Travaux originaux de l'Inspection du travail (1907-1936)
Travaux originaux de l'Inspection du travail (1907-1936)
1907
1936
F/22/552-F/22/562
Inspection du Travail
Versement du ministère du Travail.
Les premiers versements d’archives relatifs à l'Inspection du travail aux Archives nationales ont été réalisés par le ministère du Travail le 1er juillet 1939.
Le groupe de 10 articles (F/22/553-562), objet du présent instrument de recherche, concerne l'un des versements d'archives opérés par le ministère du Travail à partir de 1939. Il s'agit de la collection des travaux des inspecteurs du Travail pour la période allant de 1907 à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Plus précisément, ce sont les envois des travaux des inspecteurs départementaux à l'inspection générale du travail en administration centrale, à Paris, pour proposition de publication dans le Bulletin de l'Inspection du travail et de l'hygiène industrielle. En effet, après les lois de 1842, 1874 et 1892, l'Inspection du travail se constitue d'une inspection divisionnaire forte de onze inspecteurs et 92 inspecteurs départementaux qui se partagent le territoire découpé en circonscriptions. Le Bulletin de l'Inspection du travail et de l'hygiène industrielle, véritable monument documentaire et principal outil de communication professionnelle, tribune d'information juridique et d'actualité pour le corps de l'Inspection du travail dont le statut n'est officiellement formé qu'en 1892, est créé le 22 juin 1893, par décision du ministère du Commerce, de l'Industrie et des Colonies, alors ministère de tutelle de l'Inspection du travail. Destiné à recueillir l'ensemble des actes officiels ainsi que les documents et travaux concernant le droit et la réglementation du travail, de l'hygiène au travail et de la sécurité professionnelle, particulièrement dans les établissements industriels. Les notes, travaux et rapports des inspecteurs du travail peuvent y être publiés, selon une sélection établie par le comité de lecture du bulletin présidée par le chef de l'inspection générale du travail. Le bulletin de l'Inspection du travail et de l'hygiène professionnelle créé en 1893, coexiste à partir de 1913 avec le bulletin du ministère du travail, dont la numérisation est disponible et a été réalisée à l'initiative du Comité d'histoire des administrations du travail et de la formation professionnelle (cf. biblio infra), et qui reprend une partie du contenu du bulletin de l'Inspection du travail. En 1936, le bulletin de l'Inspection du travail est absorbé par le bulletin du ministère du Travail, qui deviendra le bulletin du ministère du Travail et de l'Inspection du Travail. C'est dans le premier numéro paru en 1893 qu'est présentée la publication: « Par décision du Ministre du commerce, de l'industrie et des colonies en date du 22 juin 1893, il est créé un Bulletin périodique de l'Inspection du travail. Ce Bulletin sera publié sous les auspices de la Commission supérieure du travail et par les soins de la Direction du commerce intérieur; il contiendra les actes officiels et tous les documents et travaux divers se rattachant à la réglementation du travail, à l'hygiène et à la sécurité des ateliers, etc... Il sera divisé en cinq parties, savoir: I Actes officiels. (Lois, décrets, arrêtés, instructions ministérielles, etc.; II Travaux originaux des inspecteurs du travail et des ingénieurs des mines, résultats des enquêtes faites en exécution de l'article 21 de la loidu 2 novembre 1892; III Jurisprudence; IV Législation étrangère; V Renseignements divers. Le Bulletin de l'Inspection du travail paraîtra tous les deux mois en un fascicule de 80 pages environ. Toutes les communications relatives à ce Bulletin doivent être adressées au Ministère du commerce (Direction du commerce intérieur. - Bureau de l'industrie). » C'est seulement à partir de 1898, que sont publiés les travaux des inspecteurs dans le bulletin de l'Inspection du travail. Ils sont principalement envoyés par les inspecteurs départementaux, sous forme manuscrites ou tapuscrites, fréquemment annotés, et augmentés de schémas et dessins techniques, statistiques mises en forme, mais également de gravures et de photographies, qui enrichissent le propos et les démonstrations, rappelant quelque peu l'esprit de l'entreprise encyclopédique de Diderot et d'Alembert dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, appliqué aux sciences et techniques de l’industrie et à la sécurité et à l'hygiène industrielles. Ces travaux illustrent le développement rapide du tissu industriel français et les grands progrès industriels réalisés à cette époque. La dimension internationale est également présente, notamment par la publication de travaux relatifs à des procédés industriels par l’intermédiaire d’inspecteurs envoyés en mission à l’étranger. Les travaux originaux des inspecteurs du travail conservés aux Archives nationales forment donc une collection de notes et d’étudess, dont certaines seulement furent publiées. Certaines chemises portent mention de l'année de publication et éventuellement du numéro de bulletin. De plus, celles qui ont été publiées, peuvent contenir davantage de figures et de documents annexes, que les études publiées, pour des raisons de calibrage ou de concision. Les textes manuscrits, offrent également pour le chercheur en sciences et techniques, des variantes appréciables pour l'étude des procédés industriels et des techniques et matériels de sécurité au travail. Ce sont ainsi 424 travaux de l'Inspection du travail, intégralement numérisés sur un financement des Archives nationales, qui sont mises à disposition du lecteur curieux comme du chercheur aguerri, via la salle des inventaires virtuelle, où qu'il se trouve dans le monde. Constitutives du bulletin de l'Inspection du travail jusqu'à son absorption par le bulletin du ministère du Travail, ces sources primaires d'un grand intérêt scientifique, historique et social témoignent du développement de la société économique et industrielle française et de sa volonté d'impliquer le patronat dans l'amélioration de la sécurité du travail, soulignant l'inventivité et le génie industriel mis en oeuvre pour l'amélioration des conditions de travail tout en assurant l'accroissement de la productivité. Signalons également l’intérêt de ces études pour la condition ouvrière, avec par exemple une étude sur le logement ouvrier dans le Limousin. En définitive, quatre groupes d’études peuvent se distinguer : les procédés industriels, la sécurité au travail, la prévention et la lutte contre les accidents du travail, les maladies professionnelles, et enfin la condition ouvrière. Enfin, c'est la dimension professionnelle du corps de l'Inspection du travail qui est mise en lumière à travers la numérisation de ces sources primaires d'un monument éditorial de l'histoire sociale de la première moitié du XXe siècle, rendant ainsi hommage, alors que l'Inspection du travail a fêté son 120e anniversaire en 2012, à l'action de plusieurs générations de fonctionnaires attachés à la protection du monde ouvrier, cause essentielle du développement économique de la nation.
Archives numérisées. L'accès aux documents originaux est autorisé sur demande motivée.
Selon règlement de la salle de lecture.
text/csv
FRAN_IR_050808
extent_label
2 mètres linéaires