Proche de Gaston Berger, "André Gros, médecin du travail, crée en 1947 la Société internationale des conseillers de synthèse (SICS), qui cherche à élaborer la synthèse entre l'action et la réflexion entre le réel et l'abstrait et à situer "les individus en tant que tels dans la continuelle et passionante évolution des civilisations". C'est dans cet esprit militant qu'il cherche à aider les entreprises dans leur développement spatial et temporel. Plutôt que le management, c'est l'orientation des organisations qui l'intéresse" (Politique et finance à travers l'Europe du XXe siècle: entretiens avec Robert Jablon, p. 374).

En tant que président de la SICS, André Gros "conseille quelques-uns des plus grands chefs d'entreprise français, dont Georges Villiers, fondateur et président du Conseil national du patronat français (CNPF), ancêtre de l'actuel Medef. Sur l'initiative de Gros, le CNPF crée en 1953 le Centre de recherches et d'études des chefs d'entreprise (CRC), en charge de la formation des chefs d'entreprise. Gros rencontre pour la première fois Gaston Berger alors que celui-ci est, depuis quelques années, directeur général de l'enseignement supérieur au ministère de l'Education nationale" (in Jean-Luc Guyot, Michel Mignolet, Sébastien Brunet, Construire les futurs: contributions épistémologiques et méthodologiques à la démarche prospective, Presses universitaires de Namur, 2014, p. 32.)

André Gros et Gaston Berger fondent également le Centre international de prospective, en 1957.

"L'action du Dr André Gros se développa en direction du patronat industriel (du textile, du pétrole et de la pétrochimie). A partir de 1962-1963, [il] collabora avec G. Guerron, J. Forest, du Centre des conséquences des techniques nouvelles. En 1971, il fonda avec Mme Michèle Aumont, le Centre international de réflexion prospective sur la personne et sur la société (CIRPES)." (in Alain Drouard, Une Inconnue des sciences sociales: La Fondation Alexis Carrel, 1941-1945, les Editions de la MSH, 1992, p. 275).

La contemporaine