Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Sainte-Croix-de-Quintillargues (1685-1784)

Contenu :

Le fonds déposé comprend les délibérations consulaires des années 1768-1784 et communales jusqu'en 1914, ainsi que les actes paroissiaux entre 1685 et 1724 (certaines années lacunaires) et l'état civil jusqu'en 1902. Il contient également quelques pièces éparses dont la contribution foncière de 1791 et les budgets et comptes entre 1917 et 1921.

Cote :

248 EDT 1-21

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2010-2023
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de Sainte-Croix-de-Quintillargues, paroisse Sainte-Croix, commune de Sainte-Croix-de-Quintillargues
Sainte-Croix-de-Quintillargues est une commune de l'Hérault située au nord de Montpellier, sur le site Natura 2000 dit des "hautes garrigues de Montpelliérais". La commune est entourée de collines recouvertes de garrigues et de massifs forestiers, notamment de pins. Elle est dominée par le Pic-Saint-Loup. La rivière Bénovie prend sa source dans la commune. Un dolmen atteste d'une occupation très ancienne, remontant à plus de 3000 ans avant notre ère. De nombreux objets ont été retrouvés sur le site : dents, perles, os, poteries, silex... Des fouilles ont également permis de mettre à jour des vestiges d'une occupation gallo-romaine, dont une sépulture. De fait, la commune doit son nom au légionnaire romain Quintillus. On trouve également la trace des Romains sur le site du dolmen qu'ils ont pillé. Ce dernier a ensuite été partiellement détruit au début du XXe siècle.
 
Les premières mentions archivistiques de Sainte-Croix-de-Quintillargues remontent au début du XIe siècle : Mansus de Quintanello, dans le cartulaire de Gellone, en 1110 (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Puis on trouve les mentions de Villa Santa Crucis de Quintilianicis ou Quintilhanicis ainsi que celle de Santa Crucis de Fontanesio dans le cartulaire de Maguelone au XIIIe siècle. Ce dernier fait également référence à un castrum à la fin du XIIIe siècle. A partir du XVIIe siècle, les noms de Sainte-Croix, Sainte-Croix-et-Fontanès et Sainte-Croix-de-Quintillargues sont usités.
 
Avant 1790, Sainte-Croix-de-Quintillargues et Fontanès sont réunies dans la paroisse Sainte-Croix, laquelle a pour annexe Saint-Étienne de Fontanès. L'ecclesia Santa Crucis de Quintinalegue et l'ecclesia Santa Stephani de Fontanes sont citées dans le cartulaire d'Aniane dès 1146, puis dans une bulle d'Adrien IV en 1154. Ce dernier précise que la communauté a pour prieur les moines bénédictins d'Aniane auxquels elle doit la dîme, et pour seigneur l'évêque de Montpellier. La paroisse est une vicairie perpétuelle dans l'archiprêtré de Saint-Mathieu-de-Tréviers. L'église romane construite au XIe siècle est consacrée en 1138. Elle est remaniée à plusieurs reprises et notamment surélevée lors des guerres de Cent ans puis fortifiée à l'aide de deux tourelles au XVIe siècle. Elle est inscrite au titre des Monuments historiques le 30 mars 1978.
 
Au XIIIe siècle, la communauté est un fief des comtes de Melgueil. Pour la justice, Sainte-Croix-de-Quintillargues dépend de la viguerie de Sommières et de la sénéchaussée de Beaucaire. Jusqu'au rattachement de la communauté au domaine de la couronne, le sénéchal, l'évêque de Maguelone et les comtes de Melgueil en revendiquent les droits seigneuriaux et notamment le droit de péage.
 
A la Révolution, la commune est rattachée au canton des Matelles. Elle est fusionnée avec Fontanès jusqu'en 1795, date à laquelle Sainte-Croix et Fontanès sont érigées en deux communes distinctes. Elle se dote d'un conseil municipal et de maires nommés et élus. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement, sont engagés au XIXe siècle avec notamment la construction d'une école mixte à la fin du siècle, et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXe siècle.
 
La population de la commune reste stable entre 1793 et 1975, ne dépassant jamais 150 habitants, puis connaît une forte croissance à partir des années 1980, profitant de l'attractivité de Montpellier, pour atteindre 1000 habitants en 2022. Cet accroissement de la population va de pair avec une extension du tissu urbain ces dernières années. L'activité économique est essentiellement agricole, et notamment viticole et pastorale. Après la Première Guerre mondiale, une activité de charbonnage se développe avec l'installation de charbonniers venus d'Italie. Ces derniers vivent dans des cabanes de pierres sèches : les charbonnières, depuis lesquelles ils surveillent la cuisson du bois de chêne. Ce patrimoine est aujourd'hui mis en valeur par la commune.
 

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Sainte-Croix-de-Quintillargues en date de mai 1989 (entrée n° 2335), complété par un dépôt en date du 28 juin 2023 (entrée n° 7728).
Historique de conservation :
Les archives anciennes de Sainte-Croix-de-Quintillargues (antérieures à 1790), ainsi que les archives modernes jusqu'en 1923 ont été déposées aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes postérieures à cette date et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées dans la commune et font l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2022-2023.
 

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert.
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 0,55 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F. A noter en particulier :
11 F 39 "Livre des mémoires de Sainte-Croix-de-Quintillargues", par Pierre David. (1983)
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

Références bibliographiques :

ACQUARONE Martial. Charbonnières des garrigues : Sainte-Croix-de-Quintillargues. - Sainte-Croix-de-Quintillargues : Les Quintillades, 2011.- 20 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10490)
 
ARNAL Jean. La préhistoire à Sainte-Croix-de-Quintillargues (Hérault)... In : Bulletin de la Société préhistorique de France 1944, tome 41, n° 10-12, p. 173-176  (disponible sur Persée : https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1944_num_41_10_1839)
 
DAVID Pierre. Connaissance de Sainte-Croix de Quintillargues. - Montpellier : Union régionale des foyers ruraux, 1985.- 164 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 983)
 
DAVID Pierre. Livre des mémoires de Sainte-Croix de Quintillargues : pièces d'archives, extraits de publications, plans, photos, documents concernant la commune de Sainte-Croix de Quintillargues (Hérault). Sainte-Croix de Quintillargues : P. David, [1980] (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté OC944.840SCR)
 

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 248 EDT 3-21
  • 2023

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_248EDT

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