Evocation de l'apprentissage de la musique et des chansons par l'informateur. Il se souvient des colporteurs, des chansons qu'il leur achetait des airs qu'il entendait et qu'il retenait. Sa mémoire défaillante due à son âge avancé ne lui permettent pas de se rappeler des paroles des chansons à l'exception de "La femme et l'auto". Il décrit une personnalité de la vie musicale du village, un dénommé Carmel, cordonnier de profession qui jouait de l'accordéon, et se tenait toujours assis, marquant la mesure avec le pied, inlassablement les mêmes paroles. Le jour de la fête de Châteauroux, les habitants du village faisaient appel à un musicien extérieur pour les faire danser des valses, des mazurkas, des polkas, des quadrilles, et rigodons. Les veillées étaient un moment privilégié de la vie sociale de l'époque, c'était l'occasion d'échanger les dernières nouvelles. Si la chanson avait une place importante dans sa vie, la chasse était sa véritable passion. Dès l'âge de seize ans jusqu'à ce qu'il entre en maison de retraite, il a pris son permis de chasse chaque année. Chasseur adroit il vendait les peaux bêtes qu'il tuait.

Entretien enregistré par Valérie Pasturel et Olivier Richaume auprès de IN00557