Le clergé séculier, c'est-à-dire vivant "dans le siècle", est constitué des religieux ayant été ordonnés (prêtres et diacres), par opposition au clergé régulier, vivant selon la règle monastique.

Jusqu'en 1777, il n'y eut pas de siège épiscopal dans le territoire du département, qui relevait, dans sa plus grande partie, du diocèse de Toul. Seules quelques communes du sud-ouest du département (Damblain) et du sud (Darney, Fontenoy, Le Val-d'Ajol, et leurs environs) dépendaient respectivement des diocèses de Langres et de Besançon. En 1777-1778, lors du démembrement de l'évêché de Toul par l'érection des évêchés de Saint-Dié et de Nancy, le futur département des Vosges était partagé entre les cinq diocèses de Saint-Dié, Nancy, Toul, Langres et Besançon. Ce n'est qu'à la Révolution, à la suite de la Constitution civile du clergé du 12 juillet 1790, que l'évêque des Vosges, dont le siège était à Saint-Dié, eut sous sa juridiction tout le département.

La série G est issue du séquestre des archives ecclésiastiques au moment de la Révolution, remises à l'administration départementale.

La série G permet l'historique d'une paroisse ou d'un édifice, des recherches en histoire de l'art ou en économie de la construction, et même des recherches biographiques ou généalogiques. Les registres de délibérations des chapitres fournissent des renseignements très variés : nominations de vicaires et clers, travaux dans les églises, cérémonies. Les titres de propriétés et de rentes, les renouvellements de baux, les déclarations censuelles aux chapitres et les inventaires mobiliers religieux sont une source privilégiée de l'histoire religieuse, économique, sociale et locales. Les fonds des églises paroissiales, par les registres des délibérations, les comptes de fabrique et les procès-verbaux d'assemblées intéressent la vie locale ; ainsi le conseil paroissial adminstrait l'école.