Document d'archives : Canaux de la Radelle, du Bourgidou, de Peccais et de Silvéréal.

Contenu :

Le Roi, par arrêt de son Conseil du 6 avril 1697, a « ordonné qu'il seroit fait fonds, dans son état des gabelles de Languedoc, de la somme de 7 200 livres pendant dix années, à commencer du 1er janvier 1697, finissant au dernier décem bre 1706, sous le nom du fermier des gabelles, pour l'entretien des canaux de Silvéréal, Bourgidou et la Radelle » ; - « le dit entretien a esté continué pour trois ans, qui ont finy le dernier décembre 1709, suivant autre arest du Conseil du 18 septembre 1706 ». - Offre faite par « Isac Guidais, architecte, habitant... de Montpellier,... d'entretenir les canneaux de Silvéréal, le Bourgidou et la Radelle, pendant dix années, suivant le devis fait par M. Gautier, ingénieur, pour la somme de 16 sols chaque toise » (27 décembre 1709) ; - le prix de 16 sous par toise, approuvé par Gautier, « à cause de la difficulté du travail, qu'on doit faire dans l'hiver ». - « Charles Izambert, adjudicataire général des gabelles et fermes en régie » ; - « devis de l'entretien du curage de l'escluse et canaux de Silvéréal, Bourgidou et la Radelle », signé : Gautier (Aigues mortes, le 12 octobre 1709) ; - « les entrepreneurs des voitures des sels [ont représenté à l'ingénieur Gautier] que leur tirage se fait, annuellement et sans discontinuation, depuis le premier de mars jusqu'à la fin de septembre de chaque année, suivant leur bail ;... mais comme, quelque précaution que puisse prendre l'entrepreneur des voitures à faire,... par les cas fortuits, il arrive que les traités ne finissent ordinairement que vers le 15e du mois de novembre,... l'entrepreneur du curage ne pourra commancer à fermer les canaux pour faire son curage que le 15e du mois de novembre de chaque année, pour l'avoir finy avant le 1er de mars suivant » ; - l'entrepreneur des voitures devra « acorder à l'entrepreneur du curage une quinzaine de jours, dans le mois d'aoust ou lorsqu'il conviendra le mieux, à ses voituriers », pour « le curage de l'embouchure du canal de Silvéréal, près du Rhosne », attendu qu' « il en faut faire le curage deux et trois fois l'année, pour sy bien qu'on tienne les portes de l'escluse fermées » ; - « eaux du Rhosne, prises à l'escluse de Silvéréal » ; - réparation de la dite écluse, par « le sieur Cubisol, entrepreneur de présent » ; - « chemin de tirage » bordé de tamarins ; - « il croît prodigieusement des herbes dans les canaux du Bourgidou et de la Radelle, ce qui n'arrivoit pas autrefois et ce qui arrive à présent depuis 1706, par les eaux douces des inondations » ; eaux du Vidourle ; - « domage aux portes et à la maçonnerie de l'escluse », fait par « les gaburiers et voi turiers des trins » ; en conséquence, l'entrepreneur du curage « doit demander un garde à M. l'Intendant, pour se tenir à l'écluse, qui aura une bandouillère avec les armes du Roy, lequel garde sera payé par l'entre preneur du curage à raison de 200 livres par an » ; - offres diverses faites par maître Romieu, procureur en la Cour des Aides, par maître Louis Bousquet, également procureur en la Cour des Aides, par Étienne Cubisol fils, bourgeois de Nîmes, etc. ; - adjudication par l'Intendant « au dit sieur Guidais, dernier moins disant, [de] l'entre tien de l'escluse et canaux de Silvéréal, Bourgidou et la Radelle, pendant dix années, qui commenceront le 1er jan vier prochain et qui finiront le dernier décembre 1720 », moyennant 16 sous la toise (27 décembre 1709). - « Vériffication. Toisé fait des canneaux de la Radelle, Bourgidou, Peccais et Silvéréal, en conséquence des ordres de monseigneur l'Intendant et du bail passé au sieur Guidais le 27 décembre 1709 », signé : « Gautier et Guidez » (Aigues-Mortes, le 26 janvier 1710) : - « l'es taquade dans l'étang de Mauguio », au commencement du canal de la Radelle ; - « canal de pêcherie du mas de Bornier » ; - « pavillon du Vidourle » ; - « la cabane des employés de Rosel » ; - « total du canal de la Radelle : 3 458 toises » ; - « la Grande Robine d'Aigues-Mortes » ; - mas divers et pêcheries diverses, le long du canal du Bourgidou ; - « total du canal du Bourgidou : 5 778 toises » ; - le canal de Peccais « commence au bout de celuy du Bourgidou, passans devant le fort de Peccais, et va finir à la rencontre du canal de Saint-Jean, division du terroir du dit Saint-Jean, appartenant à M. le Grand Prieur et de celuy des propriétaires des salins de Peccais, ce qui se connoît par un petit fossé qui va aboutir au Rosne mort ;... l'entière longueur du dit canal de Peccais estoit de 1338 toises » ; - le canal de Silvéréal, qui « commence au bout du Bourgidou en montant » et « qui se termine au bord du Rosne, à la porte d'entrée » : 4 401 toises ; - « tous les [quatre] susdits canneaux ont de longueur, joints ensemble, 14 975 toises ».

Cote :

C 4524

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Portefeuille. - 4 pièces, papier.

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