« Vérification des lits de la rivière de Peyne et des ruisseaux qui s'y jettent, au terroir de Pézenas », signé : Darles de Chamberlin, De Carney (Pézenas, le 21 mai) : - une ville innondée, une excellente plaine sablée, des jardins sans nombre détruits et les vies des habitans tous les jours exposées, font la peinture abrégée de l'état de la communauté de Pézenas » ; - « les lits de la rivière de Peyne et des ruisseaux qui se joignent à elle sont extrêmement tortueux, presque comblés, et étranglés en divers endroits » ; - le lit de la Peyne « est beaucoup plus haut que plusieurs rues de la ville » ; - amoncellement de gravier, provoqué par la pile centrale du pont à deux arches, sur lequel passe « le grand chemin » ; - « en général, le recreusement des lits des rivières est d'une beaucoup plus grande utilité que leur élargissement » ; - « le lit de la rivière de Peyne peut être recreusé considérablement, puisqu'il est à son embouchure, beaucoup plus haut que le fond du lit de l'Héraut » ; - « nous nous sommes résolus à proposer la réfaction du pont en seule arche ; » - redressement du lit de la Peyne, « avec plus de soin vis-à-vis de la ville qu'ailleurs » ; - « nous proposons de faire à l'Héraut une coupure au-dessus du moulin de Castelnau, pour prendre les eaux des moindres innondations et les porter droit au-dessous de la chaussée ; ce qui leur redonne six piès de pente, que la chaussée leur fait perdre ».

« Devis du redressement, recreusement et élargissement du lit de la rivière de Peyne, du ruisseau de Tartuguié et de celuy de Rieutor, au terroir de Pésenas », signé : Darles de Chamberlin, De Carney (Montpellier, le 1er juin) ; - « le cours de la rivière de Peyne dans le terroir de Pésenas est icy distingué en cinq divisions : la première commence à son embouchure dans l'Héraut et finit au coin inférieur du jardin de monsieur d'Astanières ; la seconde commence au dit coin et se termine au confluent du ruisseau de Tartuguié ; la cinquième aboutit à la division des terroirs de Pésenas et de Caux » ; - la largeur du lit de la rivière de Peyne, prise à la base, doit être, après les recreusements et élargissements faits, de douze toises dans la première et dans la seconde division, de dix dans la troisième, de huit dans la quatrième jusqu'au ruisseau d'Ariège, après lequel elle ne doit être que de six toises jusques au bout du terroir de Pézenas ; - « saignée à faire à l'Héraut au-dessus du moulin de Castelnau » ; - « saignée à faire au ruisseau de Tartuguié », pour en « épancher les eaux superflues... au temps des crues... [et les porter] droit au pont du grand chemin, qui est entre le faubourg et la Grange des Prés » ; - « détail des divers ouvrages contenus dans le présent devis » ; - « le nouveau lit de la rivière passant au travers du Pré de Saint-Jean, il faudra sur la gauche (ou du côté de la ville) élever un quai » ; - « la croix de la mission sera transportée, avec le pavillon qui la couvre et les piliers qui le soutiennent, au bout du quai, contre le mur de clôture du jardin de Made Barrès » ; - « ordre dans lequel les ouvrages doivent être faits » ; - conditions générales : grosse maçonnerie, maçonnerie en pierre de taille, fondations sur madriers contregardés, jetées de pierres, digues, quai, terrassements, épanchoir, etc.

« Toisé estimatif des ouvrages à faire pour le redressement, le recreusement et l'élargissement, tant du lit de la rivière de Peyne que de celui des ruisseaux de Tartuguié et de Rieutor », signé : Darles de Chamberlin, De Carney (Montpellier, le 2 juin) ; - « revenant.... à la somme totale de 136 974 livres 8 sols 10 deniers, pour les ouvrages, et à celle de 27 750 livres pour les indemnités ».