Moghazni, engagé du côté français par tradition familiale, il restera à la SAS de Ferraoun de 1956 à 1960 où il effectuera des patrouilles et des opérations militaires. Il suivra ensuite son supérieur hiérarchique en France où il exercera pendant un an comme policier auxiliaire. Puis retournera en Algérie avec ce même officier, à la SAS de Troua où certains moghzanis semblent s'être alliés aux fellaghas. Lors de l'indépendance, il choisi de rester en Algérie, mais il est arrêté par les fellaghas dans son village natal. Il échappera de justesse à la mort pour s'enfuir vers la France. Il connaît ensuite un parcours difficile (foyer d'hébergement, recherche d'emploi), harki et kabyle il doit essuyer les propos racistes et les sabotages de son travail par un de ses supérieurs hiérarchique arabes. Poursuivant sa guerre personnelle contre les fellaghas, il retrouve la trace de celui qui l'a torturé et qui a tué ses camarades. Il l'assasine dans un café à Lyon et se rend à la police. Condamné et jugé par la France, il fera six mois de prison et écopera d'une amende. Dans un acte de colère, il déchirera ses papiers d'identité française.

Notes. Témoignage particulièrement bouleversant. L'informateur cite tous les noms de ses camarades assassinés par les fellaghas après l'indépendance, description détaillée de sa chasse à l'homme et du meurtre d'un fellagha qui l'avait torturé. La transcription de l'enquête est incomplète.