Procès-verbal rédigé sur l'ordre de Charles de Caylus, évêque d'Auxerre, et contenant le récit de la consécration solennelle du nouveau grand autel de Pontigny, et de la translation du corps de Saint-Edme au-dessous de l'autel qui est au fond du sanctuaire (1749). Après un récit succinct des circonstances qui ont amené l'ensevelissement de Saint-Edme à Pontigny et sa canonisation, des visites de saint Louis et de Gui de Mello, évêque d'Auxerre, la description de l'ancienne châsse, on procède à la visite du corps, qui est trouvé enveloppé d'une étoffe de soie cramoisie, brodée aux armes d'Angleterre et dans un parfait état de conservation, au dire des sieurs Edme de Serin et Latapel, chirurgiens, à l'exception de la main et de l'avant-bras droit, du tibia et du péroné gauches, de quelques phalanges du pied droit, du pouce et d'une phalange de la main gauche, qui ont été distraits antérieurement pour être mis en divers reliquaires, dont plusieurs sont à l'abbaye même. La châsse étant fermée et scellée aux armes de l'évêque, la translation se fait en grande pompe. Au bas de l'acte, on remarque les signatures autographes : de Charles de Caylus, évêque d'Auxerre, de F. Majeur, abbé de Clairvaux, de F. Gabriel, abbé de Pontigny, de Lenfernat de la Resle, d'Antoine de Bresserant, marquis de Percey, de Jean-Baptiste-Paulin d'Aguesseau de Frêne, conseiller d'Etat ordinaire, comte de Maligny, et d'un grand nombre d'autres témoins, tant ecclésiastiques que laïques.

H 1415-3

Abbaye Notre-Dame-et-Saint-Edme de Pontigny