Marc Echenoz raconte son goût pour la littérature, ses amitiés et son premier contact avec la santé mentale au Centre Hospitalier Montfavet (visite organisée par son professeur de philosophie) qui l’oriente vers les études de médecine.

Il évoque le contexte familial avec son père médecin généraliste et un oncle médecin dans la marine nationale. De 1950 à 1954, il est interne au CH Montperrin mais ne se souvient pas de cette période d’après-guerre.

Durant l’entretien, le témoin évoque de nombreuses personnalités et collègues (Roland J., Maviel J., Hemmi J., Vallade L., Hauser F.) ou amis, entourage psychiatrique et psychanalytique (Lacan, Misès, Winniccott, Tosquelles, Caïn, Crémieux). Il fait partie du courant de la psychiatrie évolutive ou psychothérapie institutionnelle qu’il met en œuvre pendant 8 ans à l’hôpital de Digne.

Lorsqu’il revient travailler au CH Montperrin en tant que psychiatre, il succède au Dr Hauser et plus tard, se spécialise auprès des enfants. Il reste pour les Montperrinnois une référence pour la pédopsychiatrie. Il évoque l’évolution de la prise en charge pédopsychiatrique et le travail d’intégration scolaire effectué notamment au Centre Médico-Psychologique. Pour lui, la psychiatrie s’oriente aujourd'hui vers le comportementalisme, il s’agit de dressage et de rééducation de l’enfant.

Mai 68 reste pour le témoin une période difficile avec des équipes en turbulence. À sa retraite, en 1991, il se retire à Gordes dans sa maison construite sur un terrain acheté en 1958 après la grande sécheresse et tourne définitivement la page de la psychiatrie.

Enquête par Rémy Defer et Pascale Gérard auprès de Marc Echenoz.