Document d'archives : 1576-1579

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<p>1576, 3 janvier ; discussion au rapport des auditeurs des comptes ; parmi les articles rayés par eux et passés aux consuls par l’assemblée, 30 s. pour 3 quartiers de velours vert employés à un oreiller pour le livre de messe, plus 20 sous pour la façon dudit oreiller et raccoutrer le tapis du banc des consuls à l’église ; au milieu de la séance on apporte des lettres des échevins convoquant à l’assemblée des bonnes villes pour le 5 janvier : les délégués seront d’avis d’accepter l’accord fait par M. de Saint-Hérent avec le capitaine Merle par lequel ce dernier s’engage à rendre Issoire moyennant 85,000 liv. à condition qu’il s’engage aussi à ne faire aucun acte d’hostilité contre le bas-Auvergne. On retiendra jusqu’au dimanche les soldats qui sont dans la ville, on saura à l’assemblée des bonnes villes si le Pays, qui les a engagés jusqu’au 1er Janvier, veut continuer à les solder ; les assistants ne pouvant se mettre d’accord, l’élection des nouveaux consuls n’est point faite; — 4 janvier; après le serment prêté par les assistants, les quatre consuls sont nommés; il semble que l’on soit revenu sur l’élection des deux premiers consuls qui aurait été faite à la séance précédente ; nomination des luminiers et des administrateurs des biens faits aux âmes des trépassés; — 5 janvier ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le 12 janvier : Thiers tiendra la place d’Issoire parmi les bonnes villes sauf le plaisir du roi; M. de Saint-Hérent sera prié de démanteler Issoire; —8 janvier; nomination des asséeurs des tailles, de 16 conseillers, des jugés de la police, les consuls auront droit d’emprunter 1,200 liv. au denier 12 au maximum ; les officiers et serviteurs de la ville seront retenus aux mêmes gages que l’année dernière ; M. Joseph Albiat qui a crédit auprès des « Jugistes » (jésuites) de Billom les priera de donner un précepteur pour instruire la jeunesse de la ville; en attendant, Mérigot continuera à être maître d’école ; les consuls s’efforceront de trouver un collecteur ; les portiers de l’Hôpital et de Bise seront continués ; les capitaines devront continuer leur service et seront gratifiés ; les délégués à l’assemblée du 12 janvier s’obligeront pour les 86,000 liv. à donner au capitaine Merle ; à cause de la conséquence le Pays ne devra point aider à la rançon du capitaine Neuville pris à Issoire; il devra payer 300 liv. au capitaine Plainchamps, qui est à Saint-Germain-Lembron ; les religieux de Saint-Antoine seront priés le jour de la fête de porter l’image aux cordeliers ou à Saint-Robert pour éviter tout danger à la ville ; les tours ne seront plus assencées ni pour le présent ni pour l’avenir ; les consuls sont nommés auditeurs des administrateurs des pauvres et des bailes de la Charité ; MM. Jean Astier et Jean Lamourat sont commis aux réparations ; —15 janvier ; à cause du petit nombre d’hommes, il n’y .aura que cinq escouades au lieu de six, et toutefois la garde reviendra encore un jour plus tard que dans les autres villes ; les habitants seront contraints de fournir les hommes portés au rôle; on. refera les rôles pour entremêler les riches et les pauvres ; chacun assistera en personne à la garde soit de jour soit de nuit; si l’on a des soldats payés par le Pays, le capitaine devra en certifier le nombre ; les veuves, les malades et les absents pourront seuls se faire remplacer ; la messe de paroisse ne sera pas dite hors la ville tant que dureront les troubles ; les marchés se tiendront dans la ville, les étrangers y venant devront être reconnus ; on reparera les brèches des murailles et les habitants payant 25 s. au moins de deniers royaux devront fournir un manœuvre ; on fera abaisser les contrescarpes qui sont trop plates et faire la tranchée du fossé comme il a été déjà résolu; il sera payé à Pierre Gervais, blessé en faisant sentinelle, une partie de ses médicaments; on fera la visite des armes étant dans la ville, on cherchera un salpétrier; M. Dalmas continuera à être superintendant aux affaires de la guerre ; les consuls recouvreront de leurs prédécesseurs les arquebuses et hallebardes de la ville ; aucun marché ne se tiendra dans la ville à l’occasion de la Saint-Antoine; —20 janvier; on célébrera la messe de paroisse à Notre-Dame, et l’on y fera les baptêmes en la chapelle Sainte-Catherine à cause des avertissements de nouveau reçus; aucun marché ne se tiendra dans la ville mais au dehors et il ne se tiendra aucune cour, pour que les habitants soient plus prêts à prendre les armes; cette délibération sera publiée à la place des Taules; les luminiers feront ôter toutes les cordes des cloches, sauf de la petite clochette du chœur; les habitants de robe longue poseront leur robe et prendront les armes ; les consuls achèteront des fallots et lanternes ; les consuls feront bâtir la porte du Filloir ; l’organiste sera prié de nettoyer l’artillerie et les consuls feront charger les pièces; la porte restant ouverte sera fermée tous les jours à dix heures du matin, pour aller dîner; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes; — 22 janvier; M. Dumas a été à Clermont la veille délibérer avec les échevins et les consuls de Riom sur les points suivants : faire une confédération entre les trois dites villes ; envoyer au roi lui exposer : « la nécessité du pays et la forme du gouvernement d’icellui, tant du passé que du présent ; » avertir les communes de s’assembler, s’armer et s’aider mutuellement ; ordon­ner trois capitaines pour conduire lesdites communes, un de chacune des trois villes, s’il se peut, l’un des trois commandant en chef avec un conseil de six notables ; accorder les vivres et étapes pour la compagnie de M. de Saint-Hérent qu’il veut loger près d’Issoire; commander trois pièces de canon à battre murailles, le Pays en étant dépourvu ; faire entendre à M. de Saint-Hérent les plaintes du Pays : tous ces points sont approuvés, l’assemblée décide de les faire rédiger et soumettre non à l’assemblée des cinq villes qui doit se tenir aujourd’hui mais à une assemblée des treize villes ; M. de la Plante fera faire les tranchées aux fossés aux endroits nécessaires ; on lui donnera 40 écus pour avancer aux soldats ordonnés par le Pays être mis dans la ville; M. le lieutenant Dalmas verra ceux des habitants qui de bonne volonté veulent se fournir d’un cheval et d’une cuirasse; M. de la Plante fera mettre des habitants en sentinelle au clocher et aux tours, les portes seront ouvertes inopinément afin d’éviter toute surprise ; les habitants devront, tous les jours porter leurs armes ; et ceux qui tiennent boutique Jes avoir dans leur boutique; — 2 février; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le... : si la composition avec le capitaine Merle n’a point lieu, il faudra députer vers le duc [d’Anjou] pour lui demander de débarrasser la province dudit capitaine; le duc serait gratifié par le Pays. On paiera encore ce mois-ci les soldats en garnison dans la ville; attendu l’indisposition de la personne du .capitaine de la Plante, il sera remercié; le sr Champeil vu que la charge de lieutenant n’est point prévue en l’état recevra seulement la paye de trois soldats ; la ville entend qu’il obéisse à ses capitaines à elle ; — 8 février; on ne passera aux échevins à l’avenir qu’un intérêt de 20 den. pour liv., d’autant qu’un intérêt supérieur pourrait être rayé par la Chambre des comptes ; on passera aux échevins les 5,000 liv. payés au capitaine Merle bien que l’accord n’ait pas eu lieu, lesdits échevins n’ayant pas levé les deniers promis en temps voulu ; on protestera de tous dommages et intérêts contre les échevins, s’ils ne veulent point exécuter les décisions des bonnes villes ; on donnera au moins offrant la fourniture des magasins pour les troupes que M. de Saint-Hérent veut approcher d’Issoire ; M. Jean Regnaud reçoit la commission de retirer les échelles et râteliers étant dans les clos hors la ville; M. Dalmas signera le rôle des soldats comme capitaine avec M. le châtelain Chancelade ; si le Pays ne s’en contentait point, on aviserait ; le sr Champeil sera payé de ce qui lui est dû du passé, suivant le rôle fait par M. Dalmas ; si les avances faites aux soldats ne sont point acceptées par le Pays la ville les passera aux consuls; la ville tient M. de la Plante pour homme de bien, mais vu l’indisposition de sa personne la résolution du 2 février sera maintenue, on lui remboursera ce qu’il a pu fournir ; — samedi, 11 février (il faudrait 10 février); mandat des délégués aux États convoqués pour le 13 ; rappel d’une partie des décisions du consulat précédent; on enverra vers le duc « Dhumayne », et on lui fera quelque présent pour qu’il détourne les ennemis du pays et ne le charge point de garnisons ; on devra faire publier les ordonnances suivantes : qu’à peine de 25 liv. d’amende chacun dans les villes fasse provision de farine et de poudre pour un mois et prenne promptement ses armes ; que ceux du plat pays qui ne peuvent résister se retirent dans les villes; que l’on fasse sonner le tambourin pour qu’il marche le plus de monde possible sous les ordres des capitaines qui seront nommés par M. de Saint-Hérent; à la prochaine assemblée on demandera d’augmenter jusqu’à 200 le nombre des soldats pour garder la ville; — samedi 11 février, 8 heures du soir; les échevins de Clermont ont su que le capitaine Merle devait se trouver à Chanonat cette nuit à minuit; ils prient la ville de les aider à déjouer son dessein : le capitaine, noble Amable Jadon, est prié d’aller se joindre à ceux de Clermont avec le plus de monde qu’il pourra; — 15 février; mandat des délégués aux États convoqués pour le jour même : M. de Saint-Hérent veut mettre en la ville 300 arquebusiers, 25 chevaux et 150 pionniers : il sera prié de n’en rien faire la ville étant petite, forte et défensable autant et plus qu’autre de la province et conséquemment sujette à petite garde, et ayant déjà 40 soldats étrangers, sans compter 80 autres qui vont être levés en hâte par le capitaine Jadon, que te présent consulat nomme pour les commander, et pour leur entretien il est permis aux consuls d’emprunter; M. de Saint-Hérent sera au nom du Tiers Etat prié d’écrire au duc du Maine d’établir le régiment du comte de Martinengues aux villes exposées à l’ennemi comme Saint-Pourçain, Gannat, Aigueperse, Maringues, Thiers, et non ailleurs; M. de Saint-Hérent demande à lever des gens de pied et pionniers et à établir des magasins autour d’Issoire, vu la pauvreté du pays qui ne reçoit aucun aide d’ailleurs malgré ses efforts : on ne peut pourvoir auxdits frais, mais on devra faire passer le tambourin dans tous les villages et lever des gens du pays; on enverra en toute diligence vers le duc tant pour faire chasser d’Issoire le capitaine Merle que pour empêcher les reîtres de passer par la province; on proposera à l’assemblée que les tailles des villes soient cette année employées à la défense du pays, à la charge d’avoir l’avis du Clergé et.de la Noblesse et d’être autorisé par le roi. Les consuls enverront M. Rogeron au camp du duc frère du roi et du prince de Condé pour savoir les nouvelles ; M. le consul Mallet devra assister aux conseils et consulats à peine de 500 liv. d’amende ; —18 février ; le capitaine Jadon ne lèvera pour le moment que 60 soldats, y compris ceux qui sont déjà dans la ville; les consuls feront dire une grand’messe avec procession générale le lendemain dimanche et les mercredi, vendredi, samedi et dimanche suivants; on ne laissera entrer dans la ville que six inconnus au plus qui poseront leurs armes à la porte; le capitaine Chaudessolle ayant eu . quelque débat avec le capitaine Jadon et désirant se retirer est remplacé par M. Jean Soubre; — 20 février; les consuls ont reçu une lettre du prince de Condé, mandant qu’il avait été averti par M. de Palerne que la ville voulait se rendre sous son obéissance, ce dont il était bien aise : on enverra vers ledit Palerne savoir ce qu’il a voulu entendre ; une lettre de Jean Montorcier consul, et l’un des délégués du Pays avertit la ville de se tenir en garde et de retirer le plus de bétail possible de peur des reîtres qui sont au camp du prince de Condé près Nevers ; nomination de délégués pour l’assemblée des bonnes villes qui doit se tenir le lendemain; nomination de commissaires pour s’assurer des provisions de farine, poudre et boulets ; les consuls distribueront les armes qui sont au trésor et achèteront de la poudre; — 24 février; le capitaine Jadon ne devra plus donner le mot du guet aux soldats étrangers, mais seulement au sergent de bandes et au caporal de garde ; les consuls présenteront requête à M. le lieutenant Dalmas pour que suivant les privilèges de la ville il soit interdit aux marchands de Clermont et lieux circonvoisins de vendre leurs marchandises huit jours avant et huit jours après la foire des Provisions sans les avoir exposées à ladite foire ; M. Mallet ayant fait son rapport sur son voyage vers M. de Palerne, on députera des personnages remercier ledit M. de Palerne ; le capitaine Jadon ne pourra engager d’autres soldats que ceux déjà payés ; les consuls feront crier place des Taules qu’il est enjoint à tous d’aller aux fossés de la ville, chacun sera payé 3 s. vu qu’on est en février; attendu qu’il fait froid ? MM. Dumas et Mallet sont délégués à l’assemblée à Clermont; — 28 février; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le....... : On suppliera M. de Saint-Hérent de prier M. de Martinengues lequel est aux faubourgs de Clermont d’aller camper autour de Gannat, Comhronde, Maringues ; les consuls retiendront les soldats de la tour qui veulent s’en aller, en leur donnant le meilleur prix possible ; on paiera à Antoine Chastanyer, concierge du château, 22 s. 6 den. pour une dépense faite dans la prison par sept soldats de M. de Martinengues et pour leur garde ; — 29 février; touchant les lettres écrites à M. du Bourg par M. de Freyssonet et la sommation faite par le duc de Casimir (sic) de lui dresser des étapes pour ses troupes pendant la trêve consentie jusqu’au 25 mars entre le roi et son frère, il est résolu que M. de Freyssonet sera averti que des personnages ont été envoyés par le Pays pour la délivrance d’Issoire, et qu’avant de rien décider il faut attendre leur retour, néanmoins en cas de nécessité MM. Mallet et Chancellado sont commis à composer à la somme qu’ils jugeront bon pour ne pas avoir les reitres. Aucune foire ne se tiendra dans la ville ; pendant les trois jours de la foire, les habitants ne devront point sortir de la ville, mais se tenir aux courtines, ils ne devront faire sortir ni chars ni charrettes ; seule la porte de Bise sera ouverte ; — 4 mars ; l’assemblée des bonnes villes tenue le 2 mars a envoyé vers le prince de Condé et le duc de Casimir; ils demandent 150,000 liv. et des otages pour ne pas camper en Auvergne pendant ,1a trêve : l’assemblée est d’avis d’accorder cette somme; — 7 mars; MM. Michel Gras et Jean Mallet ont écrit qu’ils partent comme otages pour l’armée du prince de Condé avec d’autres de Clermont, Riom et Aigueperse : ils seront garantis de tous dommages et intérêts, on continuera à payer les. soldats qui sont à la charge du Pays jusqu’à la prochaine assemblée; — 10 mars ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le lendemain : ils approuveront l’accord avec le prince de Condé et s’obligeront pour l’emprunt des 150,000 liv. ; ils seront d’avis d’envoyer vers Leurs Majestés, mais on ne devra point dans la délibération faire mention de la cause portée aux lettres des échevins; le Pays continuera à entretenir les garnisons existantes ; on ratifiera le don de 200 liv. fait au capitaine Menauld pour ses pertes subies en prison; on passera aussi le don d’une charge de poudre d’arquebuse à 65 liv. le cent, fait à M. de Martinengues; les défaillants au présent conseil seront tenus de nourrir chacun trois soldats pendant trois jours; Antoine Bézard-Bourbon fera la sentinelle au clocher pendant un mois ; les jours fériés le guichet sera seule ouvert et la porte, qui devra s’ouvrir, s’ouvrira seulement de sept à huit heures du matin et de quatre à cinq heures du soir ; — 15 mars ; le rôle des manœuvres étant épuisé sera recommencé ; les défaillants au présent consulat, payant plus de 50 s. tailles, sont condamnés à payer 5 s. pour liv. de leur cotisation ; — 18 mars ; il ne sera donné à MM. Gras et Mallet, otages, d’autre indemnité que celle qui est stipulée par le consulat du 7 mars; la ville fera présent d’un chien couchant à M. de Freyssonet; attendu que le bétail ruine tout, il sera interdit de faire paître aucun bétail « chevalyn, bouvyn », etc. dans les terres, prés, vignes de la ville à peine de 50 liv. d’amende, et il sera permis aux propriétaires des héritages où une bête serait rencontrée de la tuer ; les chèvres et pourceaux devront être donnés au gardien de la ville et les moutons rentrés chaque soir dans la ville; le capitaine Jadon sera continué en sa charge, s’il veut se contenter de 50 liv. pour le prochain mois ; les consuls retiendront une douzaine des principaux soldats qu’il a levés, ils retiendront aussi Champeil ; les juges de la police devront prêter serment devant le lieutenant Dalmas; on fera un rôle des plus aisés pour leur emprunter la somme de 4,000 liv., part de la ville dans la composition avec le prince de Condé; — 18 mars au soir; le lieutenant Dalmas présente une liste de 27 personnes avec la somme qu’il pense pouvoir leur être empruntée : cette liste est admise; on s’obligera envers ceux qui en font partie et les consuls recouvreront les emprunts; — 20 mars; mandat, des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le jour même : ils s’obligeront pour le fait de la composition, mais ne donneront point la procuration des plus apparents bourgeois; quant à la sûreté à obtenir des princes, on enverra à Issoire savoir si le capitaine Merle veut s’abstenir d’hostilités, et on demandera aux princes de fournir acquit du roi de 90,000 liv. sur ses tailles, avant qu’on leur verse pareille somme qui leur reste due ; — 20 mars, cinq heures du soir ; les échevins demandent immédiatement les 4,000 liv. à fournir par la ville, plus la procuration des deux MM. Antoine Gras, de M. François Gaschier et de M. Pasturel pour emprunter 60,000 liv. pour la composition : les consuls feront leur possible pour recouvrer les 4,000 liv. et enverront la procuration demandée ; la ville étant en rang pour l’audition du compte des anciens échevins, M. Gaspard Dumas est nommé pour le faire ; le conseil ratifie la conclusion de l’assemblée des cinq premières villes du jour même, portant que l’on arrêtera, pour les employer à la composition, les deniers des coffres du roi jusqu’à 43,000 liv., lesquelles ont été accordées par Sa Majesté ; — 22 mars ; les échevins ne se veulent obliger pour les 4,000 liv., part de la ville dans les 60,000 liv., premier versement de la composition : on ne versera rien jusqu’à ce qu’ils l’aient fait; nomination de commissaires pour exécuter les défaillants au consulat du 15 mars; M. le président Combes, MM. Mallet et Roussel seront priés de prendre part au rôle des manœuvres, les capitaines, enseignes, corporaux et sergents de bande en demeureront exempts ; — 22 mars; les personnes portées sur le rôle des emprunts forcés ne payent pas, elles seront sommées de le faire puis exécutées ; M. de Freyssonet sera prévenu de cet état de choses ; — 29 mars ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le 3 avril : on refusera les provisions demandées par les lettres du roi pour les armées du roi et des princes, le Pays étant quitte avec les princes par composi­tion, l’armée du roi étant éloignée, et le Pays ayant beaucoup souffert par ladite armée et autres causes; pour les 90,000 liv. restant à payer aux princes, ils seront priés selon leur promesse d’obtenir auparavant des lettres royales portant décharge de 150,000 liv., ou permission de les arrêter dans les coffres du roi ; tous les habitants de la ville devront prendre les armes sans les lâcher soit de jour soit de nuit à peine de 25 s. d’amende; les arquebuses montées entrées dans la ville seront vendues, et le capitaine Jadon fera mettre ses soldats au carré de la Bonhoure et fera sortir les acheteurs de. la ville; — 9 avril; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le lendemain : les villes de Saint-Germain-Lembron, Marsat, Saint-Bonnet, Brioude, Saint-Pourçain demandent à être payés de frais faits pour leurs garnisons : elles devront d’abord en bailler un état qui sera vérifié; le capitaine de Saint-Chamans demande le paiement de 300 liv., à lui ordonnées par M. de Saint-Hérent, MM. de Chalendras et de la Martre une gratification pour payer leurs rançons : il ne leur sera rien accordé; M. de Beauvezeix demande pour Neschers une garnison, Vic-le-Comte également : il ne leur sera rien accordé; M. de Saint-Hérent demande à être aidé par le Pays au recouvrement d’archers et hommes d’armes de sa compagnie détenus à Issoire : on ne lui donnera rien ; MM. Claude Cousin d’Aigueperse et Maignan d’Ébreuille ont été faits prisonniers en revenant d’un voyage auprès du frère du roi : les auditeurs des comptes verront s’il faut les indemniser; on insistera pour être remboursé des frais faits pour les 60 soldats entretenus dans la ville, outre les 40 accordés par le Pays; M. de Couzances a tenu garnison à Collange avec 6 soldats pendant trois ou quatre mois ; vu qu’il n’y a point de délibératoire du Pays il ne sera point payé ; pour la défense de la province on fera passer le tambourin pour lever des gens de guerre qui seront conduits par des capitaines nommés par le Pays ; les frais faits par M. de Freyssonet allant et venant à Issoire pour l’accord seront passés ; la ville d’Auzon a reçu une garnison de 70 soldats : le Pays n’en paiera que 20 ; M. de Saint-Hérent demande à mettre 80 à 100 soldats dans la dite ville (de surplus ?), Saint-Germain-Lembron demande une garnison, Brioude une augmentation de la sienne, l’évêque une pour Mauzun : toutes ces demandes sont rejetées; — 15 avril; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée le 16 avril : on ne fera aux généraux des vivres d’autres propositions que celles qui ont déjà été faites ; le Pays n’acceptera point de mettre des garnisons à Usson et Nonette, où il y a capitaines ordinaires aux dépens du roi ; ceux de Besse ont pris pour capitaine M. de Saint-Chamans, afin de déloger ceux de Saint-Diéry et demandent à être aidés ; MM. de la noblesse demandent qu’on leur prépare les étapes suivant les lettres envoyées par M. de Fontanilies : pour ne pas contrevenir au contrat de composition, on sursoiera à ces deux requêtes jusqu’au retour des délégués, exécuteurs dudit contrat; néanmoins M. de Saint-Chamans sera entretenu de promesses de gratification ; les consuls ont reçu de M. François Durand sommation de subroger de nouveaux otages à ceux qui le sont : cela regarde l’assemblée du Pays et les délégués opineront que l’on envoie des otages pris dans d’autres villes (ils sont désignés dans la délibération) ; — 21 avril ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le jour même : ils s’agit d’assister les échevins qui doivent aller à Issoire faire remontrance au sr de Thoré au sujet des 90,000 liv. restant à payer au prince de Condé. M. Michel Gras a fait des sommations afin d’être déchargé d’être otage; — 22 avril ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le jour même et pour le même objet que la précédente : ils sommeront les échevins comme représentant le Tiers État de s’acquitter au plus tôt; ils remontreront que la ville ne s’est point épargnée; ils proposeront que si les échevins ne peuvent emprunter, ils prennent, à charge de remboursement, les deniers des recettes générales ou particulières du Pays, ou fassent lever par les consuls les tailles royales, ou bien prennent les joyaux des églises et des femmes; MM. Antoine Chancelade et Jean Audin iront à la fois à l’assemblée et à Issoire ; les conclusions précédentes serviront de réponse à la sommation de Michel Gras; — 24 avril; d’après le rapport de MM. Antoine Chancelade et Jean Audin, les échevins refusent de se charger de fournir ce qui est dû sur la composition ; ils se transporteront à Clermont pour instrumenter contre lesdits échevins, puis de là aux Martres ou autres lieux pour faire apparoir à M. de Freissonnet de la mauvaise volonté des échevins et de la bonne volonté de la ville ; tous les habitants de la ville devront assister en personne à la sentinelle de nuit et garde de la porte de jour; — 24 avril, 10 heures du soir; MM. Dumas et Saigne iront demain à Clermont pour négocier certains articles avec M. de Freyssonnet modifiant l’accord passé avec le prince de Condé ; — 27 avril ; mandat des délégués à l’assemblée des trois premières villes convoquées pour le jour même : ils seront d’avis de ratifier l’accord négocié aux Martres-de-Veyre ;— 1er mai; mandat des déléguées à l’assemblée des villes convoquée pour le lendemain ; on ratifiera l’accord déjà accepté par les trois premières villes; on enverra un trompette, et tels personnages qu’on voudra, sommer le capitaine Merle d’entretenir ledit accord ; le don de 200 écus fait à M. Charetier, secrétaire du maréchal d’Amville sera ratifié; le Pays ne soudoiera plus de garnisons ; — 7 mai ; les consuls emprunteront les 3,000 liv. que le Pays leur demande sur les 90,000 liv. de la composition restant à payer ; on fera un rôle de 2,100 liv. pour la solde des gens de guerre, on n’y comprendra ni les habitants des villes franches ayant du bien dans la ville, ni les privilégiés, on n’en leverà point le sou pour livre, mais seulement les frais; on paiera au capitaine Jadon 50 liv. pour ses gages du mois de mars, en le priant de s’en contenter (on lui en avait promis 106) ; François Durand, de Clermont, devra faire raison de la pierre prise par lui aux puys de Gandalhat et la Poix pour bâtir un sien clos ; on remerciera les capitaines Champeil et Pasquier ; on fera des sorties de jour et de nuit pour éviter les pilleries que « le Merle » fait autour de la ville, mais il ne faudra pas que la garde en soit diminuée ; les sacristains ne sonneront pas pour le temps pendant le danger de la guerre ; on proclamera le jour même en place des Taules que quiconque s’absentera de la ville et garde d’icelle n’y pourra rentrer avant la paix ; les consuls feront arrêter certains habitants qui fréquentent ceux qui se sont retirés à Issoire ; — 24 mai ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le lendemain : le Clergé et la Noblesse prient le Tiers État de ne point se séparer d’eux, mais de faire des magasins pour reprendre Issoire : on répondra que le Tiers État veut vivre avec les autres ordres en toute amitié et fraternité, mais que, vu l’édit de pacification enregistré le 14 mai, il ne peut faire de magasins sans connaître la volonté du roi; on empêchera par tous moyens que les syndics de la Noblesse et du plat-pays assistent aux assemblées des bonnes villes ; MM. de Fiorai et de Canillac seront payés de frais faits à la prière des Trois États pour le siège d’Issoire, quand on aura eu la permission d’imposer lesdits frais ; les échevins demandant qu’on leur apporte le plus d’argent possible pour la composition : ils seront sommés d’avoir, comme représentants le Tiers État, à emprunter la somme nécessaire. M. Pierre Jeuge, curé de la ville, sera chargé de l’école avec 60 liv. de gages plus le loyer de la maison d’école, ce qu’avait le précédent maître d’école; la maison de la ville sera vendue, on demandera à la présidente Combes, son mari étant à Lyon, si elle veut l’acheter ou la louer; tous les différends des gardes contre leurs capitaines seront arbitrés par les consuls, capitaines et conseil ; — 3 juin ; mandat des délégués à l’assemblée de quelques bonnes villes convoquée pour le.... ; on remettra à une assemblée de toutes les villes de délibérer sur les magasins que M. de Saint-Hérent veut établir autour d’Issoire ; on n’obéira pas au trésorier Moreau qui demande qu’on lui apporte sous trois jours les rôles pour procéder à l’emprunt de 60,000 liv. ordonné être fait sur les treize villes ; on s’opposera à ce que M. le conseiller Roussel soit reçu avocat du Pays; on protestera contre les échevins de Clermont de toutes les pertes faites parce qu’ils ne payent point le reste de ce qui est dû au frère du roi. Malgré la paix, on continuera la garde de la ville; on délibérera sur les lettres du roi touchant l’édit de pacification au prochain consulat ; on fera informer par le bailli de tous les ravages exercés depuis ledit édit; — 12 juin; les consuls feront sortir les vagabonds de la ville et justice; les consuls suspendront pour trois mois la levée des 2,100 liv. pour la solde ; des arbitres décideront entre la ville et le capitaine Jadon au sujet des 56 liv. réclamées par ce dernier ; on continuera la sentinelle du clocher ; Jean Bonhomme est nommé courtier pour la vente du vin et du sel ; on paiera 37 liv. 10 à Annet Merigot, maître d’école, et autant à Messire Pierre Jeuge, pour l’instruction delà jeunesse (il semble que la charge de maître d’école soit partagée entre eux deux); les bailes de la charité donneront 100 s. à Messire Étienne Chomeil, prêtre, pour ses vacations auprès des pauvres malades d'Herbet; l’assemblée déclare que le capitaine Jadon a exercé sa charge en homme de bien et que ses soldats se sont comportés en gens de bien sans querelle; elle fait une déclaration semblable en faveur de M. Champeil ; M. Antoine Gras le jeune, antique consul, dépose sur la table une obligation de 4,500 liv. consentie par divers habitants à M. de Fiorai et transportée, par lui à M. Joseph Albiat, plus une obligation de 591 liv. consentie par Gilbert Solier et les autres consuls de 1569 à Amable Girinomi ; lesdites obligations étant payées seront cancellées, lacérées et mises au trésor de la ville ; — 25 juin ; les capitaines en charge depuis le 20 août dernier se plaignent de la longueur de leur service : ils sont remerciés et remplacées par huit personnages ; la garde se fera seulement la nuit et commencera une heure avant la fermeture des portes ; à cause que les moissons sont proches, on ouvrira la porte de Bise et celle de l’Hôpital; mais il y aura des gardes, ceux qui sont dans Issoire ne voulant permettre que l’édit de pacification y soit publié ; on continuera la sentinelle du clocher et le tambour; on fera publier que tout vagabond ait à prendre un état sous peine des galères et, pour ce, on obtiendra une ordonnancé de M. le lieutenant Dalmas ; — 8 juillet ; résolutions touchant la manière de payer la rente due aux héritiers de feu M. d’Ailly; les consuls feront un rôle de 400 liv. ou telle somme qu’ils aviseront pour les réparations, suivant les lettres patentes sur ce obtenues ; ils différeront autant qu’ils le pourront d’apporter à Riom le rôle demandé pour servir à répartir l'emprunt ; ils feront sommer les échevins de payer les sommes pour lesquelles les otages sont prisonniers ; le tambourin sera supprimé ; — 24 juillet ; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le lendemain : touchant les 85,000 liv. restant à payer au frère du roi : la ville ne peut fournir de deniers, les échevins seront sommés de faire diligence ; on ratifient le contrat fait par les otages avec MM. de Gedel et Dampmartin ; on remontrera aux commissaires de l’emprunt à faire sur les bonnes villes l’impossibilité de le lever, et les députés en cour tâcheront d’obtenir une déclaration du roi pour l’extinction dudit emprunt ; on ne passera point aux échevins les frais d’un voyage à Périgueux auprès du vicomte de Turenne, aucun délibératoire n’ayant été pris pour ce ; M. de Saint-Hérent sera entretenu suivant l’état ordinaire hors le temps de guerre ; à partir d’aujourd’hui (du jour de l’assemblée) la garnison d’Auzon ne devra plus être payée; on remontrera que M. Roussel ne peut être avocat du Pays, puisqu’il est déjà conseiller à la Cour des aides où se poursuivent la plupart des procès dudit Pays ; les 40 soldats mis aux châteaux de la reine-mère seront payés jusqu’au moment où l’édit de pacification a été publié à Issoire ; si les délégués de Riom refusaient de délibérer jusqu’au moment où les échevins de Clermont aient fait délivrer les otages, les délégués de la ville y adhéreraient. La conduite des consuls qui ont été contraints de porter les rôles à Riom est approuvée; on enverra du vin à M. de Sarlenc; — 3 août; mandat des délégués à l’assemblée des villes convoquée pour le jour même : M. Barrier un des délégués en cour a rapporté des lettres confirmant le don de 43,000 liv. fait puis révoqué, d’autres portant rem se entière de 27,000 liv. pour</p>

Cote :

E-dépôt 113 II BB 23

Informations sur l'acquisition :

2012-11-08 dépôt numéro via 4765 Commune de Clermont-Ferrand

Description physique :

Registre
Importance matérielle :
1 pièce

Type de document :

Registre

Où consulter le document :

Archives départementales du Puy-de-Dôme

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