Issu d’une famille de la noblesse germano-balte, le baron général Piotre Nikolaïevitch Wrangel, né à Rostov-sur-le Don, étudie à l’École des mines de Saint-Pétersbourg avant d’embrasser la carrière militaire. Chevalier de la croix de Saint-Georges. Surnom dû son uniforme de Cosaque lors de la guerre civile russe : le "baron noir".

Officier de cavalerie, prend part à la guerre russo-japonaise puis, durant la Première Guerre mondiale, s’illustre en Prusse orientale et en Galicie, au sein du régiment de la garde à cheval.

Après 1917, rejoint les armées blanches du Kouban, commandées par le général Denikine, et combat dans l’armée du Caucase, puis dans l’Armée volontaire.

À la fin de 1919, en désaccord avec Denikine sur les plans politique et stratégique, s’exile à Constantinople, base arrière de l’armée blanche. Cependant, suite à des défaites successives, Denikine le rappelle : le Conseil des généraux blancs nomme Wrangel commandant en chef des Forces armées du Sud de la Russie (4 avril 1920), devenues "Armée russe" après leur réorganisation par ce dernier.

Wrangel poursuit le combat en Crimée, mais ne parvenant pas à repousser les attaques de l’Armée rouge, organise l’évacuation de ses troupes et de la population civile vers Constantinople (notamment camp militaire de la péninsule de Gallipoli) en novembre 1920.

En 1922, arrive en Yougoslavie et travaille comme ingénieur des mines. En 1927, déménage à Bruxelles. En exil, actif au sein d'oganismes militaires, notamment l'Union générale des combattants russes, l'Union des combattants russes de Gallipoli.

S’éteint prématurément à Bruxelles, le 25 avril 1928. Selon ses vœux, en octobre de l'année suivante ses cendres sont transférées à Belgrade, dans l’église orthodoxe russe de la Sainte-Trinité.