Origine:

Fille de Georges Richarme, expert en soie pour la firme britannique Jardin & Matheson et de Jane Geny, mère au foyer, Colette Richarme est née le 24 janvier 1904 à Canton (Chine) et décède à Montpellier le 27 février 1991. Elle est peintre, dessinateur, graveur et pratique la sérigraphie.

Son enfance se déroule en Chine où sa mère, diplômée des Beaux-Arts de Genève, l'initie au dessin et à la peinture. Suite au décès de son père en août 1913, elle rentre en France et s'installe avec sa mère à Lyon auprès de la famille paternelle. Malgré une vie austère dans le contexte difficile de la Première Guerre mondiale, Colette Richarme suit les cours du soir de l'École des beaux-arts de Lyon et dans une école technique de dessins sur tissus.

A la fin de la guerre, Jane Richarme, savoyarde d'origine, décide de s'installer à Albertville avec sa fille. Elle travaille aux aciéries d'Ugine de Paul Girod où elle est chargée de l'organisation de la « goutte de lait ». La jeunesse de Colette Richarme s'organise alors autour de lecture et du dessin comme en témoignent les nombreuses aquarelles et gouaches réalisées à cette époque.

Elle se marie en 1926 avec Jean Boisseau, officier au 7ème bataillon des chasseurs alpins, avec qui elle a trois enfants : Janik, Rose-Marie (décédée à 18 mois) et Michèle. Ils s'installent à Annecy en 1932 lorsque son mari est nommé au 27ème bataillon des chasseurs alpins. Elle poursuit son travail de dessin et de peinture : elle réalise des vues du lac, du vieil Annecy, de montagne et des portraits de son cercle d'amis. L'installation du couple à Paris en 1935 lui permet de reprendre sa formation artistique. Elle fréquente les ateliers de la Grande Chaumière (Charles Blanc, Yves Brayer, Jean Darna) ainsi que l'atelier de Met de Penninghen de l'académie Julian et pour la gravure l'atelier de Robert Cami. De cette époque date le début d'une correspondance régulière avec la sculptrice Louise Bourgeois. En 1937, Colette Richarme expose pour la première fois au salon des Artistes Français.

Installés durablement à Montpellier à partir de l'automne 1937, elle y débute véritablement sa carrière d'artiste. Elle présente sa première exposition particulière en 1941 et expose partout en France à de très nombreuses occasions, seule ou avec les peintres languedociens. Dès l'après-guerre, elle entretient des liens réguliers avec la capitale (expositions, salons) tout en participant activement à la vie artistique régionale. Elle séjourne régulièrement en Savoie qui demeure une source d'inspiration constante.

Son oeuvre est riche et variée : elle regroupe des paysages, des portraits, des natures mortes, des toiles inspirées par la religion, des travaux consacrés au mouvement, à la couleur, des études de constructions.

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