Inventaire d'archives : Fabrique Saint-Symphorien de Montreuil
Contenu :
Le fonds comporte tout d'abord les archives produites et reçues par la fabrique. L'activité de la fabrique est avérée en 1588 grâce à une délivrance de legs à " l'église et fabrique saint Simphorian de Monstreuil " effectuée le 19 avril et conservée dans la liasse des anciens titres (69J4),correspondant au document le plus ancien du fonds.
Les quelques documents d'Ancien Régime sont concentrés dans cette liasse ainsi que dans les mémoires de travaux (69J 14). Parmi les premières fondations, une rente du 30 avril 1688 par les époux Martin Gosselin et Barbe Courtois apparait de façon récurrente jusque dans l'inventaire de 1906.
Aucun registre de délibération n'est conservé pour l'Ancien Régime. Seuls trois registres de délibérations ont été conservés, couvrant de façon discontinue le début du XIXe siècle (1802-1821, 1831-1897) (69J 1-3). Parmi les fondations du XIXe siècle, on peut noter l'importante donation de Mme Trial de Monthyon du 28 avril 1819, le legs Bournon du 8 avril 1827, la donation Taphinon-Thevenot du 22 septembre 1838, celle de Thevenot du 10 novembre 1845, la fondation Grégoire de Saint-Sauveur du 21 février 1850, le legs Somesson du 21 janvier 1851, ainsi que la donation par Armand Petit, architecte de l'église, d'une somme de 3000 F destinée au paiement des peintures murales. Dans le registre sommier des actes de fondation (69J 63), figure la confrérie Notre Dame du Suffrage, chargée du soulagement des âmes du purgatoire " du 3 juillet 1874.
Les inventaires de la sacristie (69J 6) et ceux des biens et objets mobiliers de 1792 (69J8) permettent de recenser le mobilier avant les dispersions révolutionnaires. On y trouve en particulier la mention d'un don à la paroisse, en 1789, d'une châsse contenant les reliques de saint Symphorien par Mme Elisabeth. Ceux dressés entre 1837 et 1840 en donnent un aperçu après la Révolution, en particulier les tableaux " autour de l'église : huit en tout " (69J 11 et 12).
L'essentiel du fonds (53 articles) concerne la gestion financière de la fabrique concrétisée par des documents sériels de livres de dépenses et recettes, journaux de comptes, comptes et budgets, pièces justificatives de dépenses et recettes, outre les mémoires de travaux et reçus, complétés par quelques plans calques, un dessin d'un banc d'œuvre et un lot de factures avec des en-têtes figuratives. Les cahiers des journaux des recettes et dépenses (69J 27 à 62) ont été, parfois, établis en double exemplaire : le premier exemplaire, plus détaillé, développe chaque chapitre de dépense par mois. L'un d'entre eu comporte des annotations du contrôle de l'inspecteur de l'Enregistrement (69J 47). Le second exemplaire ne comporte que les chapitres de recettes et dépenses, sans les détails des comptes. C'est dans cette série de budgets et de comptes que se trouvent les archives les plus récentes, dressées en 1945, bien après la séparation des Eglises et de l'Etat.
Enfin la vie paroissiale est évoquée de façon très lacunaire par les échanges de courriers entre le maire et le curé. Un recensement de la population de la paroisse, rédigé probablement à la fin du XIXe siècle, similaire aux listes nominatives d'habitants conservées dans les archives de la Préfecture, figure sans indication supplémentaire sur les pratiques religieuses : adresse, nom, prénoms, âge, profession et position dans le ménage ; quelques informations comme la présence d'étrangers (anglais, suisses, russes, belges, allemands) habitant la paroisse, ou parfois le lieu de résidence du mari lorsque celui ne réside pas avec son épouse, la mention de jumelles ou la qualité d'enfant naturel, lui confèrent un grand intérêt. En revanche le registre des offices, messes et mariages (69J 64) analyse le déroulement et le détail des messes : date, heures des offices et notes apportées par le curé, apportent un éclairage précieux sur les pratiques de la vie paroissiale de la fin du XIXe siècle (dévotion au Saint Rosaire ou examen pour l'admission des jeunes gens et jeunes filles à leur première communion, fête patronale de Sainte-Elisabeth à laquelle est convié le curé de Montreuil le 22 mars 1896). Dans ce registre figurent les circonstances de la création de la Confrérie de Notre Dame du suffrage établie " dans la paroisse par Mgr Hacquart, alors curé de cette paroisse, et affiliée le 15 janvier 1864 à l'archiconfrérie du même nom à saint Merry à Paris… ". Dans l'inventaire des biens de 1792, on apprend également que les administrateurs du Saint Sacrement disposent " d'une petite armoire dans la chapelle Saint-Fiacre " et dans celui de 1906, figure la mention de leur bannière.
Par ailleurs, une liasse consacrée à la Séparation des Eglises et de l'Etat (69J 13) réunit, à coté de l'inventaire des biens de l'église commencé le 8 février 1906, quelques documents sur les procédures administratives, telles qu'une convocation, les arrêtés de séquestre, un laissez-passer donné au président du bureau des Marguilliers Léon Fagnier lui permettant de rentrer dans l'église et un arrêté de demande de remise des titres.
Cote :
FR/FR-AD078/69 J 1-69
Publication :
Archives départementales des Yvelines et de l'ancienne
Seine-et-Oise
2010
Montigny le Bretonneux
Informations sur le producteur :
La fabrique
Au sein de la paroisse, circonscription administrative et religieuse, la fabrique, intitulée également œuvre est, " en droit, un établissement ecclésiastique, personne morale à laquelle sont affectés tous les biens meubles ou immeubles et les revenus de la paroisse, à charge pour elle de pourvoir à ses dépenses, aussi bien pour le culte que pour l'entretien des immeubles (cimetière, presbytère, église), l'assistance ou l'enseignement " [NOTE [GRUTER (Edouard), " Fabrique ", dans BLUCHE (François), Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, 2005.]] .
L'administration de ces biens est confiée à une assemblée de laïcs, marguilliers également dénommés fabriciens. Pour les grandes paroisses, elle s'organise autour de deux structures : l'assemblée générale et le bureau ordinaire.
D'après Daniel Jousse [NOTE [Voir pour le fonctionnement des fabriques sous l'Ancien Régime, le recueil de jurisprudence : JOUSSE (Daniel), Traité sur le gouvernement spirituel et temporel des paroisses, Paris, 1769. Pour la période du XIXe siècle : AFFRE (Denis-Auguste), Traité de l'administration temporelle des paroisses suivi d'une table chronologique des lois et décrets sur la matière, Paris, 1890.]] , l'assemblée générale a compétence pour élire les marguilliers et clôturer des comptes, intenter un procès, faire l'emploi de deniers, ou faire une acquisition ou un emprunt, accepter une donation, taxer le prix des chaises, choisir un sacristain, adopter un nouveau règlement. Elle réunit seulement le curé, les marguilliers en charge et d'anciens marguilliers. Elle se tient en principe deux fois par an.
L'assemblée ordinaire du bureau, plus restreinte est composée du curé, des marguilliers en charge et d'anciens marguilliers. Elle a compétence pour concéder un banc, effectuer toute dépense, faire les poursuites pour le recouvrement des revenus ordinaires, exécuter et gérer l'adjudication des baux de maisons, des chaises et autres, répartir les dépenses d'entretien, nommer ou destituer les serviteurs de l'église (organistes, bedeaux, suisses etc.) ou nommer les prédicateurs du Carême, de l'Avent et des fêtes de l'année. La périodicité est plus nombreuse et l'usage est d'y inviter des personnes notables.
La Révolution française abolit les fabriques comme tous les autres organes et établissements ecclésiastiques. La nationalisation des biens du clergé instituée par les décrets des 2 et 4 novembre 1789, annonce la cessation de l'existence légale des fabriques. A la chute de la Monarchie constitutionnelle, diverses mesures visent à leur retirer toute ressource et fonction.
La loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) instituant le Concordat entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII, rétablit les fabriques. Le décret du 30 décembre 1809 réglemente les fabriques et leur redonne les mêmes attributions qu'elles possédaient avant la Révolution, les chargeant de veiller à l'entretien et à la conservation des édifices cultuels, d'administrer les ressources, d'assurer le service du culte. La fabrique est administrée par un conseil de fabrique composé de membres de droit, le curé et le maire de la commune et d'un nombre de conseillers proportionnel à l'importance de la population. Au sein du conseil sont élus un président qui n'est ni le curé ni le maire et un secrétaire qui désigne le bureau des marguilliers, organe exécutif du conseil, plus restreint également composé de quatre marguilliers, du curé membre perpétuel et de droit, du président du bureau, du trésorier et du secrétaire du bureau.
Enfin, la loi promulguée le 9 décembre 1905 instituant la séparation des Eglises et de l'Etat abolit le système concordataire et supprime les fabriques, la loi prévoyant leur remplacement par des associations cultuelles. Dans les grandes paroisses, les fabriques ont pu cependant se maintenir sous forme d'associations cultuelles.
La fabrique de Saint-Symphorien de Montreuil (Versailles)
On dispose de peu de renseignements sur la constitution de la fabrique. Les titres de rentes (69J 4) ainsi que les mémoires et devis de 1695 (69J 14) montrent qu'elle existe déjà à la fin du XVIIe siècle.
Depuis l'origine, la paroisse de Montreuil a compté au moins quatre églises dont la plus ancienne daterait de 1003. Cette première église, est remplacée par un bâtiment qui souffre des guerres des XIVe et XVe siècles. Vers 1470, le délabrement est tel que le culte n'y est plus célébré. Une troisième église est construite en 1472. Une estampe de 1722 conservée à la Bibliothèque nationale et un plan du XVIIIe siècle conservé aux Archives des Yvelines (A 138), attestent l'emplacement de cette deuxième église. Une description en est donnée par l'abbé Lebeuf vers 1750 : c'est un édifice modeste, sans aucune prétention architecturale, auquel se trouvent joints un petit cimetière, une maison presbytérale et des jardins. Les terres de Viroflay, Chaville et de Montreuil ont été données par le roi Charles VI aux Célestins de Paris. En février 1748, Louis XV devient seigneur de Montreuil, Porchefontaine et autres dépendances en rachetant les dernières terres des Pères Célestins. En 1754, il est question de restaurer et d'agrandir l'église existante mais le projet est vite oublié. Ce n'est qu'en 1767 que, sous la direction de Guillaume Sainnet, curé de Montreuil, la décision est prise par les paroissiens de construire une nouvelle église plus grande que la précédente, sur un nouvel emplacement. Louis XV répond à ce désir et charge l'évêque d'Orléans, Mgr de Jarente, de la construction d'une nouvelle église paroissiale. Les travaux commencent durant l'hiver 1767, sous la direction de l'architecte Louis François Trouard, architecte du roi. Comme pour l'église Saint-Louis, les revenus des bénéfices ecclésiastiques et seigneuriaux sont gérés par la caisse des Economats [NOTE [Les Economats constituent la régie chargée de percevoir et d'administrer les revenus de la régale. Etablis à la fin du XVIIe siècle, ce droit de régale porte sur le temporel (archevêchés, évêchés, abbayes, prieuré et autres bénéfices ecclésiastiques), confié à un économe laïque, dont les fonds sont employés en particulier à financer la construction ou la restauration d'édifices religieux]] . Comme en fait foi le procès verbal figurant sur le registre paroissial, l'église est bénite le 22 mars 1771 par le curé de Sèvres, Robert, doyen rural de Châteaufort. La construction du presbytère est achevée en 1774. Suite à l'annexion du village par Louis XVI, la paroisse de Montreuil, rattachée à la ville royale, devient officiellement la troisième paroisse de Versailles le 1er janvier 1787
Le 12 octobre 1792 ont lieu " l'ouverture du coffre fort renfermé dans une armoire fermant à trois clés " et l'inventaire des titres et biens de la fabrique devant l'officier municipal et devant les marguilliers de la paroisse (69J 8) dans lequel figure l'inventaire de la sacristie de 1789 conservé sous la cote 69J 8. L'un des marguilliers déclare " avoir chez lui, appartenant à la fabrique, un vieux coffre fort fermant à trois clés contenant de vieux papiers inutiles ". En 1793, l'église est enlevée au culte. Une inscription " Ecole gratuite " apposée sur le mur de l'église laisse supposer l'usage qui en a été fait pendant la période révolutionnaire. Une mention dans l'inventaire de 1792 (69J8) confirme cette information " nous avons été visité une salle derrière le chœur … où se tient les écoles gratuites ". Des mémoires de dépenses montrent l'activité d'un administrateur de l'église jusqu'en 1794 (69J14). L'église est rendue au culte par arrêté du 7 thermidor an VIII. Comme le montrent les délibérations du conseil de fabrique (69J 1), la paroisse dispose de peu de revenus au début du XIXe siècle. Ainsi, en 1814, un mémoire du curé adressé à l'évêque de Versailles évoque le dénuement de la paroisse de " 7000 âmes composées de maraichers, jardiniers et autres ouvriers gagne deniers réduit à la détresse " (69J1). Cependant des libéralités octroyées à la fabrique permettent de remettre en état l'église et en particulier l'importante fondation d'Antoinette Trial de Monthyon, décédée en 1818, qui lègue tous ses biens à la paroisse de Montreuil et aux pauvres du quartier. Un cénotaphe à sa mémoire est dressé en 1849 dans l'une des chapelles de l'église. La gestion de ce legs se trouve mentionnée de façon récurrente dans les registres de délibérations et les livres et journaux de comptes jusqu'à la fin du XIXe siècle. Mais c'est également grâce à l'action des curés Pinard (1834-1838) et Hacquard (1847-1867) que la restauration et l'ameublement de l'église peuvent être réalisés : ainsi une chaire à prêcher faite sur les dessins de M. Armand Petit, architecte de l'église est inaugurée en 1849 ; en 1851, une souscription paroissiale permet l'installation d'un calorifère ; le 15 décembre 1853 a lieu la bénédiction du chemin de croix ; un nouvel autel en marbre de Carrare, grâce à la générosité des paroissiens est installé en 1859. La même année, grâce aux libéralités de M. Armand Petit, architecte de l'église, des fresques peintes par M. Balze décorent l'abside. Le premier orgue construit par Gadault est remplacé en 1836 par un nouvel instrument, réparé par le facteur d'orgue John Abbey. Cet orgue ne donnant pas satisfaction, le conseil de fabrique demande la construction d'un autre instrument aux ateliers Abbey, installé en 1883.
C'est également grâce à l'action du curé Hacquart qu'est fondée l'association de Notre Dame du Suffrage pour le soulagement des âmes du purgatoire. On trouve trace également de la Confrérie du Saint-Sacrement à travers les délibérations (69J1-3) et le registre des offices (69J 64*)
En 1863, par ordonnance de Mgr Mabile, évêque de Versailles, est érigée la nouvelle paroisse Sainte Elisabeth, distraite d'une partie du territoire de Montreuil. Malgré les protestations des fabriciens, la paroisse se trouve amputée d'un tiers des paroissiens (69J 3 : délibération du 22 avril 1862).
Lors de la séparation des Eglises et de l'Etat, l'inventaire des biens qui se déroule le 8 février 1906 (69J 13), est émaillé d'incidents relatés dans la presse locale (Le Petit Versaillais du 16 février 1906 et dans le Courrier du 10 février 1906)
Le 10 octobre 1934, l'église est consacrée par Mgr Rolland Gosselin en présence de nombreux paroissiens.
Informations sur l'acquisition :
Comme une grande partie des archives des fabriques de l'ancien département de la Seine-et-Oise, ces archives séquestrées à la Révolution française ont été restituées en 1805 et pendant les années qui ont suivi, aux communes. Selon le rapport annuel de 1977 rédigé par Marcel Delafosse, Directeur des Archives des Yvelines, la réintégration du fonds de la fabrique de Montreuil est réalisée le 31 janvier 1977, grâce au curé de Saint-Symphorien. Elle est enregistrée sous le numéro d'entrée 1076 et complète les autres fonds de fabriques de Versailles (Notre Dame et Saint-Louis). Le classement de ce fonds et son répertoire ont été réalisés, la même année par Pierre Lions, documentaliste.
Historique de conservation :
Les archives des fabriques dans l'ancien département de la Seine-et-Oise
Dans le département de la Seine-et-Oise, les archives des fabriques séquestrées à la Révolution et remises aux Archives départementales, ont été rendues en 1805 aux responsables des fabriques pour faciliter leur gestion. Les titres partiels restés aux archives ont été classés en série G et répertoriés en 1895 par Emile Coüard. Comme le souligne cet archiviste (Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Seine-et-Oise. Archives ecclésiastiques, série G. Clergé séculier, Versailles, Cerf et Cie, 1895, par Emile Coüard, Versailles, 1895 p. VIII et appendice, p. 448-450), "ces restitutions furent faites avec les meilleures intentions mais s'avérèrent désastreuses puisque la plupart de ces titres qu'on a cru sans valeur parce qu'ils n'avaient plus d'utilité pratique, ont péri depuis ou sont exposés à mille chances de destruction". Une liste des communes ayant bénéficié de ces restitutions, a été dressée en fin de cet inventaire
Au cours du XIXème siècle, ces titres restitués ont eu un sort variable, le plus souvent perdus. Dans quelques rares cas, ils ont été bien conservés par les fabriques ou par les mairies, considérés comme partie intégrante de leurs archives communales. Heureusement, quelques fonds importants ont réintégré les Archives départementales, grâce à l'action des curés, comme celui de la fabrique Notre- Dame de Versailles entré en 1967, rejoint par ceux de Saint-Louis de Versailles en 1976 et de Saint-Symphorien de Montreuil (Versailles) en 1977. Ces fonds, complétés par les archives de la paroisse Sainte-Elisabeth de Versailles, microfilmés par les Archives départementales, constituent pour Versailles un ensemble cohérent et riche de renseignements. D'autres fonds importants ont également réintégré les archives, comme celui de Neauphle-le-Château en 1975 (65J) ou celui du Pecq en 1976 (68J). Le sauvetage des archives de la fabrique de Mantes-la-Jolie, cachées dans un placard secret de la collégiale depuis 1905, a été réalisé en 1995. Celles-ci ont été réparties entre la série G supplément et la sous série 102 J.
Compte tenu de la séquence chronologique couverte par certains fonds de l'Ancien Régime au-delà de 1905, ces réintégrations avaient été, au moment de leur entrée, classées en série J (réparties en sous-série ou en série continue de J) en fonction de leur importance matérielle, sans prendre en compte les régimes juridiques spécifiques à chaque période (Ancien Régime, période concordataire ou post-concordataire) qui auraient entraîné un démantèlement des fonds. Parmi les plus représentatives, on peut citer : Carrières-sous-Poissy, Le Mesnil-le-Roi, Limay, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi les pièces isolées classées en série J. Les entrées récentes de titres d'Ancien Régime, retrouvées parmi les archives communales, sont désormais réintégrées en série G supplément et ceux de la période concordataire en série V, complétant les quelques titres du XIXe siècle regroupés dans cette série. Les titres qui ne se trouvent pas aux Archives départementales, s'ils ne sont pas perdus, restent encore dispersés entre les archives communales, l'évêché de Versailles, les Archives nationales (Rosny), voire entre les mains de particuliers ou d'associations cultuelles, bien que propriété publique et imprescriptible jusqu'à la séparation de 1905.
Les archives de la fabrique Saint-Symphorien
Un état des titres, registres et papiers de la fabrique dressé en 1836 (69J 10) recense notamment deux registres de délibérations respectivement du 20 pluviôse an VIII au 26 mai 1806 et du 31 janvier 1822 au 3 février 1831 non compris dans la réintégration de 1977. Y est mentionnée la présence d'une assez forte liasse de papiers anciens concernant la fabrique ", correspondant vraisemblablement à la cote 69J 4.
Lors de l'inventaire de 1906, le curé remet les clés d'une armoire aux archives se trouvant dans la chapelle de Saint-Fiacre…dans une armoire en bois blanc, peinture grise et le contenu des archives y est précisé : " les cartons de fondations, les feuilles de comptes et budgets, les titres des biens de la cure, et 58 registres des trésoriers et des cahiers d'inventaires établis le 4 novembre 1905 " (69J 13)
Enfin, une liste des pièces d'archives conservées à l'église communiquée en 1967 par le chanoine Petit, à Jean-Pierre Mollard, historien du quartier de Montreuil permet d'avoir une idée de ces archives avant leur réintégration aux Archives départementales où se trouve encore conservé l'un des registres manquants de délibérations de 1822 à 1831.
Description :
Mise en forme :
La partie résiduelle du fonds de la fabrique, issue des séquestres révolutionnaires et conservée en série G a été classée et inventoriée par Emile Couard en 1895. Le classement du fonds et la rédaction du répertoire de la fabrique Saint-Louis, ont été réalisés en 1977, dès son entrée, par Pierre Lions, documentaliste. Le plan de classement préconisé par la circulaire du Secrétariat de l'Episcopat du 14 novembre 1961 sur les archives paroissiales a été adopté dans le cadre de la rétroconversion, réalisée en 2011 par Annick Bezaud, sous la direction d'Elisabeth Gautier-Desvaux, conservateur général et directeur des Archives des Yvelines. Comme pour les autres fonds importants des fabriques entrés aux Archives des Yvelines, il a été convenu de garder le fonds dans son intégrité en série J sans distraire les parties qui devraient règlementairement réintégrer la série G ou la série V.
Conditions d'accès :
Libre d'accès sauf les données nominatives de moins de 100 ans.
Conditions d'utilisation :
Reproductible sous les réserves de sauvegarde matérielle, notamment pour ce qui concerne les plans-calque.
Description physique :
Importance matérielle :
Ce fonds contient 1,20 ml
Ressources complémentaires :
Répertoire numérique du fonds de la fabrique Saint-Symphorien par Pierre Lions, 1977, 2 pages dactylographiées correspondant après la ressaisie 2006 par Karine Lumbroso à 2 pages sur word. Une ébauche de plan de classement aux normes ISAD/G a été proposée par Aurélie Chalvet, dans le cadre des travaux de Master II "Métiers de culture, archives", promotion 2007-2008 sous la direction de Steven Kaplan. Dans le cadre des travaux de rétroconversion réalisés en 2011 des corrections et des précisions ont été données par Annick Bezaud, chargé d'études documentaires, sous la direction d'Elisabeth Gautier-Desvaux, conservateur général du Patrimoine.
Références bibliographiques :
Fabrique
AFFRE (Denis-Auguste), Traité de l'administration temporelle des paroisses, suivi d'une table chronologique des lois et décrets sur la matière, Paris, 1890.
GRUTER (Edouard), " Fabrique ", dans BLUCHE (François), Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 2005
JOUSSE (D.), Traité sur le gouvernement spirituel et temporel des paroisses, Paris, 1769
Fabrique de Saint Symphorien
BELLOMO (père), Saint-Symphorien de Versailles, Versailles, Informateur paroissial, 1994
E.B. [BASLER Eugène, abbé], " L'église Saint-Symphorien de Montreuil ", Bulletin paroissial de Saint-Symphorien de Montreuil, octobre 1906 - 22 août 1909.
GALLET (Michel), " Louis François Trouard et l'architecture religieuse dans la région de Versailles au temps de Louis XVI ", Gazette des Beaux Arts, décembre 1976.
LEBEUF (abbé), Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, Paris, Librairie de Féchoz et Letouzey, 1883, t. 3, p. 210-214.
LE ROI (J.A.), Histoire de Versailles, de ses rues, places et avenue, Versailles, 1868.
MANGEANT, " Les tableaux de l'église Saint-Symphorien à Versailles ", Bulletin de la Commission des Antiquités et des Arts, 28e volume, 1908.
MOLLARD (Jean-Pierre), " A propos des églises paroissiales de l'ancien village de Montreuil ", Histoire et archéologie dans les Yvelines, supplément à Connaître les Yvelines, n° 3, p. 10-16.
MOLLARD (Jean Pierre), " Un mémoire inédit sur la paroisse de Montreuil au XVIIIe siècle ", Revue d'histoire de Versailles et des Yvelines, 1968, p. 112-124
VATUS (Jean), " Les orgues Abbey dans les églises versaillaises ", Revue d'histoire de Versailles et des Yvelines, tome 72, 1988, p. 114-116 [pour l'église Saint-Symphorien]
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Ce fonds est consultable dans la salle de lecture des Archives départementales des Yvelines.
Mises à jour :
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD078_000-002_000-000-193