Document d'archives : Mandature de Paul Graziani.

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PAUL GRAZIANI (1925-2012)

Administrateur civil au ministère de l'Économie et des finances, il fit à partir de 1951 plusieurs passages dans les cabinets ministériels, notamment auprès de Léopold Sédar Senghor, secrétaire d'État à la présidence du Conseil, entre 1955 et 1956, et de Georges Gorse, ministre de la Coopération (1962) puis ministre de l'Information (1967). Il occupa aussi les fonctions de directeur adjoint de l'information au ministère de la France d'outre-mer (1958), de consul général de France au Mali (1960), de directeur adjoint de l'Office de coopération et d'accueil universitaire (1965) et enfin d'administrateur civil à la Commission centrale des marchés (1971).

Sa carrière politique est entièrement implantée dans le territoire des Hauts de Seine. Elle débute par le mandat de conseiller général en 1967, lors des premières élections cantonales du nouveau Département.
Il exerce ensuite le mandat de premier adjoint au maire de Boulogne à partir de 1971, avant de succéder à Georges Gorse à la tête de la ville entre 1991 et 1995.
La nomination de Georges Gorse au gouvernement le conduit à l'Assemblée nationale, où il est député UDR de la 10e circonscription des Hauts de Seine entre 1973 et 1978.
A partir de 1972, il est administrateur du district de la Région parisienne, puis conseiller régional d'Île de France et rapporteur des contrats régionaux. Il quitte son mandat régional au moment de prendre la tête du Conseil général des Hauts de Seine en 1982.
Alors président du Conseil général, il devient sénateur RPR des Hauts de Seine lorsque Charles Pasqua entre au gouvernement le 21 avril 1986, et conserve ce mandat jusqu'en 1995.
Il est également vice président de l'Assemblée des conseils généraux de France entre 1982 et 1988 et président de la Fondation pour la langue française entre 1987 et 1993.

Partisan et acteur de la décentralisation, il théorise ses réflexions dans Nouveau pouvoir, essai sur la décentralisation en 1985 et fonde l'année suivante l'Institut de la décentralisation.


L'intérêt du fonds réside d'abord en ce qu'il a été produit à une période charnière des Hauts-de-Seine et des départements en général, celle de la décentralisation et du transfert de l'exécutif du préfet au président du Conseil général, puisque le début du mandat de Paul Graziani coïncide avec la loi du 2 mars 1982.
Une partie importante du fonds concerne donc la mise en oeuvre de la décentralisation, dont Paul Graziani n'a pas seulement été un acteur mais aussi un théoricien, l'installation du nouvel exécutif et les transferts de services et de compétences à la collectivité.
Il nous permet de saisir la construction d'un cabinet d'exécutif territorial, entité assez neuve pour l'époque, et de définir ses missions auprès du président. En termes de volumes, le fonds présente peu de correspondance ni de documents relatifs au protocole. Les documents relatifs à l'élaboration d'une communication officielle sont en revanche plus nombreux.

Les dossiers thématiques sont plus riches et nous permettent de comprendre les choix politiques qui ont sous tendu l'action de Paul Graziani à la tête du Département. Les dossiers concernant la décentralisation et les transferts qu'elle engendre occupent une partie prépondérante ; on y trouve aussi la trace des activités de Paul Graziani au sein de l'Assemblée des présidents de conseils généraux. Le fonds présente l'intervention du Département dans des domaines qui lui ont été transférés, comme les collèges, les transports scolaires et les affaires sociales, et dans la gestion et la mise en valeur de son patrimoine culturel et immobilier. Il témoigne aussi d'une politique volontariste de l'exécutif pour renforcer l'attractivité du territoire en intervenant dans des domaines qui ne font pas partie des compétences obligatoires du Conseil général, principalement l'aménagement du territoire, l'équipement et le développement économique.

Enfin, plusieurs articles concernent l'activité militante de Paul Graziani au sein du RPR dans les Hauts de Seine. Ils portent en particulier sur l'organisation de campagnes électorales.

Où consulter le document :

Archives départementales des Hauts-de-Seine

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