Une matrice cadastrale, sous forme de registre, est le troisième document du cadastre qui comprend également l'atlas cadastral et le registre de l'état de section.

Ouverte par ordre alphabétique des propriétaires, puis complétée au fur et à mesure par les nouveaux possédants repérables par une table alphabétique se trouvant à la fin du registre. Ce dernier s'ouvre avec, dans l'ordre chronologique, les augmentations (essentiellement construction et augmentation de maisons) et les diminutions (démolitions, transformations de maisons en bâtiments agricoles, ouverture de chemins ou de rues).

Jusqu'à sa rénovation, réalisée suivant les communes entre 1931 et 1975, le cadastre parcellaire dit " napoléonien", élaboré entre 1811 et 1850 sera utilisé. Si l'atlas et l'état de section sont restés inchangés, les matrices quant à elles évoluèrent au fur à et à mesure des réformes foncières. A la première matrice dite « classique » succèdera en 1881-1882 la matrice des propriétés bâties.

Suite à la révision des estimations foncières de 1909-1910, cette dernière est remplacée en 1911 par une nouvelle matrice, puis en 1915 d'une autre matrice pour les propriétés non bâties. Ces deux matrices, qui sont du même format et reliées dans la même pleine toile noire d'où leur appellation de matrices "noires", seront utilisées jusqu'à l'avènement de la matrice du cadastre rénové dite "grise.