L’informateur, né en 1941, raconte ses souvenirs du vieux marché de Ma’an depuis les années 1950. Il évoque le nom des bédouins qui se rendaient au marché et les marchandises qu’ils apportaient (leben, graisse, viande). A la demande de l’enquêteur, il cite aussi les noms des commerçants originaires de Ma’an et décrit les marchandises. L’informateur revient sur la configuration du marché, son emplacement, sur la disposition des échoppes, qui, selon lui, n’avaient pas une organisation spéciale. Il raconte aussi que certains commerçants qui n’étaient pas originaires de Ma’an (syriens, palestiniens) s’y sont installés. Selon lui, Ma’an apprécie les étranger et la venue de commerçants étrangers a changé l’ambiance de la ville. L’enquêteur oriente l’entretien sur l’accueil des commerçants venus de l’extérieur, dont certains étaient logés à l’hôtel et d’autres chez des particuliers. L’informateur précise les horaires du marché ainsi que les périodes auxquelles venaient les différents clans de bédouins.