Inventaire d'archives : Utilisations et aménagements des différentes parties du Palais de Tokyo

Contenu :

Ce fonds traite des différents aménagements organisés ou projetés entre 1935 et 1997 sur le site du Palais de Tokyo.

Cote :

20190036/1-20190036/28

Publication :

Archives nationales
2019
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Palais de Tokyo (Paris ; 1999-...)
Musée national d'art moderne
Fondation européenne des métiers de l'image et du son
Le palais de Tokyo, dont le nom originel est « Palais des musées d’art moderne », désigne un bâtiment consacré à l’art moderne et contemporain. Il est situé au 13 avenue du Président Wilson dans le 16e arrondissement de Paris.
Composé de deux ailes, le Palais abrite dans l’aile ouest un centre d’art contemporain, le palais de Tokyo, tandis que l’aile est, propriété de la ville de Paris, abrite le musée d’art moderne de la ville de Paris. L’enveloppe externe du bâtiment est totalement construite en marbre.
Le palais de Tokyo est l’un des trois édifices permanents de l’exposition internationale de 1937, et destiné, selon le projet de 1934, à remplacer le musée du Luxembourg d’alors. Il a servi initialement à présenter une rétrospective de l’art français depuis le Moyen-Age mais sa véritable inauguration date de 1947, lors du retour des collections délocalisées pendant la Seconde Guerre mondiale.
La surface d’exposition est l’une des plus grandes pour l’art contemporain sur la scène internationale.
Chronologie de l’évolution du bâtiment :
24 mai 1937 : inauguration du Palais des musées d’art moderne
Le bâtiment du Palais de Tokyo est construit à l’occasion de l’Exposition internationale des arts et techniques de la vie moderne de 1937. Il est destiné à accueillir le Musée national d’art moderne dans son aile ouest (l’aile de l’actuel Palais de Tokyo) et le Musée d’art moderne de la Ville de Paris dans son aile est (où il se trouve toujours).
1938 : transfert des collections
Les collections du Musée du Luxembourg (art contemporain français) et du Jeu de Paume (écoles contemporaines étrangères) sont transférées dans l’aile Ouest du bâtiment, dédiée à abriter le Musée national d’art moderne nouvellement créé.
1939-1945 : Seconde Guerre mondiale
Dès 1939, une partie des œuvres est évacuée en province face à la menace de réquisition par le gouvernement allemand. Fin 1941, les sous-sols des deux musées sont réquisitionnés et transformés en magasins de séquestres de biens juifs spoliés. On entrepose du mobilier (notamment des centaines de pianos) dans l’aile ouest, des caisses de vêtements et des effets personnels dans l’aile est.
9 juin 1947 : inauguration du musée national d’art moderne
La période troublée de la Seconde Guerre mondiale a jusqu’alors empêché son ouverture totale dans l’aile ouest du bâtiment, à l’emplacement de l’actuel Palais de Tokyo.
Septembre 1976 : fermeture du musée national d’art moderne
Les collections déménagent au Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, né de la volonté de Georges Pompidou, Président de la République française, et qui sera inauguré en 1977 dans le quartier du Marais.
8 mars 1978 : ouverture du musée d’art et d’essais
L’aile ouest du bâtiment abrite désormais le musée d’Art et d’essais et ses collections hétéroclites : des peintures de la seconde moitié du XIXe siècle, les œuvres de Picasso destinées au futur musée Picasso, ou encore les collections des donateurs qui n’ont pas souhaité suivre le transfert au Centre Georges Pompidou.
1978 : projet d'implantation de l'École du Louvre
Durant quelques temps il a été envisagé de déménager l'École de ses locaux du Palais du Louvre pour l'installer au Palais de Tokyo; des plans inclus dans ce versement attestent des travaux de conception entrepris dans ce sens durant quelques années avant que le projet ne soit abandonné.
17 février 1986 : création du Palais de l’image
L’aile ouest du bâtiment va connaître une nouvelle destinée avec la création du Palais de l’image qui rassemblera la Cinémathèque française, l’Institut national de formation aux métiers de l’image et du son et le Centre national de la photographie.
18 novembre 1986 : inauguration de la FEMIS
La FEMIS, fondation européenne pour les métiers de l’image et du son, s’installe dans l’aile ouest du bâtiment.
16 mars 1988 : inauguration des nouvelles salles de la Cinémathèque française
La FEMIS, la Cinémathèque française, le Centre national de la photographie et la mission du patrimoine photographique sont désormais officiellement réunis dans l’aile ouest du bâtiment, à l’emplacement de l’actuel Palais de Tokyo.
Novembre 1988 : installation de l’Institut des hautes études en arts plastiques
Imaginé dès 1983 par Pontus Hulten et fondé en 1985, l’Institut des hautes études en arts plastiques réunit des promotions annuelles d’une vingtaine de jeunes artistes. Ecole nomade, l’Institut occupera les anciennes salles de sculpture de novembre 1988 à mars 1990.
Décembre 1990 - février 1991 : déménagement des collections du Fonds national d’art contemporain (FNAC)
Installé dès 1938 au rez-de-chaussée de l’aile ouest du bâtiment, le Fonds national d’art contemporain part pour un espace spécialement conçu pour l’accueillir, dans le quartier de la Défense. Créé sous la Troisième République, le FNAC a pour objet d’acquérir des œuvres qui sont mises en dépôt dans des musées, ambassades, palais nationaux, institutions publiques ou qui circulent dans des expositions en France ou à l’étranger.
29 juin 1993 : départ du Centre national de la photographie
Créé en 1982, le Centre national de la photographie s’est installé dans l’aile ouest du bâtiment en 1984. Il organisera ici de grandes expositions consacrées à la photographie contemporaine avant d’investir l’hôtel Salomon de Rothschild, dans le 8e arrondissement, afin de laisser place au projet du Palais du cinéma.
1995 : départ de la FEMIS
Installée depuis 1986 dans l’aile ouest du bâtiment, la FEMIS déménage en 1995 pour un nouvel espace à Montmartre, afin de laisser place au projet du Palais du cinéma.
Juin 1998 : arrêt du chantier du Palais du cinéma
Le projet d’un Palais du cinéma, qui devait à l’origine réunir le musée du cinéma, la FEMIS, la bibliothèque et les archives du film au sein de l’aile ouest du bâtiment, avait conduit au déménagement du FNAC en 1991 et du Centre national de la photographie en 1993. Ce Palais ne verra cependant jamais le jour, et le grand chantier de réaménagement des espaces est définitivement abandonné en 1998.
Juillet 1999 : le Palais de Tokyo est dédié à l’art contemporain
Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la communication, lance un concours en vue d’affecter une partie de l’aile ouest du bâtiment à la diffusion de l’art contemporain. L’appellation « Palais de Tokyo » désigne désormais le site de création contemporaine qui est imaginé dans cette aile, et dont Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans seront les premiers directeurs.
Janvier 2002 : ouverture du Palais de Tokyo, site de création contemporaine
Le Palais de Tokyo, site de création contemporaine, ouvre ses portes suite à la réhabilitation d’une partie des espaces intérieurs de l’aile ouest par les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal. Marc-Olivier Wahler succédera à Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans à sa direction, de 2006 à 2010.
Avril 2012 : réouverture du Palais de Tokyo
En avril 2012, le Palais de Tokyo rouvre après dix mois de travaux et trois mois de fermeture. Les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal ont de nouveau été appelés pour superviser les travaux de réhabilitation et de rénovation. Le Palais de Tokyo investit désormais l’intégralité de l’aile ouest du bâtiment de 1937, soit 22 000 m² qui en font le plus grand centre d’art contemporain d’Europe. Il est présidé par Jean de Loisy depuis 2011.

Informations sur l'acquisition :

Ce fonds a été versé à la mission des archives du ministère de la Culture sous le numéro 18V0297.
Historique de conservation :
Ces documents ont, semble-t-il, été retrouvés dans des locaux du Palais de Tokyo lors du chantier de réhabilitation du bâtiment pour en faire un site de création contemporaine, entre 2002 et 2012.
Ceux-ci correspondent à divers projets et chantiers menés sur cet édifice à différentes époques de son existence, il ne faut donc peut-être pas y chercher une cohérence d'ensemble, mais plutôt les voir comme une succession de dossiers correspondant chacun à une institution spécifique ayant siégé (ou envisagé de siéger, comme ce fut le cas pour l'Ecole du Louvre) au Palais de Tokyo.

Conditions d'accès :

Librement communicable sauf l'article 27 sur la sûreté et la sécurité du Palais.

Conditions d'utilisation :

Selon le règlement de la salle de lecture.

Description physique :

Importance matérielle :
9 cartons de type Dimab

Ressources complémentaires :

  • Cabinet du ministère de la Culture :
19940207/11-19940207/13 : aménagement du Musée cinématographique (1988-1992)
20020105/14 : Cinémathèque au Palais de Tokyo (1993-1994)
20030484/7 : Palais du cinéma (1997-1988)
20050504/64 : Palais du cinéma, arrêt du chantier au Palais de Tokyo (1997-1988)
  • Direction de l'Architecture :
19810663/176, 447, 448 : Bureau des bâtiments civils; Musée national d'Art moderne (1937-1957)
19880557/168-19880557/173 : Direction du patrimoine; constructions publiques; Palais de Tokyo (1978-1984)
19890535/50-19890535/52 : Direction du patrimoine; constructions publiques; projet d'implantation de l'École du Louvre au Palais de Tokyo (1977-1983)
20010197/9-20010197/10 : MIGT; projet de transformation du Palais de Tokyo en Palais du Cinéma (1996-1999)
20100455/121-20100455/129 : SNT; transformation en Palais des Arts et de l'Image du Palais de Tokyo (1992-1995)
20144769/1-20144769/111 : SNT et MIGT; transformation du Palais de Tokyo en Palais des Arts de l'image (1934-1999)
20144770/1-20144770/4 : SNT; transformation du Palais de Tokyo en Palais des Arts de l'Image, plans (1981-1988)
20144771/1-20144771/14 : SNT et MIGT; transformation au Palais de Tokyo en Palais des Arts de l'Image, photographies (1995-1997)
  • Direction de l'administration générale :
19980437/46 : FEMIS : installation au palais de Tokyo (1987)
20040011/263 : Mission pour l'Aménagement du Palais de Tokyo (1993-1995)
  • Direction des musées de France :
20144739/58-20144739/103 : DMF; Musée d'art et d'essai (1935-1986)
20144707/1-20144707/551 : Musée national d'Art moderne (1836-1981)
  • Centre national de la cinématographie :
19960030/31 : CNC; dossier d'implantation du Palais de Tokyo (1984-1987)
20040376/55 : Palais de Tokyo (1990-1994)
20050582/141-20050582/147, 20050582/173-20050582/174, 20050582/280-20050582/281 : Palais de Tokyo (1984-1989)
  • Groupement d'intérêt public pour le cinéma :
20080594/1-20080594/28 : Archives des projets de cinémathèque française; Archives des projets de cinémathèque française (1975-1998)
  • Centre national de la photographie :
20120192/1-20120192/381 : expositions au Palais de Tokyo (1982-2003)

Références bibliographiques :

Eugénie Cottet. Le palais de Tokyo, 1984-2002: l’échec du Palais de l’Image. Master 2 Histoire du patrimoine et des musées, Université Paris 1, sous la direction de Pascale GOETSCHEL. 2019. 277 p. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02464323

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_057824

Liens