Concerne notamment : - Imprimeurs de la Sauvetat de Saint-André, à Bordeaux. - Plaintes des syndics de la corporation de Bordeaux, appuyés sur le règlement de fixation du nombre (1688) des imprimeurs dans la ville, contre la tentative des jurats de faire créer deux places supplémentaires, et la prétention du chapitre Saint-André à faire admettre son prétendu droit de posséder dans les bornes de la Sauvetat, des ouvriers de toute nature, en dehors des corporations établies et de leurs règlements ; les syndics protestent que l'imprimerie est un art libéral, et que les priviléges du chapitre à l'égard des arts mécaniques ne la concernent pas : c'est pourquoi, d'ailleurs, les chirurgiens, orfévres, potiers d'étain, apothicaires n'ont jamais pu obtenir de l'administration la liberté de faire leur résidence dans la Sauvetat ; rappel des édits et règlements relatifs à la prétention du chapitre repoussée par la jurisprudence de tous les intendants, MM. De Sève, de Bezons, de Labourdonnaye, etc. - Requête des syndics au chancelier, et correspondance de l'intendant Lamoignon de Courson avec l'abbé Bignon, délégué du chancelier pour la librairie, sur le néant de toute surveillance, tant que subsistera de la part de l'administration la reconnaissance du privilége de la Sauvetat, à la fois cause et occasion de la scandaleuse introduction en fraude de livres prohibés. - Mémoire des maires et jurats, se prononçant définitivement contre l'augmentation du nombre des imprimeurs ; mais le chapitre prenant fait et cause pour ceux de la Sauvetat, renouvelle l'énoncé de tous les priviléges. - Correspondance de l'intendant avec le ministère, sur le maintien du chiffre réglementaire de 12, et la réception des nouveaux imprimeurs, par leur accession dans la corporation au fur et à mesure des décès des anciens titulaires : entre temps, saisie par le syndic de plusieurs ballots de livres de Hollande à l'adresse de Labottière ; curieux catalogue en cinq pages, de ce qui passait pour livres prohibés. - Librairie. - Opposition des syndics à l'établissement de six librairies nouvelles dont les places avaient été créées à l'occasion du joyeux avènement du roi Louis XV, et soumissionnées par le libraire Brulle : ces places sont supprimées, et les acquéreurs indemnisés de leurs fonds, en rentes sur les tailles. Correspondance de l'intendant avec le ministre sur : - les inspecteurs de la librairie ; l'abbé Despujols, grand vicaire, nommé à la recommandation de l'archevêque, et l'intendant invité à tenir la main aux règlements qui sont partout violés ou évités : M. de La Vie, M. d'Albessard, conseillers au Parlement, successivement inspecteurs ; - la réduction du nombre des imprimeurs libraires, fixé à 12 en 1704, réduit à 10, et la suppression immédiate des imprimeries de Libourne et de Sarlat, levées contre l'arrêt de 1704 ; maintien de celle de Condom ; - la demande par les libraires imprimeurs de Bordeaux de participer au privilége d'exemption de tutelle et de curatelle, et la revendication qu'ils prétendent du droit de patrouille civique, tout en demeurant exempts du guet et garde, considérant le premier comme honorifique, et le second comme onéreux ; l'intendant trouvant simplement que l'un est l'application de l'autre ; - l'affaire du libraire Trébosc, de Bayonne, conduit à la Bastille pour avoir fait imprimer ou vendre à Bordeaux l'Apologie de l'institution des jésuites et l'Esprit des magistrats politiques (1766). - La reconstitution, sur les mêmes bases qu'auparavant, des fonctions d'inspecteurs de la librairie à Bordeaux en 1767, à l'exemple des villes de Paris, Lyon, Reims, Nancy, Orléans et Sedan ; - le commerce qui se fait à la Bourse de Bordeaux, de la vente des livres, défendus ou non, surtout les premiers : requête des libraires de la ville. - Saisie chez le libraire Calamy de la Gazette de Cythère, ou l'histoire secrète de la comtesse du Barry (1775). - L'abbé Desbiey, nommé inspecteur de la librairie à Bordeaux.