Inventaire d'archives : Recherche ; Direction générale de la recherche et de la technologie ; Comité de coordination des sciences du vivant (1998-2002)

Contenu :

1.Les origines du Comité de coordination des sciences du vivant.
Le comité de coordination des sciences du vivant fut pensé pour la première fois par le Professeur Claude Griscelli, dont les travaux réalisés dans le domaine de la recherche fondamentale, l'ont propulsé, à partir de 1993, au poste de conseiller du cabinet ministériel de la Recherche, auprès de M. François Fillon.
Le Pr. Griscelli, conscient de l'importance d'un débat de fond sur la part de la recherche libre de ses choix et celle qui correspond aux demandes urgentes de la société, entretenait des relations soutenues avec les responsables des différents EPST. Néanmoins, l'absence de consensus, résultant d'un manque réel de collaboration entre les organismes de recherche, suggérait donc que ce soit le Ministère de la Recherche qui décide de l'installation d'un programme de coordination des sciences du vivant. Le Pr. Griscelli proposa alors la création d'une mission de coordination entre les EPST, définie autour de deux instances, dont la principale serait un grand comité, composé de représentants scientifiques et dirigé par un grand président. C'est ce comité de coordination des sciences du vivant qui fut mis en place par le Ministre de la recherche Claude Allègre en septembre 1998 et pour lequel une ligne budgétaire annuelle de 200 millions de francs fut accordée.
Toutefois le Pr. Griscelli, fort de ce premier pas en avant dans la coordination de la recherche, restait partisan d'un coordination effectuée à deux niveaux. En effet, les discussions théoriques et stratégiques du grand comité empêchaient toute action sur le terrain et les idées pragmatiques de politique scientifique restaient entravées. C'est ainsi que le RIO (Réunions Inter-Organismes) apparut, peu de temps après le Comité de coordination des sciences du vivant. Il rassemble, lors de réunions informelles, les directeurs généraux des EPST concernés (CNRS, INSERM, CEA, INRA), auxquels la présidence de cette deuxième instance est successivement accordée, afin de faire prévaloir l'égalité des quatre établissements publics dans cette collaboration.
2.L'installation du comité de coordination des sciences du vivant.
Le Comité de Coordination des Sciences du Vivant, dont la première réunion s'est tenue le 18 septembre 1998, rassemble des personnalités scientifiques, dans le but de phosphorer et dégager les lignes d'un vaste programme de recherche dans le domaine des sciences de la vie et de la santé. Certes, les avis du comité restent libres et indépendants, essentiellement tirés de consultations , mais ce projet est révélateur d'une réelle institutionnalisation du secteur de la recherche médicale ; volonté qui se manifeste d'ailleurs concrètement par la présence, lors de l'officialisation de la création du comité en 1998, de MM. Claude Allègre, ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, Bernard Kouchner, Secrétaire d'Etat chargé de la santé et Bertrand Hervieu, conseiller auprès du Ministre de l'Agriculture et de la pêche.
Les onze éminents scientifiques, présidés par Mme Nicole Le Douarin, à laquelle succède en 2001 M. Michel Lazdunski, participent aux efforts de coordination et de développement des sciences du vivant. Ils ont pour tâche de proposer et d'évaluer les différentes actions et les programmes à entreprendre dans le secteur des sciences du vivant, avec l'appui de 9 organismes de recherche (CNRS, INRA, INSERM, ORSTOM, CEMAGREF, CEA, IFREMER, CIRAD et Institut Pasteur de Paris).
Les grandes orientations des sciences du vivant sont donc devenues prioritaires dans la recherche publique, en particulier dans leurs applications médicales et agronomiques. En effet, outre le fait de conseiller les ministres dans des domaines scientifiques très précis, le but premier du Comité de coordination des sciences du vivant reste l'évaluation des actions entreprises au cours des dernières années. Il s 'agit avant tout de faire le point sur les forces et les faiblesses de la France dans les secteurs de la génomique, de la biologie du développement, de la physiologie ou encore de la biologie végétale, pour répondre au mieux aux besoins et attentes de la société.
3.Intérêt du fonds.
Ces documents rassemblés et classés par Mme Eladari, secrétaire générale du Comité de Coordination des Sciences du Vivant, nous permettent d'appréhender l'organisation et l'activité du comité. Les différentes réunions, séminaires ou colloques, pointent les questions et thèmes scientifiques sur lesquels la recherche française souhaite engager une politique d'approfondissement et d'excellence.
4.Fonds complémentaires.
Il convient de consulter également les fonds d'archives, tant d'unités administratives de coordination, comme la DGRST, la DGRT, la MST, que des départements scientifiques ministériels du secteur biologie, médecine, santé et des cabinets ministériels du ministère de la Recherche, sans oublier de consulter ceux des ministères de la Santé et de l'Agriculture ainsi que des principaux organismes de recherche impliqués dans le secteur des sciences du vivant.
Sommaire
Art 1-6 : Création, organisation administrative et fonctionnement : Textes officiels, conventions, comptes rendus comptes rendus de réunions plénières et de groupes de travail, rapports, 1998-2002. Art 6 (suite) : Politique et orientation scientifiques, congrès, 1999-2000. Art 7-8 : Bilan de l’activité scientifique du comité et des groupes de travail, 1998-2002. Art 8 (suite)-9 : Minutier chronologique, 1998-2002

Cote :

20060392/1-20060392/9

Publication :

Archives Nationales
2006

Informations sur le producteur :

Comité de coordination des sciences du vivant

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_023933

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