Inventaire d'archives : Léon Daures (1877-1973), architecte à Albi (1905-1954) 143 J 1-996

Contenu :

Présentation du contenu
Archives professionnelles, quelques archives personnelles.
Particulièrement complet, ce fonds balaye toute la période d'exercice de l'architecte, depuis sa formation à l'École des Beaux-Arts de Paris (ENSBA) jusqu'aux dernières réalisations des années 1950 à Albi.
Les beaux dessins d'école, réalisés dans les grands ateliers d'architecture, à la plume et au lavis sont conservés, voire même des dessins d'autres architectes parisiens (André Narjoux, Jacques Hermant, Henry Gutton) probablement collectés au cours des premiers suivis de chantier. Mentionnons les plans du "Grand Bazar" de la rue de Rennes, bâtiment à structure métallique construit par Henry Gutton entre 1906 et 1907, le plus important édifice dans le style de l'École de Nancy présent dans la capitale (disparu) ; les bâtiments du Crédit Lyonnais à Paris ; l'achèvement du Palais neuf, entre les rues de Choiseul, du 4 septembre et de Grammont, en 1907, par Victor Laloux et André Narjoux, etc.
Les dossiers de projets et réalisations constituent un ensemble particulièrement "dessiné" : esquisses, croquis et plans de toutes sortes, à petite échelle ou plans de détails ou d'exécution, soignés ou inachevés, sont les documents les plus abondants. Ces documents de travail sont complétés par des métrés et quelques correspondances, mais en très petite quantité. Un certain désordre dans les liasses et la coexistence de brouillons et de beaux écrits calligraphiés sans rature donnent l'impression que Daures n'avait fait aucun tri dans ses dossiers. Cette conservation systématique de toutes les pièces produites facilite la compréhension du déroulement des différents projets, de l'étude de conception jusqu'aux pièces contractuelles à remettre aux commanditaires ou aux entreprises.
Avec ces archives, on peut suivre l'évolution des goûts et des modes provinciaux dans la première moitié du XXème siècle, dans tous les domaines du bâti : habitat, bâtiments industriels, commerces, écoles, cinémas, mobilier, bâtiments de santé (hospices, pouponnière, etc.), bâtiments à dominante "sociale" comme la "Maison du peuple" à Mazamet réalisée avant et après la guerre de 1914 (143 J 471-473), bâtiments religieux comme les temples protestants de Toulouse (143 J 697) et d'Albi (143 J 716-717) mais aussi catholiques comme le couvent des dominicaines (143 J 718-719), mais on trouve aussi, occasionnellement, des projets plus inattendus, comme un tracé de parc en Sologne (143 J 814) ou encore une carrosserie automobile sur châssis "Panhard-Levassor" (143 J 830) !
Les tracés très "modernes" dont il est l'auteur après la guerre, comme par exemple pour le grand projet de sanatorium en forêt de Grésigne en 1947 (143 J 688), avec sa toiture terrasse et sa forme dépouillée en "barre", sont très éloignés de l'architecture académique héritée du maître Victor Laloux et réalisée à ses débuts albigeois. Léon Daures suit l'évolution des goûts et de la demande, et réalise une architecture soignée, très "tendance" finalement ou dans l'esprit du temps. Peuvent en témoigner la cinquantaine de projets de villas "années trente ou quarante" pour la bourgeoise locale, où l'architecte tente de renouveler le modèle en le déclinant indéfiniment. Un remarquable témoignage de l'exercice de l'architecture dans le Tarn entre 1908 et les années 50.
Léon Daures est aussi architecte départemental et, à ce titre, il exerce une fonction publique au sein de la préfecture. C'est probablement la raison pour laquelle de nombreux projets de mairies et mairies-écoles sont présents dans ce fonds, ainsi que des dossiers de travaux d'entretien sur l'hôtel de la préfecture ou pour la Banque de France, d'aménagement ou construction de casernes de gendarmeries, ainsi que des dossiers de la période de la guerre 1939-1945 où l'attention est portée sur la Défense passive, les constructions pour les réfugiés etc. Ces dossiers d'archives publiques, bien qu'entrés par la voie du don, ont été traités sans distinction de leur nature jurdique, et laissés dans le fonds de ce producteur aux multiples fonctions.

Cote :

143 J 1-996

Publication :

Archives départementales du Tarn
2020
Albi

Informations sur le producteur :

Producteur:
Daures, Léon
Histoire du producteur
Léon Daures (1877, 1er août à Mazamet - 1973, 28 novembre à Albi)
Fils d'Émile Daures, négociant mazamétain, et de Julie Rives, Léon Maurice Jules Daures naît à Mazamet le 7 août 1877 dans une famille protestante. Il suit les cours de l'École des Beaux-Arts de Toulouse entre 1896 et 1898, obtient le 2ème grand prix de la ville de Toulouse (et reçoit une bourse d'étude exceptionnelle) et entre à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris en 1898. C'est en 1901 qu'il est admis en première classe, dans l'atelier de l'architecte Victor Laloux. Diplômé le 24 février 1905, il a réalisé pour ce dernier examen un projet pour une « Maison d'arts ». Il exerce d'abord à Paris, 47 rue Vavin dans le 6e, puis vient s'installer à Albi dès 1907. La même année, il est recruté comme architecte départemental, avec un bureau à la préfecture d'Albi, activité qu'il poursuit pendant 40 ans jusqu'en 1947.
Entre 1907 et 1914, début de la Grande Guerre, il installe son cabinet en ville pour son activité d'architecte libéral, d'abord 16 boulevard Gambetta puis 23 place Lapérouse. Il remporte le concours pour le bâtiment de la Caisse d'Épargne à Albi en 1909 et réalise sur la place du Manège devenue place Jean-Jaurès un bâtiment d'une architecture très soignée. Pour la bourgeoisie locale, il restaure les immeubles du centre ancien ou commence à concrétiser des projets de villas, réalise la maison du Peuple de Mazamet (projet terminé après la guerre), le grand temple protestant de Toulouse, place du Salin (1908-1909), dans un style néogothique pour respecter l'histoire de ce vieux bâtiment préexistant, ancienne trésorerie des Trésoriers de France depuis le XIIIe siècle, remanié au XVe, dont une partie ancienne est conservée, et réalise aussi le temple de Saverdun (département de l'Ariège) (1913).
Survient la Grande Guerre. Léon Daures effectue un service auxiliaire dans une compagnie d'infanterie. Il est nommé architecte ordinaire des monuments historiques le 2 juillet 1917.
Pendant la période de l'entre-deux-guerres, il réalise de nombreuses constructions dans des registres très variés et pour toutes les classes sociales, à Albi et dans tout le département, grâce à son association avec l'ingénieur André Bazin installé à Mazamet. Il est aussi architecte de la Reconstruction de la France, agréé par le Ministère des régions libérées pour les départements de la Somme, de la Marne (9 octobre 1920) et de l'Aisne (7 juin 1922) et peut prêter son concours aux sociétés coopératives de reconstruction. Il a alors une agence relais à Paris, 22 rue de l'Arcade dans le 8e, et peut déléguer le suivi des chantiers. Peut-être cette implantation parisienne lui permet-elle d'envisager de concourir avec le Toulousain Jean Valette, ancien camarade de l'ENSBA à l'atelier Laloux, pour le projet de pavillon Pyrénées-Languedoc de l'exposition universelle de Paris, en 1937. Ils s'adjoignent, pour ce projet qu'ils remportent, le jeune Albigeois Henry Avizou, tout fraîchement diplômé, et réalisent le pavillon au Champ de Mars.
Architecte départemental, Léon Daures est investi, pendant la deuxième guerre mondiale, dans les missions de défense passive notamment, et travaille peu en architecte libéral. Il poursuit son activité après la guerre et, en 1952, il collabore encore avec Alexandre Irissou et André Laborie pour réaliser le bâtiment de la Caisse primaire d'assurance maladie à Albi, à l'âge avancé de 75 ans. Il a formé son fils adoptif, Edouard Veyret-Daures (diplôme 1954), avant que ce dernier ne lui succède dans la profession, 24 rue Dominique de Florence. Il décède à Albi en 1973, à l'âge de 96 ans.
Titres : architecte départemental de 1907 à 1947 ; architecte ordinaire des Monuments historiques (1917-1950) ; expert auprès des tribunaux ; membre du Conseil régional de l'Ordre à partir de 1941 ; président du syndicat des architectes du Midi de la France (1935-1954) ; architecte de la Banque de France pour la succursale d'Albi, de la Caisse d'Épargne d'Albi et de la Trésorerie générale du Tarn.
Autres : administrateur du Musée Toulouse-Lautrec d'Albi depuis sa fondation en 1920 ; membre du conseil d'administration de la fondation Maurice et Eugénie de Guérin (Le Cayla) à partir de sa création en 1934 ; membre de l'Académie des Arts de Toulouse à partir de sa fondation en 1943 ; membre de la Société des sciences, arts et belles lettres du Tarn depuis 1907.
Distinctions : officier d'Académie, 1921 ; chevalier de la Légion d'Honneur en août 1927 puis officier en 1965 ; officier de l'Instruction publique en 1937 ; médaille de reconnaissance des Monuments historiques, 1949.
Réalisations (sélection) :
Albi
- Caisse d'Épargne à Albi, place Jean Jaurès (1909 ; 1919-1920)
- Moulin de Gardès, propriété Campa (1912)
- École normale d'institutrices (1912 à 1946)
- Mines d'Albi, maison d'administration et autres, quartier de Pélissier (1912-1921)
- Temple protestant, rue Fonvieille (1914 ; 1924)
- Villa du directeur des mines d'Albi, route de Toulouse (1920)
- Sporting-club albigeois : aménagement d'un terrain de sport et construction d'une tribune en béton armé (1920)
- Monument aux morts (1921-1927)
- Chapelle des Dominicaines (1922-1929)
- Établissement Corbière et Julien, rue de l'Hôtel de ville (1925)
- Maison de L. Caussanel, route de Toulouse (1926 ; 1936)
- « Château de Bellevue » ou villa Léopold Malphettes, industriel (1929-1931)
- Usine de la Viscose, route de Millau (1924-1928) : grand programme avec logements pour directeur, contremaîtres, employés, concierge etc.
- Maison de Me Malphette, notaire, place du Tribunal
- Cinéma Le Moderne, avenue colonel Teyssier (1929)
- Maisons ouvrières au Breuil, Mines d'Albi (1929-1930)
- Cité-jardin de Carlusset à Albi, habitations bon marché, quartier de la Madeleine (1929)
- Maison Panis, avenue Dembourg (1932-1935)
- Immeuble de Georges Bancal, boulevard de Strasbourg à Albi, aménagement (1933)
- Ouvroir, rue Séré de Rivières (1934-1935)
- Maison Bousquet, rue du Roc (1935-1936)
- Tombeau de Jean Jaurès (1925)
- Maison Bernard Fraisse, av. Cantepau (1931)
- Cinéma L'Artistic, rue Séré de Rivière (1932 ; 1957)
- Banque populaire du Tarn, rue de l'Hôtel de ville
- Maisons, rue Séré de Rivières : Cassan (1934)
- Maison Jean Fraisse, av. Colonel Teyssier
- Maison Limousy, quartier de la Madeleine (1924-1929)
- Restauration de l'Hôtel Reynès (en collaboration avec M. Kaerhrling, architecte en chef des MH)
- Maison Aïn, route de Toulouse (1941)
- Cinéma Le Paris, rue Croix-verte (1941-1944)
- Cité administrative (1943-1950) : ensemble comprenant : bâtiment des Archives du Tarn, bâtiment de l'Éducation nationale
- Caisse de Sécurité Sociale, place Lapérouse à Albi, contruction (1952) en collaboration avec A. Irissou et A. Laborie
Brens
- Restauration du château de La Bourelié et aménagement du domaine de Beauvallon (1942-1943)
Cagnac-les-Mines
- Abbatoirs (1941)
Carmaux
- Centrale électrique pour les HBA (1949)
Castres
- Usine de M. Lecamus, filature : agrandissement (1919-1920)
- Maison d'habitation à Castres pour l'usine de M. Camille Amalric-Galibert (manufacture de tissage), 55 rue Théron Périé (1920)
Fiac
- Maison ouvrières à Brazis pour M. Rascol, industriel (1931)
Gaillac
- Bains-douches (1935)
- Aérogare de l'aérodrome (1938)
Graulhet
- Propriétés d'industriels mégissiers : villas Hiversenc (1925-1928), Tignol (1928-1929), Pélissier(1929)
Labastide-Rouairoux
- Maisons ouvrières dans deux lotissements (1925-1926)
Labruguière
Groupe scolaire (1910)
Lavaur
- Lotissement à La Garrigue, maisons mitoyennes (1930-1931)
Mazamet
- Maison du Peuple, crèche et goutte de lait (1913-1923)
- Filature tarnaise (1918-1921)
- Propriété Belon (en collaboration avec A. Bazin)
- Propriété Charles Daures
- Propriété Henri Tournier, angle rue Albert Rouvière et Ch. Sabatié (1922-1923)
- Usine Paulin Daures et Cie pour Charles Daures, délainage, rue Houlès (1924)
- Propriété Henri Guiraud (1927)
- Maisons collectives à bon marché pour la ville de Mazamet, rue de Boutounet (1929)
- Propriété Hiversenc avec A. Bazin (1930-1932)
Saint-Sulpice
- Bains-douches (1935 ; 1950-1952)
- Salle des fêtes dans l'ancienne halle (1938)
Teillet
- Domaine et château de Grandval : restauration (1940-1950)
Toulouse (Haute-Garonne)
- Temple protestant, place du Salin (1910)
- Hôtel rue Bayard (1927)

Informations sur l'acquisition :

Modalités d'entrée aux Archives départementales du Tarn
Don en 2008 de M. Edouard Veyret-Daures, fils de Léon Daures.
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Le fonds était entreposé dans la maison familiale, 24 rue Dominique de Florence à Albi. Cette maison était le lieu d'exercice des deux architectes, Léon Daures puis Edouard Veyret-Daures, son fils, l'agence étant installée au rez-de-chaussée de la propriété. A la fin de l'activité de Léon Daures (1954), soit depuis 50 ans au moment du don en 2008, les archives, plans et pièces écrites, avaient été rassemblées en liasses, emballées dans du papier Kraft, ceinturées de ficelle fine puis entreposées dans le grenier, conservées dans un lieu sain exempt d'humidité.

Description :

Mise en forme :
Informations sur le classement
Plan de classement
Nous avons distingué :
- les archives professionnelles
- les archives personnelles et familiales (état civil, propriétés, correspondance, photographies, récits autobiographiques)
Les archives professionnelles, les plus nombreuses, regroupent :
- les documents concernant la formation de l'architecte : très riche collection de beaux dessins réalisés dans le cadre des ateliers de l'ENSBA ou des concours, souvent estampillés et portant des indications sur l'atelier, le numéro de concours, la mention.
- les projets et réalisations
Dans tout fonds d'architecte « le projet » est la base du classement. Certains architectes rangent leurs projets par commanditaires, les autres par lieux, certains aussi par thèmes (ou grandes catégories). Dans le cas présent, nous avons trouvé des liasses empaquetées dans du papier Kraft et, à l'intérieur, des dossiers de projets, sans véritable organisation apparente. Toutefois, au fur et à mesure de notre exploration, il s'est avéré que Léon Daures avait des fonctions multiples : architecte libéral, départemental, des Monuments historiques, d'expert, et aussi qu'il avait reçu un agrément pour la reconstruction dans les zones ayant subi des dommages de guerre (1914-1918). Ainsi produisait-il des archives privées dans le cadre de son exercice libéral, mais aussi des archives publiques dans le cadre de ses fonctions administratives. La première idée a été de vouloir ranger les projets en respectant ces différentes fonctions et les archives produites (de nature privée ou publique). Mais cela s'est avéré difficile et pas très fiable. Certes on peut supposer que les plans de gendarmerie ont été dessinés par Daures en tant qu'architecte départemental ; mais pour ce qui est des églises, il a très bien pu, dans certains cas, réaliser des projets en tant qu'architecte libéral, et, dans d'autres, comme architecte départemental, chargé de l'entretien de ces bâtiments. Et c'est encore plus compliqué de trancher lorsque le dossier ne comporte que des esquisses non signées. Nous avons donc abandonné cette idée de rangement par fonction et rassemblé finalement les projets par thèmes, sans distinguer ceux qui avaient été réalisés de ceux qui étaient restés à l'état d'ébauches, les certitudes étant là encore parfois difficiles à établir, surtout quand les documents écrits font défaut. Toutefois la présence de plans à 2 cm par m et de plans de détail est généralement une indication en faveur de la réalisation.
Les thèmes se déclinent dans l'ordre suivant :
- Habitat individuel et collectif (social ou de prestige, urbain ou rural, individuel ou collectif, privé ou lié à l'industrie comme les cités ouvrières ou tous types de logements pour le personnel, ouvrier, cadre ou patron) et nous y avons inclus les presbytères qui n'ont pas de spécificité hormis celle de loger un homme d'église.
- Établissements commerciaux dont les banques
- Équipements industriels et artisanaux
- Bâtiments agricoles
- Bâtiments des services de l'État (préfecture, sous-préfecture, foyer de pupilles, bureaux de poste, cité administrative, etc.)
- Bâtiments et équipements municipaux (mairies, halles, lavoirs, cimetières, bains-douches, abattoirs, salle des fêtes, poids public, etc.)
- Bâtiments de temps de guerre (1939-1945) (camps de réfugiés, services administratifs, etc.)
- Gendarmeries
- Établissement judiciaires et pénitentiaires (palais de justice, tribunal, prison)
- Établissements scolaires
- Équipements sportifs et de loisir (terrain de sport, colonies de vacances, aérograre, sporting-club, etc.)
- Équipements de santé (hôpital, hospices, dispensaires, sanatorium, CPAM)
- Édifices religieux (catholiques et protestants)
- Monuments commémoratifs et funéraires (dont le tombeau de Jean Jaurès mais aussi de nombreux caveaux de familles)
- Monuments historiques
- Parcs et jardins
- Autres (mobilier, cheminées -nombreuses en période de guerre-, hangars, chenil, bibliothèque, etc.)
A l'intérieur de chaque catégorie thématique, les projets sont rangés dans l'ordre chronologique et sont indexés au nom de la commune concernée.
- les papiers de fonction (hors projets)
- la bibliothèque et la documentation
Dans le cadre de son exercice, Léon Daures avait constitué des dossiers à thème (églises, hôpitaux, écoles, maisons à bon-marché, châteaux, maisons ouvrières et cités-jardins, magasins, cinémas, etc.) de toute évidence pour y puiser des idées.
Des catalogues commerciaux ont été rassemblés ici. Ce sont des outils publicitaires mais aussi techniques, mis à disposition de l'architecte par les entreprises. On trouvera ainsi un catalogue Jacob Delafon de 1935 pour les équipements sanitaires et de l'information sur les techniques (« la préfabrication pratique », Rodio-pieux, etc.) et les matériaux (Everite et l'amiante-ciment, Thermolux, Lafarge, etc.)
Des monographies sur les thèmes de l'architecture et de la construction, de l'art, de l'exposition de 1937, un peu d'histoire, etc.
Documents figurés, estampes, photographies. On notera la présence d'une série de photographies de monuments parisiens (gare du Nord, Opéra-comique, Louvres et la galerie d'Apollon, pont Alexandre III et Grand-Palais, de la fin du XIXe siècle ou du tout début du XXe, dont certaines de Lampué, photographe) comme aussi des photographies de projets d'autres élèves architectes, primés dans les concours d'architecture.
Projets d'autres architectes : nous les avons placés dans cette rubrique « documentation » car c'est probablement la raison de leur présence dans le fonds. Obtenus à l'occasion d'un suivi de chantier ou peut-être d'un « stage » de formation ou d'une « charrette » dans une grande agence (une supposition bien-sûr), ils ont servi de modèle ou encore de référence dans l'art de bâtir.
Il faut remarquer enfin que le fonds est presque dépourvu d'archives de gestion (livres de comptes, embauche de collaborateurs, dessinateurs ou secrétaire, paiement des salaires, impôts, patente, assurance, etc.). Seul l'exercice comme architecte départemental en contient. Ce sont des factures d'entreprises essentiellement, en principe éliminables mais que nous avons conservé pour leur caractère ancien et pour leur papier à en-tête publicitaire. Elles sont relatives à l'entretien des bâtiments départementaux.
Classement, conditionnement, état matériel des documents : (voir images AVANT et APRES classement, liens ci-dessous)
Le problème majeur qu'il a fallu résoudre au cours de ce classement, c'est le traitement des dessins sur calque : les originaux (peu de copies ou tirages de plans dans ce fonds). En effet, une « main » avait plié les calques pour les mettre en liasse et les emballer dans le papier kraft. Ils ont été protégés de la poussière mais ils ont aussi été un peu altérés pas ce pliage. Et surtout il a fallu les déplier un par un pour en faire l'analyse et les replier provisoirement en attendant l'arrivée du matériel de conditionnement prévu (chemises de grand format, cartons à dessins pour les gros dossiers, pochettes de polyester, etc.).
Aujourd'hui, après classement et conditionnement, le fonds occupe 6 meubles à plans.

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives privées
Communicabilité
Les plans et dessins conservés dans ce fonds sont protégés par les lois régissant la propriété intellectuelle. Pour toute réutilisation à caractère commercial des documents qui ne sont pas tombés dans le domaine public, il convient de contacter les ayants droit.
En cas de publication, les mentions obligatoires sont Archives départementales du Tarn, Léon Daures, architecte à Albi, 143 J (n° d'article) suivies, le cas échéant, du nom du photographe.

Description physique :

Description physique:
Nombre de fiches de description
Nombre de fiches de description: 814
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 20,00

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires
Sources complémentaires dans le service
Archives publiques :
- Dossiers communaux :
Alban, église en 1920 (2 O 3 /1), Albine, école en 1914 (2 O 5/1), Aussillon, école de Bonncousse en 1923-1926 (2 O 21/2), Berlats, école en 1911 (2O 28/1), Brassac, groupe scolaire en 1932-1933 (2 O 37/3), Cambon, école avec mairie en 1914 et 1927-1930 (2 O 52/1), Castelnau-de-Lévis, église en 1937 (3 O 63/2), Milhars, bureau de poste en 1932 (2 O 65/7).
- Archives sonores :
Entretien réalisé par les Archives départementales : témoignage de Sixtine Ganéchine, enregistré à Lavaur le 14 mai 2019, enquêteur : Sonia Servant, prise de son : Céline Della Savia (2065 W 17).
À noter : Sixtine Ganéchine est la fille de Charles Daure, industriel du délainage dans la première moitié du 20e s et d'Alexandrine Demassieux. Charles Daure (1877-1961), qui écrivait son patronyme sans "s", et Léon Daures étaient cousins.
Archives privées :
- André Bazin, architecte à Mazamet (144 J 1-882)
André Bazin, ingénieur -architecte (1899-1971) a été associé avec Léon Daures dès 1933 pour être son représentant à Mazamet, l'agence restant au nom de Léon Daures. Voir : 144 J 40, 52, 55, 57, 156-157, 192, 195, 244, 245, 247, 520-522, 690, 695, 858.
- Henry Avizou, architecte à Albi (118 J 1-1095)
Voir : Albi, hôtel Reynès (118 J 442), cité ouvrière de la Viscose (118 J 367) ; Carmaux, centrale électrique (118 J 361).
- Cartes postales :
Albi, Caisse d'Epargne (7 Fi 365) ; monument aux morts (7 Fi 4 18-20 et 734) ; Castres, cinéma Le Lido (7 Fi 65 62).
Sources complémentaires hors du service
- Archives nationales, École nationale des Beaux-Arts, registres matricules des élèves architectes (1800-1925) (AJ 52 /241).
- AGORHA base de données de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) : dossier d'élève numérisé, consulté le 19 novembre 2018 : consulter la base AGORHA 
- La bibliothèque de Léon Daures a été donnée à la Bibliothèque municipale d'Albi, par M. Edouard Veyret-Daures en 2004 (inventaire sommaire réalisé avec Excel).

Références bibliographiques :

Bibliographie
Biographie :
<li>Hubaut, Françoise, "Léon Daures (1877-1973), l'architecte tarnais du siècle", dans Perspectives. Regards sur l'architecture dans le Tarn au XXe siècle, Albi : Un autre Reg'Art, 2020, p. 11-29.</li>
<li>Portal, Charles, Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Tarn du XIIIe au XXe siècle, Albi, 1925. Cf. la notice sur Daures p. 95.
<li>Hubaut, Françoise, Montat, Éric, Les archives d'un architecte emblématique du Tarn : le fonds Léon Daures, dans "Colonnes", à paraître 2021. </li>
Architecture :
<li>Léon Daures, Albi. Travaux d'architecture, Strasbourg, EDARI, Éditions d'architecture, d'industrie et d'économie rurale, 41 p. (Arch. dép. Tarn, BIB CC 231)
<li>A la découverte du Monument aux morts d'Albi, Mairie d'Albi, [2014], non paginé. (Arch. dép. Tarn, BIB C 4111)</li>
<li>Girard, Laura, La construction du temple protestant d'Albi en 1924 : pour une histoire matérielle, culturelle et sociale de l'architecture protestante albigeoise, dans Patrimoine du sud, mai 2017.
<li>Aubaret, Claire, Albi (81)-Monument aux morts, inscrit en totalité au titre des Monuments Historiques- 18/10/2018, DRAC Occitanie - Conservation régonale de Monuments historiques (fichier pdf en ligne).
<li>Conseil départemental du Tarn, Archives départementales, CAUE du Tarn, Perpectives. Regards sur l'architecture dans le Tarn au XXe siècle, Albi : Un autre Reg'Art, 2020. Les oeuvres de Léon Daures sont abondamment présentées par les auteurs Adeline Béa (industrie tarnaise, cité ouvrières et HBM, la commande publique, la crue de 1930), Jean-Loup Marfaing (la formation d'architecte, commerce et loisirs) et Sonia Servant (industrie du sud du Tarn, les lieux de culte, villas).
Exposition :
<li>Département du Tarn, Albi - Des architectes à l'oeuvre dans le Tarn (1900-1980), exposition aux Archives départementales duTarn (2016). Les archives de Léon Daures ont été exposées à cette occasion.
Base de données :
<li>Base de données Mérimée du Ministère de la Culture recensant le patrimoine architectural, accessible sur la plateforme ouverte du patrimoine (POP) du Ministère : consulter la base Mérimée 
- Toulouse, temple protestant, place du Salin, ClMH 7 mai 1990.
- Albi, "Château" Bellevue ou villa Léopold Malphettes, IMH 3 avril 2014.
- Albi, temple protestant IMH 20 mai 2015.
- Albi, monument aux morts de 1914-1918, IMH 18 octobre 2018.
- Gaillac, Bains-douches de style Art déco dans les anciennes écuries du parc de Foucaud, label XXe.

Observations :

Note(s)
Un inventaire très provisoire, un document de travail, avait été communiqué à quelque chercheurs au cours du classement pour leur faciliter la recherche. Malheureusement cet outil a été communiqué à d'autres services de la Culture qui diffusent actuellement sur internet des cotes obsolètes. Nous conseillons de toujours partir de notre inventaire mis en ligne en mai 2020 pour trouver les cotes des documents.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales du Tarn

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD081_Serie_J_143J

Personnes :

Daures, Léon

Personnes ou Institutions :

Daures, Léon

Archives départementales du Tarn

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