Inventaire d'archives : Parti communiste du Gard (1940-2005)

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Présentation du contenu
Par délibération en date du 27 février 2014, le Conseil général du Gard a accepté le dépôt des archives de la Fédération du Parti communiste français du Gard aux Archives départementales, afin de leur garantir de bonnes conditions de conservation. Ce fonds représentant au total 16 mètres linéaires est constitué de boîtes d'archives portant sur le fonctionnement du Parti, ses activités ainsi que celles de ses adhérents qui ont marqué la vie du Parti dans la deuxième moitié du XXe siècle. On retrouve les figures emblématiques du Parti, tels Georges Marchais ou Robert Hue, ainsi que les principaux problèmes sociétaux, environnementaux, économiques et politiques qui ont jalonné ces cinq dernières décennies.
Le classement définitif de ce fonds a permis l'élimination de 0,5 ml, correspondant exclusivement à des doubles, très nombreux parmi les tracts, les communiqués et les affiches. La principale difficulté de ce classement a résidé dans la multitude de dossiers et sous-dossiers à dépouiller, parfois constitués de seulement 1 à 3 feuilles, donnant lieu à la constitution de 442 articles pour un total de 100 boîtes d'archives. Après traitement, le fonds de la Fédération du Parti communiste français du Gard représente 16 ml au total couvrant la période de 1940 à 2005.
Majoritairement constitué de correspondance dactylographiée, de notes manuscrites, de tracts, de communiqués, d'affiches et de documentation, chaque boîte renferme des sous-dossiers bien identifiés.
Les archives contenues dans ce fonds concernent :
  • le fonctionnement du Parti communiste français et gardois ;
  • les activités des adhérents ;
  • les activités du Parti ;
  • la documentation.
Parmi les problèmes sociétaux et économiques, on retrouve toutes les luttes qui ont secoué le département lors du dernier quart de siècle ainsi que les bouleversements liés à la mondialisation, aux réformes successives en matière de retraite, de fiscalité, d'emploi, de santé.
Le politique tient une place prépondérante à travers les questions de gouvernance (décentralisation, élections, réforme gouvernementale, Europe) et de territoire (aménagement, intercommunalité, départements, régions, communes). De nombreuses études sociologiques variées trouvent également place dans ce fonds (parité, toxicomanie, pauvreté, précarité, immigration, santé, sécurité, inégalités, handicap…).
Les problèmes environnementaux sont également largement abordés à travers les problèmes énergétiques, les catastrophes naturelles, l'épuisement des ressources. Enfin, le fonds contient des analyses sur des personnalités qui ont marqué l'histoire de diverses manières depuis la Seconde Guerre mondiale (Maurice Papon, Nelson Mandela, Alexandre Sirvins, Mumia Abu-Jamal…)
Les problématiques soulevées sont très similaires au fonds de l'Union départementale de la Confédération Française du travail du Gard conservé aux Archives départementales du Gard sous les références 193 J 1 à 644 . Aussi, le plan retenu pour ce fonds reprend en partie l'architecture adoptée lors du classement du fonds de l'Union départementale de la CGT du Gard (constitution et fonctionnement du syndicat, activités, documentation…).
Résumé: L'étude de ce fonds permet de voir l'évolution du Parti communiste du Gard à travers la deuxième moitié du XXe siècle. L'intérêt du Parti pour des thématiques aussi variées que la société, l'économie, l'environnement, l'histoire ou encore les personnalités emblématiques, donne une vision d'ensemble de la société à cette période.
Ce fonds présente d'importantes similitudes avec le fonds de l'Union départementale de la CGT du Gard conservé aux Archives départementales du Gard sous la référence 193 J. En effet, les dossiers de ce fonds datent de la même période et balayent tous les problèmes socio-économiques du moment à travers les actions revendicatives des syndiqués.
L'étude simultanée de ces deux fonds apporte un éclairage nouveau sur la société gardoise d'après-guerre. La mobilisation est tout aussi importante parmi les militants politiques communistes que les parmi les syndiqués cégétistes pour sauver l'emploi et affronter les crises économiques majeures qu'a traversées le département entre 1960 et 1980 (mai 68, choc pétrolier de 1973, fermetures des mines dans le bassin houiller cévenol, délocalisation….).
Enfin, ce fonds renferme une importante collection de livres qui fait l'objet d'un traitement séparé en vue d'intégrer la bibliothèque des Archives départementales du Gard.

Cote :

213 J 1-447

Publication :

Archives départementales du Gard
2016
Nimes

Informations sur le producteur :

Nom du producteur:
Fédération du Parti communiste français du Gard
Présentation du producteur
Après des années d'organisation et de structuration politique, la Seconde Guerre mondiale porte un sérieux coup à l'organisation du Parti Communiste.
Daladier dissout le Parti le 27 septembre 1939 en réprimant ses partisans. 2 800 élus sont déchus de leurs mandats, 317 municipalités communistes sont dissoutes ainsi que 620 syndicats de base où les communistes étaient majoritaires. Des personnalités marquantes du Parti sont incarcérées tels Marcel Cachin, Pierre Sémard ou encore François Billoux. Les arrestations se multiplient. La répression gagne en intensité jusqu'au 9 avril 1940 lorsque le ministre Albert Sérol (SFIO), présente un décret-loi punissant de peine de mort les individus faisant de la propagande communiste, alors assimilée à la propagande nazie.
Le Parti se retrouve alors complètement désorganisé entre des militants au front, emprisonnés ou contraints à la clandestinité. Beaucoup vont progressivement entrer en résistance notamment à compter de juin 1941 lorsque les troupes d'Hitler envahissent l'URSS. Hommes et femmes rejoignent la cause résistante et font du Parti communiste une force prédominante au sein du Conseil national de la Résistance.
La guerre terminée, le Parti sort honoré par le nombre de ses martyrs et compte de nombreux militants qui font entendre leurs voix dans le programme du Conseil national de la Résistance (amélioration des conditions de travail, allocations chômage, allocations familiales, retraite…). L'après-guerre se caractérise d'ailleurs par un gros succès électoral pour le Parti communiste. Ainsi, aux législatives de 1945, les communistes font une percée en obtenant 26,2 % des suffrages et 159 députés, devenant le premier parti de la gauche et de France. En juin 1946, le PCF obtient encore 26 % des suffrages. En octobre, il décroche 28,2 % des suffrages et 182 sièges, redevenant ainsi le premier Parti de France, présent dans tous les départements.
Malgré des périodes difficiles notamment lors de la guerre froide, puis en mai 68 ou encore lors des événements du printemps de Prague où le Parti communiste français se détache nettement de la politique soviétique, il reste néanmoins le premier parti ouvrier jusqu'aux années 1970, notamment dans les quartiers et villes populaires.
Aux élections municipales de 1977, Parti socialiste et Parti communiste sont au coude à coude en obtenant le meilleur résultat de leur histoire. Le Parti communiste dirige alors le plus grand nombre de mairies à travers la France.
Il faut attendre l'année 1979 pour que le Parti se détache totalement de la référence au "marxisme-léninisme". Le début des années 1980 marque un tournant dans l'histoire du Parti communiste. La victoire des socialistes avec l'élection de François Mitterrand aux présidentielles de mai 1981 signe le début de son déclin. Le nouveau président s'entoure toutefois de communistes, tel Anicet Le Pors, nommé ministre de la Fonction publique, qui participera entre autres à l'élaboration des principales lois sur le statut de la fonction publique entre 1982 et 1984.
Aux élections régionales de 1986, le Parti communiste est en chute libre alors que le Front National crée une percée fulgurante. Robert Hue arrivé à la tête du Parti en 1994 à la suite de Georges Marchais entend couper définitivement tout lien aux origines prolétaires et révolutionnaires du Parti. Sous le gouvernement Jospin en 1997, plusieurs communistes entrent au Conseil des ministres comme Jean-Claude Gayssot au ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement ou encore Marie-George Buffet au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Marie-George Buffet remplace Robert Hue au secrétariat national en 2001. Le Parti s'effondre aux présidentielles de 2002 obtenant moins de résultats que les candidats de l'extrême-gauche, Arlette Laguillier et Olivier Besancenot en tête.
Depuis le Parti communiste peine à retrouver sa place au niveau électoral même s'il pèse toujours au sein de la gauche en apportant un soutien conditionnel au Parti socialiste lors des élections législatives et présidentielles successives. Il continue toutefois de bénéficier d'une influence certaine dans certains secteurs ouvriers où la mobilisation syndicale reste encore importante.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Dépôt de la Fédération du Parti communiste français du Gard du 27 février 2014
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Aucune information sur les archives du parti dans le Gard antérieures à 1940.

Description :

Critères de sélection :
Informations sur l'évaluation
0, 5 mètre éliminé.
Mise en forme :
Mode de classement
Le plan de classement retenu comporte quatre parties. Une première partie s'articule autour de la constitution et du fonctionnement du Parti communiste à l'échelon national, régional, départemental et local. La seconde partie décline les activités des adhérents au niveau national et départemental. La troisième partie s'organise autour des activités du Parti sur un plan économique, sociétal, environnemental, politique et historique.
Enfin la dernière partie rend compte de l'importante documentation que renferme le fonds tant sur les publications communistes que sur les nombreuses brochures et coupures de presse. Un important fonds bibliographique a par ailleurs été dissocié des archives papier pour être intégré à la suite du 213 J 442 à la bibliothèque des Archives départementales.

Conditions d'accès :

Statut juridique Archives privées

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Afin de préserver les originaux, les Archives départementales pourront faire réaliser à leur frais des reproductions sur microfilm ou sur support numérique. Dans ce cas, seuls ces supports seront communicables au public et une duplication en sera remise au propriétaire.

Description physique :

Description physique: Document d'archives 105 boîtes d'archives



Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 447 articles
Support
Support: Papier
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 16,00

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires
Fonds en lien avec le communisme conservés aux Archives départementales du Gard :
Sous-série 1 M : Généralités et organisation des services préfectoraux (1800-1940)
1 M 722 à 725 : réunions, manifestations, propagande communiste (1927-1940)
1 M 726 : renseignements sur des communistes notoires (1920-1939)
1 M 727 : cellules du département du Gard : états, rapports sur l'influence communiste. Surveillance et expulsions des étrangers communistes (1921-1932)
1 M 728 : Dissolution du Parti communiste (1938-1943)
1 M 731 : front socialo-communiste, groupe socialiste-communiste (1925-1940)
Sous-série 2 U : Arrêtés du conseil de préfecture
2 U 1 36 : arrêtés de déchéance des conseillers généraux et d'arrondissements communistes (10 février 1940)
2 U 1 37 : arrêtés de déchéance des conseillers municipaux communistes (1er mars 1940)
Sous-série 7 U : Tribunal de 1re instance d'Alès
7 U 7 126 : affaires diverses : Parti communiste (1939-1940)
Versement 1 W : archives préfectorales de la seconde guerre mondiale (1930-1957)
1 W 73-74 : tracts communistes (1941)
1 W 100 : dossiers sur les conseillers généraux du département (1941)
1 W 171-172 : liquidation des biens du Parti communiste (1939-1941)
1 W 173 : enquêtes sur des dirigeants communistes en 1942
1 W 174 : propagande communiste (1939-1943)
1 W 177 : propagande communiste (1942-1944)
Série CA : Cabinet du préfet (1900-1939 et 1946-1978)
CA 18 : conférences communistes (1922-1923)
CA 20, 22, 23 : dossiers communistes (1910-1924)
CA 67 : conférences et propagande communiste (1920-1923)
CA 94 : conscrits communistes ou sympathisants (1928-1932)
CA 912 : manifestations à la suite d'arrestations de communistes à Paris (1953)
CA 914 : Propagande communiste contre la prolongation du service militaire – XIIe conférence fédérale du Parti communiste du Gard (1952-1954)
CA 915 : propagande communiste (1952)
CA 916 : commémoration par les organisations communistes du 6e anniversaire de la Libération – agression contre des communistes à Alès – journée anticolonialiste organisée par des communistes – manifestation communiste contre le 18e mois - divers tracts communistes – incidents entre le commissaire de Police de Beaucaire et des communistes (1950)
CA 917 : manifestations de déportés communistes (1951)
CA 920 : manifestation communiste – dossiers sur des militants communistes (1956-1957)
CA 1340 : manifestations communistes (1952)
CA 2476 : Parti communiste (1976)

Références bibliographiques :

Bibliographie
Publications
BARACK (Michel), Fractures au PCF, des communistes parlent, Paris, Édisud-Karthala, 1980.
CARDOZE Michel, Nouveau voyage à l'intérieur du Parti communiste français, Paris, Fayard, 1986.
CHARPIER (Frédéric), Histoire de l'extrême gauche trotskiste de 1929 à nos jours, Paris, Editions n° 1, 2002.
COURTOIS (Stéphane), LAZAR (Marc), Histoire du Parti communiste français, Paris, Presses Universitaires de France, 2000.
DUCOULOMBIER (Romain), Camarades ! La naissance du Parti communiste en France, Paris, Perrin, 2010.
FABIEN (Jean), Les nouveaux secrets des communistes, Paris, Albin Michel, 1990.
FAUVET (Jacques), Histoire du Parti communiste français, tome 1, Paris, Fayard, 1964.
FERRAT (André), Histoire du PCF, Gît-le-cœur, 1969.
FERRETTE (François), La véritable histoire du Parti communiste français, Paris, Demopolis, 2011.
FIGUIÈRES (Léo), 70 ans de communisme français, Montreuil, Le temps des cerises, 1996.
GIRAULT (Jacques), Sur l'implantation du Parti communiste dans l'entre deux guerres, Paris, Les éditions sociales, 1977.
HUE (Robert), Communisme : la mutation, Paris, Stock, 1995.
KRIEGEL (Annie), Aux origines du communisme français, Paris, Flammarion, 1969.
LAZARD (Francette), La révolution inattendue, Paris, Messidor, 1991.
MARCHAIS (Georges), Démocratie, Paris, Messidor, 1990.
MARTELLI (Roger), Communisme français, histoire sincère du PCF, 1920-1984, Paris, Les éditions sociales, 1984.
MARTELLI (Roger), Le communisme autrement, Paris, Syllepse, 1998.
MARTELLI (Roger), Communisme : pour une nouvelle fondation, Paris, Syllepse, 1999.
ROBRIEUX (Philippe), Histoire intérieure du Parti communiste, tome 1, Paris, Fayard, 1982.
SANTAMARIA (Yves), Histoire du Parti communiste français, Paris, La Découverte, 1999.
TIERSKY (Ronald), Le mouvement communiste en France (1920-1973), Paris, Fayard, 1973.
TROTSKY (Léon), Le mouvement communiste en France, présenté et annoté par Pierre Broué, Paris, Minuit, 1967.
WALTER (Gérard), Histoire du Parti communiste français, Paris, Sogomy, 1948.
WILLARD (Claude), Socialisme et communisme français, Paris, Armand Colin, 1978.

Observations :

Intérêt du fonds
L'étude de ce fonds permet de voir l'évolution du Parti communiste du Gard à travers la deuxième moitié du XXe siècle. L'intérêt du Parti pour des thématiques aussi variées que la société, l'économie, l'environnement, l'histoire ou encore les personnalités emblématiques, donne une vision d'ensemble de la société à cette période.
Ce fonds présente d'importantes similitudes avec le fonds de l'Union départementale de la C.G.T. du Gard conservé aux Archives départementales du Gard sous la référence 193 J. En effet, les dossiers de ce fonds datent de la même période et balayent tous les problèmes socio-économiques du moment à travers les actions revendicatives des syndiqués.
L'étude simultanée de ces deux fonds apporte un éclairage nouveau sur la société gardoise d'après-guerre. La mobilisation est tout aussi importante parmi les militants politiques communistes que les parmi les syndiqués cégétistes pour sauver l'emploi et affronter les crises économiques majeures qu'a traversé le département entre 1960 et 1980 (mai 68, choc pétrolier de 1973, fermetures des mines dans le bassin houiller cévenol, délocalisation….).
Enfin, ce fonds renferme une importante collection de livres qui a fait l'objet d'un traitement séparé en vue d'intégrer le fonds bibliothécaire des Archives départementales du Gard.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Où consulter les documents ?: Archives départementales du Gard

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD030_00213_J

Archives départementales du Gard

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