Inventaire d'archives : 124 J - Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), section Belfort
Cote :
124 J 1-63
Publication :
Archives départementales du Territoire de Belfort - Production
2008
Informations sur le producteur :
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.) est une association de résistants créée en octobre 1945 par Frédéric-Henri Manhès et Marcel Paul, tous deux déportés au camp de Buchenwald. Les Associations départementales des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (A.D.I.R.P.) sont chargées de la représenter à l'échelon local. La F.N.D.I.R.P. a pour but d'aider les anciens déportés et internés ainsi que les familles de disparus.
Dès l'automne 1944, des centres d'entraide sont créés dans les départements et reconnus par le ministère qui s'appuie sur eux pour préparer l'accueil des déportés. Voir à ce sujet : WOLIKOW Serge, Les Combats de la mémoire - la FNDIRP de 1945 à nos jours, Paris: Éditions du Cherche Midi, 2006, p. 44.
A la Libération, les résistants se réunissent dans différentes associations, mais un mouvement général souhaite l'union. Malgré cette volonté, des désaccords font leur apparition notamment en ce qui concerne l'origine de la déportation. En effet, certaines associations veulent garder leurs spécificités, à l'image de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants (F.N.D.I.R.) qui renonce à tout rapprochement lors du premier congrès fondateur de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Politiques (F.N.D.I.P.) des 6, 7 et 8 octobre 1945. De ce fait, cette dernière change de nom pour devenir la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.). Voir à ce sujet : WOLIKOW Serge, Les Combats de la mémoire - la FNDIRP de 1945 à nos jours, Paris: Éditions du Cherche Midi, 2006, p. 31.
L'A.D.I.R.P., section Belfort, voit officiellement le jour le 10 mars 1950, mais existe dès 1945 sous la forme de comité. Le fonctionnement de l'association est assuré par le congrès départemental qui se tient annuellement. Ce dernier est chargé de désigner un comité qui lui-même élit un bureau. Le congrès entend, discute et se prononce sur les rapports qui lui sont présentés par le comité qui doit comporter la représentation proportionnelle des déportés, internés et des familles. Il est chargé d'établir un rapport annuel qu'il présente au congrès départemental.
De nombreuses personnalités résistantes se succèdent au poste de président de cette association : Charles Grille, Marcel Barey, Emile Géhant.
Charles Grille est un ancien résistant qui est arrêté le 29 décembre 1943 puis déporté. Il est libéré le 23 avril 1945. Il reçoit plusieurs décorations : la médaille militaire, deux citations pour la Croix de guerre (pour la Guerre 1914-1918 et pour celle de 1939-1945). Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1959 puis Officier de la Légion d'Honneur en 1966. Il reçoit également la Médaille de la résistance. Il est président de l'A.D.I.R.P. de la section de Belfort de 1945 à 1952, année où il démissionne.
Marcel Barey s'engage en résistance dès 1941 dans un groupe isolé. En 1942, il rejoint le groupe Lorraine puis le Front national en février 1943. En son sein, il est responsable de Belfort banlieue et est chargé notamment de l'organisation des groupes, de la diffusion de journaux, de la fabrication des faux papiers& Il est arrêté le 7 mars 1944 puis déporté à Neuengamme et Grossrosen. Il est rapatrié en mai 1945. Il devient président de l'A.D.I.R.P. de Belfort en 1952 jusqu'à sa mort brutale en 1976.
Emile Géhant qui s'engage dans la résistance dès 1942, est arrêté par la Gestapo le 23 décembre 1943 et déporté en mars 1944 à Auschwitz puis au camp de Buchenwald où il fait la connaissance de Marcel Paul puis est transféré à Flossenburg. Il est libéré le 27 mai 1945. Grande personnalité belfortaine, il est président de l'association à partir de 1976, ainsi que de l'Union Française des Associations de Combattants et Victimes de guerre (UFAC). Voir à ce sujet : PASTISSIE Jean-Pierre, « Milo » nous a quitté, L'Est républicain, 8 avril 2004. Sa mère Madeleine, plus connue sous son nom de résistante, Gabrielle Géhant, a également pris une part active dans l'activité de l'association en occupant les postes de secrétaire générale et de vice-présidente.
Dès l'automne 1944, des centres d'entraide sont créés dans les départements et reconnus par le ministère qui s'appuie sur eux pour préparer l'accueil des déportés. Voir à ce sujet : WOLIKOW Serge, Les Combats de la mémoire - la FNDIRP de 1945 à nos jours, Paris: Éditions du Cherche Midi, 2006, p. 44.
A la Libération, les résistants se réunissent dans différentes associations, mais un mouvement général souhaite l'union. Malgré cette volonté, des désaccords font leur apparition notamment en ce qui concerne l'origine de la déportation. En effet, certaines associations veulent garder leurs spécificités, à l'image de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants (F.N.D.I.R.) qui renonce à tout rapprochement lors du premier congrès fondateur de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Politiques (F.N.D.I.P.) des 6, 7 et 8 octobre 1945. De ce fait, cette dernière change de nom pour devenir la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.). Voir à ce sujet : WOLIKOW Serge, Les Combats de la mémoire - la FNDIRP de 1945 à nos jours, Paris: Éditions du Cherche Midi, 2006, p. 31.
L'A.D.I.R.P., section Belfort, voit officiellement le jour le 10 mars 1950, mais existe dès 1945 sous la forme de comité. Le fonctionnement de l'association est assuré par le congrès départemental qui se tient annuellement. Ce dernier est chargé de désigner un comité qui lui-même élit un bureau. Le congrès entend, discute et se prononce sur les rapports qui lui sont présentés par le comité qui doit comporter la représentation proportionnelle des déportés, internés et des familles. Il est chargé d'établir un rapport annuel qu'il présente au congrès départemental.
De nombreuses personnalités résistantes se succèdent au poste de président de cette association : Charles Grille, Marcel Barey, Emile Géhant.
Charles Grille est un ancien résistant qui est arrêté le 29 décembre 1943 puis déporté. Il est libéré le 23 avril 1945. Il reçoit plusieurs décorations : la médaille militaire, deux citations pour la Croix de guerre (pour la Guerre 1914-1918 et pour celle de 1939-1945). Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1959 puis Officier de la Légion d'Honneur en 1966. Il reçoit également la Médaille de la résistance. Il est président de l'A.D.I.R.P. de la section de Belfort de 1945 à 1952, année où il démissionne.
Marcel Barey s'engage en résistance dès 1941 dans un groupe isolé. En 1942, il rejoint le groupe Lorraine puis le Front national en février 1943. En son sein, il est responsable de Belfort banlieue et est chargé notamment de l'organisation des groupes, de la diffusion de journaux, de la fabrication des faux papiers& Il est arrêté le 7 mars 1944 puis déporté à Neuengamme et Grossrosen. Il est rapatrié en mai 1945. Il devient président de l'A.D.I.R.P. de Belfort en 1952 jusqu'à sa mort brutale en 1976.
Emile Géhant qui s'engage dans la résistance dès 1942, est arrêté par la Gestapo le 23 décembre 1943 et déporté en mars 1944 à Auschwitz puis au camp de Buchenwald où il fait la connaissance de Marcel Paul puis est transféré à Flossenburg. Il est libéré le 27 mai 1945. Grande personnalité belfortaine, il est président de l'association à partir de 1976, ainsi que de l'Union Française des Associations de Combattants et Victimes de guerre (UFAC). Voir à ce sujet : PASTISSIE Jean-Pierre, « Milo » nous a quitté, L'Est républicain, 8 avril 2004. Sa mère Madeleine, plus connue sous son nom de résistante, Gabrielle Géhant, a également pris une part active dans l'activité de l'association en occupant les postes de secrétaire générale et de vice-présidente.
Informations sur l'acquisition :
Don, 15 octobre 2012.
Historique de conservation :
Le fonds de la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes a été confié aux archives par MM. François et Emile Géhant, le 6 mai 2004. Il est conservé sous la cote 124 J et est composé de 14 boites.
Les principales éliminations ayant été effectuées concernent des doublons et des factures. Elles représentent environ 0,50 mètres linéaires. Le classement choisi s'appuie sur les grandes activités et l'organisation d'une association.
Certains documents présents dans les dossiers individuels ne sont lisibles qu'à l'aide d'un miroir.
Les principales éliminations ayant été effectuées concernent des doublons et des factures. Elles représentent environ 0,50 mètres linéaires. Le classement choisi s'appuie sur les grandes activités et l'organisation d'une association.
Certains documents présents dans les dossiers individuels ne sont lisibles qu'à l'aide d'un miroir.
Description :
Mise en forme :
Les documents composant le fonds concernent la période allant de 1945 à 1994 mais la majeure partie date plutôt des années 1950 et 1960.
Ce fonds se constitue de quatre grands ensembles : l'organisation et l'administration, les adhésions, les activités de l'association et enfin les relations avec les autres mouvements.
Les dossiers concernant l'administration contiennent des lacunes. Les assemblées annuelles ne sont pas toutes présentes et les dossiers ne fournissent pas toujours les pièces essentielles comme les procès-verbaux. Les dossiers concernant les membres du bureau ne sont pas complets, ce qui ne permet pas d'établir une liste précise des présidents qui se sont succédés. La correspondance est classée de façon chronologique. Il manque cependant certaines années.
Les documents composant le fonds de la FNDIRP section Belfort témoignent de la vie et des activités de cette association. Ils permettent de mesurer les liens qui existaient entre la FNDIRP et la section départementale de Belfort tant du point de vue de l'organisation que de l'activité. Ils montrent également que l'association a toujours pris part aux débats d'opinion, notamment en matière politique. Les fiches individuelles et les dossiers personnels permettent de connaître les membres de l'association mais également de retracer leur parcours de résistants. En effet, le fonds est pour la moitié constitué de ce type de pièces. De plus, il montre particulièrement l'implication de la famille Géhant dans cette association que ce soit Emile Géhant ou sa mère Gabrielle.
Ce fonds se constitue de quatre grands ensembles : l'organisation et l'administration, les adhésions, les activités de l'association et enfin les relations avec les autres mouvements.
Les dossiers concernant l'administration contiennent des lacunes. Les assemblées annuelles ne sont pas toutes présentes et les dossiers ne fournissent pas toujours les pièces essentielles comme les procès-verbaux. Les dossiers concernant les membres du bureau ne sont pas complets, ce qui ne permet pas d'établir une liste précise des présidents qui se sont succédés. La correspondance est classée de façon chronologique. Il manque cependant certaines années.
Les documents composant le fonds de la FNDIRP section Belfort témoignent de la vie et des activités de cette association. Ils permettent de mesurer les liens qui existaient entre la FNDIRP et la section départementale de Belfort tant du point de vue de l'organisation que de l'activité. Ils montrent également que l'association a toujours pris part aux débats d'opinion, notamment en matière politique. Les fiches individuelles et les dossiers personnels permettent de connaître les membres de l'association mais également de retracer leur parcours de résistants. En effet, le fonds est pour la moitié constitué de ce type de pièces. De plus, il montre particulièrement l'implication de la famille Géhant dans cette association que ce soit Emile Géhant ou sa mère Gabrielle.
Description physique :
Importance matérielle :
2,10 ml
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
LE GOFF Armelle (dir.), Les archives d'association : Approche descriptive et conseils pratiques, Paris : la documentation française, 2001, 244 p.
MURET Stéphane, Les années noires dans le territoire de Belfort, 1939-1945, Sainte-Croix : les presses du Belvédère, 2005, 270 p.
NOUGARET Christine et EVEN Pascal, Les archives privées : Manuel pratique et juridique, Paris : la documentation française, 2007, 204 p.
PASTISSIE Jean-Pierre, « Milo » nous a quitté, L'est républicain, 8 avril 2004.
VACELET Marie-Antoinette, Le territoire de Belfort dans la tourmente, 1939-1944, Besançon : Editions Cêtre, 2004, 303 p.
WOLIKOW Serge, Les Combats de la mémoire - la FNDIRP de 1945 à nos jours, Paris: Éditions du Cherche Midi, 2006, 334 p.
MURET Stéphane, Les années noires dans le territoire de Belfort, 1939-1945, Sainte-Croix : les presses du Belvédère, 2005, 270 p.
NOUGARET Christine et EVEN Pascal, Les archives privées : Manuel pratique et juridique, Paris : la documentation française, 2007, 204 p.
PASTISSIE Jean-Pierre, « Milo » nous a quitté, L'est républicain, 8 avril 2004.
VACELET Marie-Antoinette, Le territoire de Belfort dans la tourmente, 1939-1944, Besançon : Editions Cêtre, 2004, 303 p.
WOLIKOW Serge, Les Combats de la mémoire - la FNDIRP de 1945 à nos jours, Paris: Éditions du Cherche Midi, 2006, 334 p.
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Archives départementales du Territoire de Belfort - Production
Mises à jour :
26/08/2021Rétroconversion
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD090_000124j