De justice seigneuriale jusqu'au XIVe siècle, cette institution subit les vicissitudes du comté de Montfort-l'Amaury. Elle devint justice ducale quand le comté fut réuni en 1312 à la couronne de Bretagne. Il rejoignit le domaine royal lors de l'annexion du duché sous François 1er en 1532, le bailliage ducal se transforma alors en bailliage royal. Puis en 1692, Louis XIV ayant donné aux dames de Saint-Cyr une partie de la châtellenie de Chevreuse, le duc de Luynes reçut en compensation le comté de Montfort, érigé en duché de Chevreuse-Montfort, duché que cette famille conserva jusqu'à la Révolution. L'échange du duché de Chevreuse pour le comté de Montfort fit naître une difficulté. En effet, le bailliage devenant seigneurial, ne pouvait plus connaître des appels à la justice royale de Neauphle. Pour suppléer à cette incompétence, Louis XIV établit à Montfort un bailliage royal auquel il attribua la connaissance des cas royaux dans toute l'étendue du comté. On institua en outre un bailliage ducal qui ne dépendait aucunement du premier et qui était du ressort du Parlement de Paris. Mais comme les magistrats étaient nommés par le duc de Montfort-Chevreuse, ils composaient en même temps le tribunal ducal.

En 1789, ce bailliage principal étendait son ressort sur quatre vingt paroisses de l'ancien département de Seine-et-Oise, situées aujourd'hui dans le département des Yvelines et sur quelques paroisses des départements d’Eure-et-Loir et de l'Essonne.

Deux fonds annexes ont été réunis au fonds principal : la maîtrise des eaux et forêts et un grenier à sel.

État des paroisses situées dans le ressort du bailliage de Montfort-l'Amaury en 1789

État réalisé d'après DUPÂQUIER (J.), FELKAY (N.), GUÉROUT (J.), JACQUART (J.), LACHIVER (M.), LEMÉE (R.), ROLLET (C.), SOURIAC (A.), Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, Région parisienne, Paris, Éditions du CNRS, 1974 et FARCY (Jean-Claude), GARNOT (Benoît), Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, Eure-et-Loir, Paris, Éditions du CNRS, 1990

Paroisses des YVELINES

Ablis, Adainville, Allainville-aux-Bois, Auffargis, Auteuil, Autouillet, Bazainville, Béhoust, Boinville-le-Gaillard, Boissy-sans-Avoir, Bourdonné, Bullion, Cernay-la-Ville, Choisel, Clairefontaine, Condé-sur-Vesgre, Craches (Prunay-sous-Ablis), Dampierre, Dannemarie, Flexanville, Galluis, Gambais, Gambaiseuil, Garancières, Gazeran, Goupillières, Grandchamp, Gressey, Grosrouvre, Hargeville, Hattonville (Allainville), Hermeray, Houdan, La Boissière, La Celles-Les-Bordes, La Hauteville, La Queue-les-Yvelines, Le Perray, Le Tremblay-sur-Mauldre, Les Bréviaires, Les Essarts-Le-Roi, Les Mesnuls, Longvilliers, Marcq, Mareil-sur-Mauldre, Maulette, Méré, Millemont, Mittainville, Mulcent, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Orcemont, Orgerus, Orphin, Osmoy, Paray-Douaville, Poigny-la-Forêt, Ponthévrard, Poissy, Prunay-le-Temple, Raizeux, Rambouillet, Richebourg, Rochefort, Saint-Arnoult, Saint-Forget, Saint-Hilarion, Saint-Léger, Saint-Martin-de-Bréthencourt, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Rémy-l'Honoré, Saulx-Marchais, Senlisse, Septeuil, Sonchamp, Tacoignières, Thiverval-Grignon, Thoiry, Vieille-Église, Villiers-le-Mahieu et Villiers-Saint-Frédéric.

Paroisses de l'Eure-et-Loire

Abondant, Aunay-sous-Auneau, Auneau, Boutigny, Broué, Bu, Cherisy, Dreux, Epernon, Garancières-en-Beauce, Hanches, Havelu, Houx, Prouais, Saint-Lubin-de-la-Haye, Saint-Lucien, Saint-Martin-de-Nigelles, Saint-Projet, Saint-Sulpice-de-la-Haye, Sorel et Vernouillet.

Paroisses de l'Essonne

Chatignonville et Val Saint-Germain.