L'informatrice est née en 1918, elle est restée à Paris jusqu'en 1970. Elle débute son récit par le mariage de son frère en 1925 avec une Parisienne mal vue dans sa famille, parce qu'à la mode parisienne. Issue d'une famille petite bourgeoise, son père est industriel et sa famille est gravement touchée par la crise de 1929. Dans une époque difficile ses frères entrent dans l'administration qui était pour eux synonyme de sécurité. Elle est pensionnaire dans une institution religieuse à Paris, son village n'offrant pas d'école après 13 ans. Elle décide de quitter la pension pour faire des études qu'elle paye en faisant des traductions de courriers pour des négociants et habite Suresnes. Sa propre famille n'a pas été touchée par les avantages sociaux nés du Front Populaire qu'elle développe. Elle compare les mœurs, l'état d'esprit de son époque avec ceux d'aujourd'hui. Elle aborde les divertissements, l'amitié, la sécurité, les loisirs (voyages), les médias. S'appuyant sur quelques anecdotes, elle témoigne de la discrimination envers les femmes qu'elle a vécue durant ses études de médecine. Elle tient des propos généraux sur l'arrivée de l'électricité, des voitures, sur les moyens de transports et le confort de vie. Elle évoque la vie de ses frères et sœurs (l'une meurt de la tuberculose). Elle affirme à plusieurs reprises son caractère libre et émancipé. Durant l'entretien, sa parole est laissée libre, il y a peu d'interventions de la part de l'enquêteur. Une enquêtrice secondaire intervient ponctuellement.