La contribution foncière, repose, pour chaque commune, sur un document – en fait d'un ensemble de documents d'aspect physique très différents - : le cadastre. Ainsi toutes les communes de France sont censées être délimitées (« délimitation ») et divisées en sections. Si le premier cadastre, celui de 1790, ne se compose qu'exceptionnellement de plans, les autres documents cadastraux apparaissent dans la première moitié du XIXe siècle. « L'état de sections », sous forme de registre et désigné sous le terme de « tableau indicatif des propriétés foncières et de leur contenance », donne par section, par numéro de parcelle et par lieu-dit, leur propriétaire, leur superficie et leur valeur estimée du revenu net. À partir de cet état de sections sont dressées les matrices de rôle où l'on retrouve les propriétaires par ordre alphabétique puis d'apparition et enfin le livre des mutations, tenu par année et qui suit les changements de nature des parcelles en particulier les bâties, par la construction en « augmentation » et la destruction en « diminution ». Ces documents sont réunis en registre sous le nom de matrices. Les premiers plans – dont l'ensemble constitue un atlas, relié dans les communes - apparaissent par sections - les plus vastes étant divisés en feuilles - avec le cadastre par « masses de culture », suivis de ceux du parcellaire et de sa mise à jour.

En ce qui concerne le « cadastre primitif » de 1790, l'administration fiscale n'étant pas encore en place à cette époque, c'est la commune qui assoit et perçoit l'impôt et donc fait parfois confectionner les premiers documents cadastraux dont très peu sont parvenus jusqu'à nous.

En 1802, l'Etat prenant les choses en main, décide de faire cadastrer 1/20e représentatif de l'ensemble du territoire national par masses de culture lançant ainsi les impressionnantes opérations d'arpentage, dont les données vont permettent la conception des plans. Une partie des communes des Landes est concernée, mais le travail n'est pas achevé lorsque qu'arrive à l'automne 1807 le lancement du cadastre parcellaire. Cela nous donne des atlas mixtes où les parcelles individuelles sont représentées et sur lesquelles figurent à la fois un chiffre et la nature du sol.

Le « cadastre parcellaire » dit napoléonien, lancé par la loi du 15 septembre 1807, se fonde sur des plans. C'est dans les communes où le travail précédent par masses de culture avait été entrepris que ce cadastre aboutit avec un achèvement entre 1809 et 1812. La chute de l'Empire et les problèmes financiers subséquents entraînent un net ralentissement des travaux après 1814. La loi du 31 juillet 1821 les relance, mais en les réformant : le cadastre tombe à la charge des départements. C'est entre 1821 et 1840 environ que les communes qui en étaient encore dépourvues obtiennent leur cadastre. Entre 1835 et 1850, la majorité des communes dotées du premier cadastre en obtiennent une « mise à jour ».