Origine:

La Fédération de Côte-d'Or du Parti communiste français a été créée à la suite du Congrès de Tours de 1920, au cours duquel fut fondé ce qui allait devenir le Parti communiste français. Si nous n'avons pas d'archives concernant la période antérieure à 1945, nous savons que les membres de la Fédération ont activement participé à la Résistance en Côte-d'Or lors de la Seconde Guerre mondiale, alors que leur parti avait été interdit depuis septembre 1939, en raison du pacte germano-soviétique. Leur activité d'opposition à l'ennemi n'a pas été sans faire de nombreuses victimes dans ses rangs, à commencer par les membres du Secrétariat fédéral morts en déportation, certains militants également déportés ou les quatre Normaliens fusillés à Dijon. En Côte-d'Or comme ailleurs, le Parti mérite bien son appellation de « Parti des 75000 fusillés ». Cependant, les archives de cette époque ont disparu.

Le fonds déposé aux Archives départementales de Côte-d'Or ne commence qu'en 1945 avec les résultats des premières élections organisées après la guerre et avec des livres de comptes. Cela montre bien que la Fédération s'est reconstituée à ce moment-là autour de la figure de Juliette Dubois, militante et déportée, élue secrétaire fédérale en 1946 ainsi que membre du Comité central. En 1951, elle quitte ses fonctions pour en prendre de nouvelles à Berlin dans la Fédération démocratique des femmes. Elle est remplacée, à la tête de la Fédération, par Marcel Harbelot, métallurgiste à Montbard, accompagné de militants qui forment le Bureau fédéral et le Comité fédéral. Ces dernières instances sont à la base du processus démocratique qui régit le Parti dans son ensemble. En effet, les militants, répartis en cellules puis en sections, envoient des délégués à la Conférence fédérale au cours de laquelle ils débattent des textes de résolution nationaux et élisent les membres du Comité fédéral. Ceux-ci désignent à leur tour les personnes qui siègeront au Bureau fédéral, au Secrétariat fédéral et le secrétaire fédéral. Selon les périodes, il existe des commissions aussi constituées au cours de la Conférence fédérale et dont la plus importante est celle du contrôle financier. Cette organisation se poursuit jusqu'en novembre 2001 où le Conseil départemental se substitue au Comité fédéral et le Comité exécutif au Secrétariat fédéral. Le Bureau fédéral n'a plus d'équivalent. Après avoir pris l'avis des militants lors de la Conférence fédérale, les représentants de la Fédération de Côte-d'Or portent les décisions au Congrès national. Les consultations de la base sont très importantes pour le Parti et concernent de nombreux sujets, de la réforme des cotisations à la désignation d'un candidat à l'élection présidentielle en passant par les avis sur le référendum du passage du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Après la création des régions, la Fédération met en place un Comité régional avec un rôle de coordination notamment pour les élections, auquel participent les élus communistes régionaux. Les archives le concernant apparaissent en 1987.

En janvier 1976, Marcel Harbelot cède sa place à Alain Thérouse, à qui succède Claude Pinon une dizaine d'années plus tard. En 1999, Isabelle De Almeida devient la nouvelle secrétaire fédérale et en 2016, ce sont Eric Davillerd, Frédéric Rémond et Georges Vayrou qui prennent la tête de la Fédération dans une « coordination départementale ».

L'histoire de la Fédération entre en résonance avec l'histoire locale et l'histoire nationale. Elle est un reflet de ce qui se passe dans toute la France pour le Parti communiste, notamment à travers l'évolution de son attraction. Si, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le Parti côte-d'orien peut se targuer d'avoir 1600 adhérents et que ce nombre a augmenté dans les fastes années 1970, il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui il est beaucoup plus restreint de 500 personnes environ.

Langue des unités documentaires: Langue française.

Liste des sigles utilisés :

ADECR/ANECR : Association départementale / nationale des élus communistes et républicains

ADF : Association départementale de financement

BF : Bureau fédéral

BS : Bureau de section

CC : Comité central

CF : Comité fédéral

CIDEFE : Centre d'information, de documentation, d'étude et de formation des élus

CP : Conférence de presse

CS : Comité de section

MJCF : Mouvement des jeunes communistes de France

PTT : Postes, télégraphes et téléphones

SD : Secrétaire départementale

SF : Secrétariat fédéral

SS : Secrétariat de section

UEC : Union des étudiants communistes

Archives départementales de la Côte-d'Or