le film met en scène les enfants du quartier de La Goutte d’Or, dans le 18ème arrondissement de Paris, dans les années 1970. Au travers du commentaire d’un enfant, de scènes de jeu, de scènes de théâtre jouées par les enfants, d’une manifestation de rue ou d’images de la journée de vacances en Bretagne organisée par le secours populaire, le spectateur découvre les difficultés à vivre dans le quartier. Racisme, logements exigus, pauvreté, précarité, insalubrité, inégalité sociales, répression ou manque d’activités adaptées aux enfants sont pour eux le quotidien. Ainsi, l’escalier que les enfants descendaient joyeusement, assis sur des cartons, est muré par les autorités, les privant de ce divertissement et enlaidissant le quartier. Ils vont d’ailleurs le détourner en tribune d’expression politique et artistique. Un peu plus tard, nous assistons à la mise en scène des discriminations dont ils font l’objet : ils miment la directrice de l’école puis les échanges avec un bailleur dans la tentative de négociation d’une mère à payer le loyer. On sent que la révolte gronde dans le cœur des enfants et le film s’achève sur une phrase écrite par un enfant,sur le mur : “Ce n’est que le début”.