de genêts. Décoration des puits et fontaines signalées dans maintes régions de France (p. 1445-1446) La coutume morbihannaise coïncide bien avec celle de l'Ecosse (p. 1548) ; mai en Champagne (p. 1548-1549) lettre de Mme Claude Franchet, 28-05-1948, coutume des mais générale dans l'Aube (dure encore)& en certains pays, le mai reste huit jours, puis le prétendant va l'enlever, il est invité à boire avec la famille. C'est souvent signe qu'il peut ouvertement faire sa cour.
Guirlandes tressées, (p. 1575) en raison d'un passage publique on tressait deux longes que l'on plaçait diagonalement et que l'on attachait au sommet de quatre grandes perches ou bien aux toits des maisons. Au point d'intersection on suspendait des couronnes, bouquets et livres. Et c'est dessous que l'on dansait. Il en est encore ainsi (vers 1890) dans quelques parties de l'Aunis, par exemple à Rochefort, Noguès, n°378, p.106.
Trimazos, Tarbé. Recherches sur l'histoire du langage et des patois en Champagne (et dans la province ecclésiastique de Reims, Reims, 1851 t.I, p. 98 ; même texte dans Tarbé Romancéro, t. II, Reims 1863, p. 61-62 chanson de quête; les jeunes filles ayant à leur tête la plus jeune, vêtue de blanc, ornée de rubans, couronnée de fleurs, vont de porte en porte quêter pour pouvoir garnir de cierges l'autel de la Vierge, six couplets, p. 115 chanson des Islettes, quête pour les cierges. on joint à l'offrande aux enfants de la farine. Ils font des gaufres, quatre couplets ; Charles Nicol Etude hist. Pontfaverger et les communes environnantes, p. 211 complainte des petites filles quêteuses avec à leur tête la plus jeune la Trimousette, cinq couplets ; Lorraine (p. 1483 et 1616) ; Lorraine, enquête Meuse, nov. 1949, (complète Labourasse, n°1017, p. 113) , Meyrac, n°699, p. 79-80 si on ne verse pas une offrande aux quêteurs c'est une formule de malédiction qui remplace les remerciements ; fiche Van Gennep "A propos des Trimazos de Lorraine et de Champagne" in Bull. du Comité de Folklore champenois, n°48 à 51, 1948 et n°52 à 55, 1949
  
Bûcher de l'Ascension (p. 1649) doc. Louis Schély, le feu des brôtelets à Wildersbach feu sur les hauteurs du Ban de la Roche et cuisson des pommes de terre sous la cendre. Même coutume à Neuviller. Doc. 21-06-1937
Pentecôte, dans l'église (p. 1659) A. Bornet. "Les enfants de choeur de la cathédrale de Beauvais aux XIVe, XVe, XVIe siècles" in Mém. Soc. acad. Oise, t. XXVI Ia partie, Beauvais, 1928, p. 545 A la Pentecôte, pendant la prose, on faisait tomber des voûtes de l'église des oublies (azyma, pains à chanter) de couleur de feu et de la verdure, symboles de la descente du Saint-Esprit. En 1532 on donna aux enfants de choeur trente sols pour les oublies qu'ils fournissaient et vingt sols pour les nuées qu'ils avaient figurées à la descente du Saint Esprit ; coutumes isolées (p. 1660) doc. Lecotté obtenu en 1943. A Versailles, jusqu'en 1914, le pâtissier situé en face de l'église Notre-Dame mettait dans ses gâteaux une petite colombe en porcelaine (analogue aux petits baigneurs en porcelaine des Rois)
Fêtes religieuses : Ascension (p. 1673) caractère agraire ? : à l'Ascension, le plus vieux chanoine de la cathédrale de Beauvais, portant chape et représentant le Père éternel, accompagné des enfants de choeur et tourné vers les fidèles , chantait : Non vos relinquam orphanos . Ce jour là on ornait l'église de branches vertes. A. Bornet op. cit. p. 545
Pesage des filles (p. 1689) Fresnoy-Montmédy (Meuse), la coutume a cessé d'être pratiquée depuis 1935. On pesait le premier mai et les jours suivants  tout le mois ;  Grand-Verneuil (Meuse) on ne pesait que le premier mai, même rituel dans les villages belges à la frontière française ; coutume en Pays Gaumais Guide sommaire du Musée Gaumais, Virton, éd. du Musée Gaumais, 1953 "La pesée des filles au mois de mai à Dampicourt, vers 1900" (exemple de dialecte et de folklore gaumais, variantes dans cinq villages de la région de Virton et date où la coutume cessa
Farces au retardaire (p. 1702) Chanoine D. Haignere. Le patois boulonnais comparé avec les patois du nord de la France, Boulogne-sur-Mer, repris dans Fl Flandre-Hainaut, n°765, p. 294, Dergny, n°226, t.II, p. 300, repris n°765, t.II, p. 294, mai planté dans le jardin qui n'est pas fait le premier jour de mai.
Farce du barri (p. 1706) Colombet Bull. trim. Syndicat d'initiative, Dijon et Côte d'Or, janvier 1947, p. 12 dans la nuit du premier mai, les jeunes gens font main basse sur tous les instruments de culture et objets domestiques et les entassent sur la place publique. Le plus amusant est d'assister aux discussions et aux récriminations des femmes cherchant à récupérer leur bien.
 
CYCLE DE LA SAINT JEAN
 
Cinq notes de A.V.G. destinées à compléter le vol.4 on été intégrées au contenu du classeur 4 (collées sur de plus grandes feuilles, en haut à droite les pages du vol. 4 où elles s'insèrent)
 
Observations générales (p. 1742) saint Jean dans la nuit du 23 au 24 juin parcourt le monde, Roussillon, Amades Costumari Catala, IV, p. 28
Feux (p. 1753) Joan Amades, Costumari Catala, IV, p. 32-33
Feux bûchers (p. 1758) lettre de Claude Franchet, 28-09-1958, n'en a jamais entendu parler dans l'Aube. Au Mesnil-Saint-Loup, les Jacistes font des feux de la Saint-Jean au grand étonnement des vieux. ; Finistère, Joseph Le Jollec, Lothey-Landremel, Quimper Le Goaziou, 1946, p. 29-30 (limitrophe de Chateaulin), allumage par le principal chef de famille dans un silence religieux, signe de croix des assistants puis apparition d'un cerf-volant sur lequel tirent quelques
amateurs ; à l'écart les femmes accroupies autour d'un bassin où plonge le jonc, en étirent et pressent les tiges, modulant un air rustique (chaudron sonore). Quand le feu baisse, ronde de l'ensemble des participants puis les jeunes sautent au dessus des braises ensuite prière du soir et vente des cendres (curieux amalgame de rites païens et chrétiens) ; Meuse Labourasse donne treize points, enquête de déc. 1949 : rép 39, Amel-sur-l'Etang, canton de Spincourt, collecte des fagots par les jeunes
Edification de la Bûle, mise à feu, ronde et chants ; rép. 57 à Lanhères (canton d'Etain) idem, défile aller et retour très bruyant, ronde autour du feu ; rép 111 Ville-en-Woëvre (canton de Fresnes-en-Woëvre) feux de la Saint-Jean nommés bûles
Matériaux pour le feu (p. 1799) Joan Amades, Costumari Catala, IV, p. 33-36,) saut par dessus le feu idem, p. 41-44, cendres et tisons, idem, p. 45
Bûchers, matériaux (p. 1801-1802) usage des mais de la Fête-Dieu à Amel (Meuse)
Allumage, par qui (p. 1832) à Vire la veille il y avait la fouée de la Saint-Jean qui flambait sur la place publique. Les pelletiers et mégissiers y assistaient et leurs majeurs allumaient eux-mêmes le bûcher (privilège)
Danse sous couronne (p. 1876) Richard, n°988, éd. de 1848, p 150 corde tendue par les fenêtres du second étage, ornée d'une guirlande et au milieu de laquelle est
suspendue une couronne formée de coques d'oeufs et de guirlandes de fleurs dans laquelle on assujettit une statuette qui représente saint Jean-Baptiste, rondes des jeunes gens sous la couronne (toujours en 1848 "seulement les jeunes gens des premières classes ne prennent plus part à ces danses")
Chaudron sonore (p. 2008) à Melle, on tirait aux joncs. On prend trois joncs, on les met dans une grande poêle en cuivre ou un bassin d'airain. Un les tient, l'autre tire dessus. Au fond de la poêle , si on veut, on met un verre d'eau et une pièce de cent sous, "ça fait un gros roulement". On faisait cela en l'honneur de la Saint-Jean, vers 9 heures du soir. Robert Hertz, Mélanges, n°1066, p. 218 ; Morbihan, idem, p. 218, doc. de 1915 obtenu de Moisant qui habite du côté de Josselin. Observation de Hertz : l'idée que cette musique avait pu avoir pour objet de chasser les sorts malins leur est absolument étrangère
Présages (p. 2031) Joan Amades, Costumari Catala, IV, p. 75-83
Pratiques magiques (p. 2033-2034) Lecoeur, n°1151, t.II, p. 224, celui qui connaît une certaine formule magique et qui la profère en faisant le tour du champ du voisin, le jour de la Saint-Jean au coucher du soleil, assure à ses vaches tout le profit que donnerait durant l'année l'herbe de ce champ aux vaches du voisin
Louée à la Saint-Jean (p. 2041-2043) Gellée, n°925, p. 513, engagement des charretiers, vachers etc& pour un an ; Champagne, enquête du Comité du fl. champenois, n°2293, p. 16 ; embauche à la Saint-Clair, Lecoeur, n°1151, p. 227-230, complément à la fête patronale&tenue des serviteurs, signes distinctifs pour ceux qui cherchent l'embauche, description des marchandages
Fête des bergers (p. 2053) en Lorraine, Richard, n°988, p. 150 célébration de la fête du saint précurseur en ornant de fleurs et de ruban le plus beau mouton ou la plus belle vache, feu sur les collines, reste des fêtes du solstice d'été, Sauvé, n°1002, p. 190 "saint Jean est le gardien et le défenseur des troupeaux" et première sortie du bétail aux champs avec récitation de la formule "In principio erat verbum "donc de saint Jean l'évangéliste (premiers mots de l'évangile de saint Jean) même confusion aussi chez Richard : à Lunéville si on ne chantait pas à la messe du jour de la Saint-Jean-Baptiste, l'évangile de ce saint (sic) on croyait que les fées reviendraient bientôt
Fête du quartier ? (p. 2074), Richard, n°988, p. 150 (même texte que pour la p. 1876)
 
LA SAINT-ELOI D'ETE
 
La Saint-Eloi d'été (p. 2097) Roussillon Charles Bauby, "Folklore de juin", La Tramontane, n°310, juin 1949, p. 165-166. Le traginer (muletier) figure familière du Roussillon. Bénédiction des mulets parés de pompons et de cuivres, suivis d'une chevauchée colorée et bruyante de sonnailles et de grelots était une tradition dans le Haut Vallespir&p. 161-162 articles sur la bénédiction des mulets extrait de Horace Chauvet, ne donne pas de date, doc. gardés pour la Saint-Eloi d'hiver
 
LA SAINT PIERRE
 
(2116) Redevance du chapelet de roses, Gellée "Essai étymol. sur les noms de lieux habités et les lieux-dits territoriaux du canton de Formerie" Mém. Soc. acad. Archéol. Sci. Arts dép. Oise, t. XXVI, la partie Beauvais 1928, p. 176. Le chapeau de roses était une redevance féodale, petite couronne comme celle que les filles portaient pour recevoir la bénédiction nuptiale. On remettait le chapeau entre les mains du diacre lors de la procession de la messe du chapitre le jour de la fête de Saint-Pierre-aux-chevaliers lorsque l'on n'avait pas payé au chapitre sa redevance. Cas de fief saisi par le chapitre et vendu, son propriétaire étant mort et ses héritiers n'ayant pas porté le chapeau.
Dans l'église (p. 2119) A. Bornet "Les enfants de choeur de la cathédrale de Beauvais aux XIVe, XVe, XVIe siècles" in Mém. Soc. acad. Oise, t. XXVI, 1e partie, 1828, p. 545 A la Saint-Pierre-aux-chevaliers (29 juin) il fallait une charretée de joncs et de paille dont on jonchait le pavé de l'église et qui était ensuite le bénéfice du Maître des enfants de choeur.

Cote :

4P/153

Inventaire d'archives :

Fonds Arnold Van Gennep

Où consulter le document :

Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) - Centre de conservation et de ressources

Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) - Centre de conservation et de ressources

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