- M. Amat, chantre de Langres et grand vicaire, à l'évêque : « J'arrivay hyer au soir de Chaumont, Monseigneur ; je parlay à M. l'intendant à mon arrivée (à Langres). Ayant eu l'honnesteté de sortir de la chambre où il travailloit avec les éleus, il commença par me dire qu'il avoit esté pressé bien des fois, l'espée aux reins, de faire exécuter la vente faitte des bois de Mussy.... ; il avoit résisté et différé jusques à ce qu'estant arrivé icy nous parlassions de cette affaire à cœur ouvert. Je crois, Monseigneur, que vous vous souvenés que quand vous avès connu la mauvaise foy du sr Viesse,... Vous me permistes d'escrire à M. l'intendant ce que je sçavois là-dessus..... Il se donnera l'honneur de vous escrire de Chaalons ;..... Les courses qu'on luy fait faire à tout moment sont si grandes qu'il ne luy reste point de temps..... M. Morinet vient de me demander si vous n'aviés pas permis à Messieurs les archidiacres de permettre de faire biner, dans leurs visites. Je luy ay respondu..... En ordonnant d'oster le binage partout où ils verroient qu'il estoit abusif et sans fondement, dans leurs visites, et que dans les endroits où ils le verroient establi avec des raisons ou du grand esloignement ou de l'eau à passer, ils feroient leur mémoire pour conférer avec vos grands vicaires.,..... Mais que vous n'aviés pas permis à Mrs les archidiacres de permettre de biner, cela n'estant pas de leur fonction. Voyés, Monseigneur, si c'est encore vostre sentiment..... Pour moy, je vous assure Monseigneur, que quelque conviction que j'aye de l'abus du binage, par les belles authorités que le neveu de M. Lorenchet a exactement rapportées dans son playdoyé et par les raisons d'expérience, puisque je sçay qu'il y a des curés qui ne font point de scrupule de boire un coup avant d'aller dire une seconde messe, surtout pendant le froid, je permettray le binage de vostre part tant qu'il vous plaira.... » Langres, 24 octobre 1687.

- Plusieurs lettres de M. Lenet, abbé général du Val-des-Choux, à l'évêque de Langres, 1688.