Inventaire d'archives : 2004 W - Centres de recherches universitaires et scientifiques aixois sur le Monde arabe et musulman (1962-1997)

Contenu :

Centres de recherches universitaires et scientifiques aixois sur le Monde arabe et musulman. - Centre de Recherches et d'Etudes sur les Sociétés Méditerranéennes, Centre d’Études et de Recherche sur l’Orient Arabe Contemporain, Groupement d’Intérêt Scientifique « Sciences Humaines sur l’Aire Méditerranéenne » - Institut de Recherches Méditerranéennes : conventions, compte rendus et procès verbaux, correspondance, rapports d’activité, textes des contributions des séminaires et publications.

Cote :

2004 W

Informations sur le producteur :

Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman
Le centre de recherche IREMAM, Institut de Recherches et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman, est le dernier avatar des centres de recherches en sciences humaines aixois, travaillant sur le Maghreb et le Moyen-Orient à partir de 1958. Le Centre d’Études Nord Africaines (CENA), a été créé en 1958 à l’initiative de Maurice Flory, Roger Le Tourneau et Jean-Paul Trystram au moment où les États de l’Afrique du Nord acquièrent successivement leur indépendance. Il a été installé à l’Institut d’Études Politiques 25, Rue Gaston-de-Saporta à Aix-en-Provence. C’était un centre à vocation documentaire, consacré aux problématiques de science politique, de sociologie politique, d’économie et d’histoire contemporaine concernant le Maghreb. Le Centre de Recherches sur l’Afrique Méditerranéenne (CRAM) est créé par l’arrêté du 17 janvier 1962 et par la décision du 20 novembre 1963 sous forme d’un laboratoire propre du CNRS, il a commencé à fonctionner le 1er janvier 1964 aux combles de la nouvelle Faculté de Droit. Il était composé de trois sections : - Une section d’études antiques représentée par un service de recherches archéologiques a été dirigée par Maurice Euzennat. Elle a réuni à Aix-en-Provence les moyens en personnel et matériel de certaines institutions relevant de cette discipline, précédemment installées en Afrique du Nord. - Une section d’études modernes et contemporaines intégrant le CENA, sous la direction de Jean-Louis Miège jusqu’en 1965, dirigée ensuite par Robert Mantran en 1966. Ces deux sections ont logé dans la nouvelle Faculté de Droit, chemin des Fenouillères à Aix-en-Provence. - Une section des problèmes algériens à Alger incorporée au CNRS depuis l’indépendance de l’Algérie. A partir du 1er octobre, deux annexes viendront compléter cet ensemble, l’un à Rabat confié à partir de 1965 à la gestion du Centre de Recherches sur les Zones Arides, et l’autre à Tunis installé dans les bureaux de recherches ethnographiques des services culturels à l’ambassade de France en Tunisie. Le CRAM a eu pour but l’étude approfondie des quatre pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye) dans le domaine des sciences humaines. Héritière du CENA, la section d’études modernes et contemporaines a continué à recenser et dépouiller le plus grand nombre de documents en langue française, arabe et autres langues. Une documentation complète et mise à jour est à la disposition des chercheurs et des étudiants en troisième cycle de l’Institut d’Études Politiques. Cette section publie également « l’Annuaire de l’Afrique du Nord » qui regroupe des études, des chroniques et des chronologies appuyées sur des documents, et sur une bibliographie complète des publications de l’année en cours relative aux pays maghrébins. Après quatre ans de direction par Roger Le Tourneau, le CRAM, dispersé et hétérogène, est dissout le 31 décembre 1968 par décision du directeur du CNRS. La section algéroise disparaissait et les deux sections aixoises ne sont plus maintenues par le lien administratif au sein du CRAM. La Section d’Études Modernes redevenue laboratoire universitaire autonome a donné naissance au Centre de Recherches et d’Études sur les Sociétés Méditerranéennes (CRESM), sans aucune modification de ses missions et de sa structure initiale. C’est ainsi que le Centre de Recherches et d’Études sur les Sociétés Méditerranéennes (CRESM) a été créé le 1er janvier 1970 comme un laboratoire bi-universitaire, rattaché à l’UER « Recherches méditerranéennes » et l’UER « Droit et Sciences Politiques » , et associé au CNRS (L.A 150). Le contrat d’association a été signé en mai 1971 par les présidents des deux universités d’Aix-Marseille. Dès sa création, le CRESM a été placé sous la direction de Charles Debbasch, professeur à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques, assisté d’un conseil scientifique composé d’universitaires spécialistes de l’Afrique du Nord. En mars 1971, Charles Debbasch, devenu doyen de la faculté de Droit, sollicite une demande pour se décharger de la direction du CRESM. Maurice Flory, professeur à la faculté de Droit et de sciences Politiques, est alors nommé à la tête du CRESM. De 1979 à 1981, Bruno Etienne, professeur à l’Université de Provence, prend la direction par intérim du laboratoire alors que Maurice Flory est en détachement à la London School of Economics and Political Sciences. En janvier 1982, Maurice Flory reprend la direction du CRESM jusqu’en octobre 1984. C’est alors qu’André Raymond, professeur de l’Université Aix-Marseille, devient le directeur du laboratoire. En 1974, le CRESM est doté d’un comité de direction présidé par un conseiller d’État. Il comprend, outre le directeur du CRESM, les représentants des administrations centrales et régionales du CNRS, les représentants des commissions scientifiques et politiques dont dépendent le CRESM (commission des sciences juridiques et politiques (n°39), commission des langues et civilisations orientales (n°38) et commission des sciences économiques). De plus, il comprend les représentants des universités d’Aix-Marseille (I et III) et enfin le personnel du laboratoire. Le premier comité de direction s’est tenu le 14 septembre 1974. Le CRESM est resté jusqu’au 1er juillet 1988 un laboratoire associé au CNRS. Depuis, il a été transformé en un département de recherches et de publications doté d’une certaine autonomie scientifique au sein de l’IREMAM, où il a été l’élément le plus actif. Les activités du CRESM couvraient le domaine des sciences humaines sur les États Maghrébins (Maroc, Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie depuis 1973). En plus d’un service administratif, le CRESM comprenait des équipes de recherches interdisciplinaires, un important service de documentation et une bibliothèque ouverte à tous les chercheurs. Dans le cadre de plusieurs programmes de recherches, il organisait et dirigeait des colloques, des tables rondes et des séminaires hebdomadaires avec le concours de professeurs invités appartenant aux universités françaises, aux universités maghrébines et autres universités étrangères. Il préparera ainsi les chercheurs aux doctorats de 3ème cycle, d’université ou d’État, dont les thèses pourront être soutenues à la Faculté de Droit, la Faculté de Lettres ou la Faculté des Sciences Économiques. Comme pour le CRAM, la documentation est une des principales activités du CRESM. Le service de documentation gère un fonds d’ouvrages, de journaux, de périodiques, de publications officielles, de documents de toutes langues et notamment en arabe. Cette documentation a été un support aux travaux de recherches, à la confection de l’Annuaire de l’Afrique du Nord (bibliographie en langues européennes et arabe sur l’ensemble des publications parues dans l’année sur le Maghreb en sciences sociales et humaines) ainsi que d’autres publications du laboratoire. Le service de publication s’est fixé pour but de regrouper toutes les publications paraissant sur l’Afrique du Nord d’une manière exhaustive. L’essentiel de cette documentation est entreposé à la bibliothèque à la disposition des chercheurs et étudiants français et étrangers. En matière de coopération, le CRESM avait des relations, par l’intermédiaire du CNRS et des universités d’Aix-Marseille, avec des centres de recherches, des universités, des instituts arabes (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Égypte et le Moyen-Orient) ainsi que des relations internationales avec des centres de recherches travaillant sur le monde arabe (USA, Canada, Grande Bretagne, Finlande, Belgique, Ex-Allemagne Fédérale et de l’Est, Pologne, Ex-URSS, Italie et Espagne). Ces relations s’établissaient sous forme d’échanges de professeurs et de chercheurs, d’organisations et de participations à des colloques, d’échanges documentaires, d’accueil et formation des stagiaires. En ce qui concerne les publications du CRESM, L’Annuaire de l’Afrique du Nord (AAN) en a été un phare. Publié aux Éditions CNRS, il est créé en 1962 par le CENA. L’annuaire a su adapter sa formule à l’évolution de son support institutionnel et à l’élasticité de la configuration géopolitique du Maghreb. Centré au départ sur l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, l’annuaire a intégré en 1964 la Libye et en 1975 la Mauritanie. Il a été réalisé en France avec le concours de spécialistes des pays d’Afrique du Nord et recouvre pour l’ensemble, les problèmes d’actualité au Maghreb se rattachant aux sciences humaines et particulièrement à la science politique, à l’économie et à la sociologie. Depuis 1966, sous la direction du CRAM, du CRESM puis de l’IREMAM, de nombreuses modifications ont été apportées ; l’Annuaire a intégré deux thèmes d’études pour dynamiser la recherche au sein du laboratoire : Le premier est consacré à un sujet particulier concernant l’ensemble du Maghreb contemporain et qui reproduit généralement les actes d’un colloque. Le second, beaucoup plus réduit et diversifié, regroupe des études ponctuelles et plus souvent monographiques sur des sujets d’actualité. En plus des chroniques traitant pour chaque État des aspects politiques, diplomatiques, économiques et socioculturels de l’année, assortis de chronologies et de documents bruts fournissant aux chercheurs une sélection de repères et de matériaux utiles à leurs travaux, on trouve également des bibliographies qui livrent d’un côté, des références aussi complètes que possible de la production documentaire et scientifique de l’année, de l’autre côté, une lecture critique des ouvrages les plus notables et des travaux scientifiques sélectionnés. En 2005, l’Annuaire change de nom pour s’appeler désormais l’Année du Maghreb. Sa version papier sera couplée avec une version électronique mise en ligne par le secrétaire de rédaction de publication de l’IREMAM. Ce changement ne signifie pas une rupture avec l’ancienne formule, mais vise à tenir compte de l’évolution du vocabulaire ; le mot « Maghreb » est plus couramment utilisé dans la sphère francophone pour désigner les cinq États de la zone couverte par cette publication. Contrairement à l’Annuaire, produit et porté entièrement par le laboratoire, la Revue de l’Occident Musulman et de la Méditerranée (ROMM) est une revue ‘hébergée’ puisqu’elle avait une autonomie organisationnelle et budgétaire en assumant, sans l’aide du laboratoire, la plupart de ses charges. La ROMM a été une parution semestrielle puis trimestrielle, publiant des varias en anthropologie et en histoire sur le Maghreb et l’Andalousie à l’époque moderne. Elle a été créée en juillet 1966, peu après la décolonisation de l’Algérie, par une équipe d’universitaires aixois. Cette équipe est composée autour de R. Le Tourneau, de M. Flory, A. Adam, Ch. Debbasch et L. Golvin. En 1989, son comité scientifique décide de s’ouvrir au Proche-Orient, une réforme qui s’est manifestée par un changement de titre, la ROMM devenait la Revue de Monde Musulman et de la Méditerranée (RMMM). La RMMM est une publication en sciences humaines et sociales qui présente, dans des apparitions thématiques, des études sur l’ensemble du monde musulman. Depuis 1997, dans chacune de ses livraisons, sur un thème spécifique, des spécialistes de l’Inde musulmane, du monde iranien, ottoman, des Balkans, de l’islam africain, et des collaborateurs habituels de la RMMM sur le Maghreb et le Machrek , apportent leur contribution chacun dans un article. En plus du thème, chaque volume propose des études libres, des comptes rendus critiques d’ouvrages concernant le champ de la RMMM. Parallèlement, l’Institut de Recherches Méditerranéennes (IRM) est créé en 1969, issu d’une fédération de laboratoires spécialisés de l’enseignement supérieur et des centres de recherches associés au CNRS dont les travaux concernent sur le monde méditerranéen. Installé à la Maison de la Méditerranée, il rassemble et coordonne, sous la direction de J-L. Miège, professeur à l’Université de Provence, les activités du LAPMO, du LAM, du CRESM, du CESM, et de l’IHPOM auxquels se sont joints en 1975 le CEGM et le GREPO ainsi que le CEROAC en 1977. Le champ de recherches et d’études de cette UER à dérogation (Unité d’Enseignement et de Recherches) couvre aussi bien d’un point de vue chronologique (de la préhistoire à nos jours) que géographique, une zone allant de la Provence au Sahara et du détroit du Gibraltar au Proche-Orient. Cette UER regroupait dès sa création plusieurs disciplines : anthropologie, préhistoire, histoire, archéologie, ethnologie, géographie et problèmes de développement des pays de la Méditerranée occidentale ; elle a organisé à partir de 1972 des cours spécialisés pour l’obtention d’un diplôme d’études supérieures de Civilisation Méditerranéenne. L’IRM reçoit de l’Université de Provence les sources nécessaires à son fonctionnement. Il peut recevoir également des sources complémentaires des autres universités de l’académie d’Aix-Marseille auxquelles sont associés certains laboratoires. Il répartit ces ressources entre les laboratoires et centres qui le composent. Ces laboratoires ont la possibilité de disposer d’autres ressources provenant du CNRS, du budget d’État, des collectivités locales, des organisations internationales, ainsi que d’organismes privés. L’IRM est géré par un conseil d’administration, composé d’élus au scrutin secret. Chaque année, le corps électoral est constitué par des enseignants qui assument des responsabilités de recherches, par le personnel technique et administratif et par des étudiants qui préparent des mémoires, des diplômes et des thèses dans ces centres. Le conseil scientifique est constitué par tous les membres du conseil administratif et par les directeurs des laboratoires et des centres qui ne seraient pas membres du conseil d’administration. Le 15 Février 1976, un Groupement d’Intérêt Scientifique « Sciences Humaines sur l’Aire Méditerranéenne » (GIS 2) a été mis en place par le CNRS en liaison avec le groupement de laboratoires spécialisés de l’enseignement supérieur et de laboratoires associés au CNRS qui constituent l’Institut de Recherches Méditerranéennes pour cinq années renouvelables. Le GIS 2 était sous la tutelle scientifique et financière du CNRS et des trois universités d’Aix-Marseille. Sous la direction de J-L. Miège, les activités du GIS 2 ont débuté officiellement avec l’année universitaire 1977-1978. Le conseil d’administration est composé de 3 membres du CNRS, des présidents des universités (Université de Provence(UI),Université d’Aix-Marseille (UII et UIII)), et des directeurs du LAM sous la direction de G. Demians d’Archimbaud, du CESM dont le responsable est G. Duby, du LAPMO (L.A.164) dont le responsable est G. Camps, du CRESM sous la direction de M. Flory, du GREPO, crée en1975 par R. Mantran (ERA 648), de l’IHPOM sous la direction de J-L Miège, du CEGM dont le responsable est M. Wolkowitsch et de l’IRM. Quant au conseil scientifique, il est composé par trois collèges de responsables et chercheurs des différents laboratoires. Le conseil scientifique du GIS 2 détermine les objectifs scientifiques et coordonne les travaux des équipes, compte tenu des directives données par chaque membre. En effet, hébergé par l’Université de Provence (Aix-Marseille I) à la Maison Méditerranéenne, 7 Avenue Pasteur sous la direction de J.L Miège, le GIS 2 a mis une partie de ses moyens en commun au sein de ce groupement de recherches. Les unités participant à ce groupement conservent leur individualité propre. En 1985, André Raymond est chargé par la Direction des Sciences de l’Homme du CNRS d’une mission de restructuration des recherches sur le monde arabe et musulman dans la région d’Aix-Marseille qui aura pour principe la mise en commun des moyens matériels et scientifiques disponibles. Un certain nombre de services communs seront mis sur pied : administration, bibliothèque, documentation, informatique, et publication. En effet, le 28 février 1986, un premier accord est établi sur la création de l’IREMAM : Institut fédératif organisé dans le cadre d’une convention entre le CNRS, les universités d’Aix-Marseille I et III, et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, regroupant le CEROAC (ER n°322), spécialisé sur le Machrek, le CRESM (L.A 150), spécialisé du Maghreb, le GREPO (UR n°1070), formation qui fut à l’origine des recherches urbaines à Aix-en-Provence, l’équipe de recherches « Anthropologie des zones berbères et sahariennes », le LAPMO (UA n°164), et l’équipe de recherches « Espace et Aménagement dans le Monde Arabe » de l’Institut de Géographie de l’Université Aix-Marseille. Les équipes du GIS 2 non inclues dans ce regroupement (CEGM, IHPOM, et une partie de LAPMO) seront regroupées dans le cadre de l’Université de Provence, auxquels elles appartiennent, et pour certaines d’entre elles, dans le GIS 2 « Nord Méditerranée » créé par P. Joutard et E.Témime L’IREMAM, se substituera ainsi au GIS 2 dont la convention est arrivée à expiration à la fin de l’année 1985. André Raymond prendra en charge la gestion du GIS 2 jusqu’à son terme, après la démission de son précédent directeur J-L. Miège lors de la réunion du 21 mars 1985. Ainsi, l’IREMAM a vu le jour officiellement le 5 mai 1986 suite à la signature de la convention de création par le CNRS et des deux Universités d’Aix-Marseille. Il a occupé les locaux dévolus au GIS 2, situés 3, 5, 7 Avenue Pasteur jusqu’en 1997. Il a alors commencé son déménagement à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme 5, rue du Château de l’Horloge à Aix en Provence. En 1988, les laboratoires sont effectivement fondus dans l’IREMAM (Unité Mixte de Recherches 107) sous la direction nouvelle de M. Camau, directeur des recherches au CNRS, après le départ à la retraite d’A. Raymond. Son activité couvre, dans le domaine des sciences de l’Homme et de la société (anthropologie, ethnologie, sociologie, démographie, géographie, science de l’économie, science du droit, sciences politiques, histoire, langue et littérature), l’ensemble du monde arabe ainsi que des régions musulmanes situées sur les marges du monde arabe (Turquie, Iran, Afrique islamique). Outre les programmes des laboratoires qui le constituent, l’IREMAM développe des programmes de recherches mettant en œuvre l’activité de l’ensemble de ses chercheurs et techniciens qui donnent lieu à des rencontres scientifiques (colloques, tables rondes et séminaires) et à des publications. L’IREMAM sert aussi d’appui à un Diplôme d’Etudes Approfondies « Monde Arabe » organisé conjointement par les Universités d’Aix-Marseille I et III. Ce DEA, habilité en 1985, se compose de deux options : une option « Développement politique dans le Monde Arabe » et une option « Civilisation du Monde arabo-musulman ». Le Centre d’Études et de Recherches sur l’Orient Arabe Contemporain (CEROAC) est créé par André Raymond en juillet 1977. C’était un des huit laboratoires qui composent la Maison de la Méditerranée d’Aix-en-Provence, institution relevant à la fois du CNRS par l’intermédiaire du GIS 2 et de l’université, par l’intermédiaire de l’IRM de l’Université de Provence. En 1981, une RCP N°690 (Recherche Coopérative sur Programme) est demandée aux sections du CNRS. Elle est obtenue en 1982. Elle a été renouvelée chaque année jusqu’en 1985. A travers cette RCP, le CEROAC est devenu alors une formation proprement dite du CNRS (ER60322). Le CEROAC avait pour objectif de contribuer au rassemblement de la documentation relative au Proche-Orient arabe par l’acquisition des ouvrages, brochures, revues, études, journaux en langues arabe et occidentale concernant ces pays, de favoriser des recherches tant individuelles que collectives sur le Proche-Orient arabe, d’encourager la publication de travaux et de développer les possibilités de coopération avec les organismes français et étrangers qui s’intéressent au Proche-Orient à des titres divers tels que l’équipe « Monde Arabe » du CERI, et du CHEAM à Paris, le Centre du Monde Musulman de l’Université de Lyon et le CIRIMO à Rennes, le CEDEJ et le CERMOC au Caire (Égypte). Le CEROAC a bénéficié de l’aide matérielle du CNRS qui lui a octroyé des crédits de fonctionnement, des équipements et des postes de techniciens ; de celle de l’Université de Provence qui lui a fourni des locaux ; ainsi que des subventions du Conseil Régional Provence-alpes-côte-d’azur pour l’acquisition de son fonds documentaire. En 1980, G. Delanoue, professeur de langue et civilisation arabe, succède à A. Raymond à la tête du CEROAC jusqu’en juin 1982. Avec l’accord du conseil scientifique, il délègue pour une durée de deux ans, tous ses pouvoirs relatifs à la direction de cette formation, à P. Bonenfant, chargé des recherches au CNRS, membre du CEROAC.

Informations sur l'acquisition :

2007-07-18 versement numéro via 2007-83 Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman
Historique de conservation :
Ce fonds d’archives publiques en sciences humaines et sociales regroupe les documents de l’Institut de Recherches et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM) de 1962 jusqu’en 1991, et des centres de recherches dont il a pris la succession à partir de 1986. Lors du versement au centre aixois des Archives Départementales, en juillet 2007, ces documents ont reçu la cote 2004 W. Ces archives concernent principalement le CRESM et le CEROAC ainsi qu’une partie du GIS2 et de l’IRM jusqu’à leur progressive absorption par l’IREMAM à partir de 1986. Elles étaient stockées, au fil des années, dans le grenier de la Maison de la Méditerranée, avenue Pasteur. Le CRESM était logé, dans un premier temps, dans les bureaux de la Faculté de Droit d’Aix en Provence. En 1975, il est réparti sur trois implantations (Faculté de Droit, Avenue Pasteur, Rue de l’Opéra). Dès 1979, il s’installe entièrement à la Maison Méditerranéenne, avenue Pasteur jusqu’en 1997, date à laquelle l’IREMAM entame son déménagement vers son site actuel à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH). Ces déménagements successifs ont entraîné non seulement de nombreux désordres dans les archives du CRESM mais aussi la perte de documents qui concernent le CENA et le CRAM dont il a été le principal héritier. De plus, de nombreux chercheurs ont certainement emporté avec eux à la fin de leur carrière ou suite à une mutation, des archives de leur centre sans faire la distinction entre les archives publiques concernant le centre de recherches et leurs archives privées. Les travaux de rénovation entamés dans l’ancienne Maison de la Méditerranée depuis 2004 sont à l’origine d’une prise en charge des archives oubliées dans le grenier après le déménagement. Convaincu de la dimension patrimoniale de ces archives, J-R Henry, chercheur à l’IREMAM, a alerté le directeur des Archives Départementales des Bouches-du-Rhône pour récupérer ces archives et les sauver d’une destruction certaine.

Description :

Critères de sélection :
Avant le versement, ces documents ont fait l’objet d’un premier tri effectué sur place par J-R Henry avec l’aide de V. Michel, ancienne bibliothécaire de l’IREMAM. Ainsi, ils ont pu éliminer une douzaine de cartons jugés sans intérêt patrimonial. Ils ont aussi regroupé dans d’autres cartons les dossiers concernant les colloques et les tables rondes. A l’arrivée, les documents versés représentaient un vrac de 20 m/l environ. Tout en respectant le fonds, leur traitement, selon l’instruction de la Direction des Archives de France concernant les archives des délégations du CNRS et des archives des unités de recherches et de services, a permis de réduire la quantité de documents à classer à 15 m/l. Un minutieux travail de tri a entraîné l’élimination outre les doubles et les feuilles blanches, les documents concernant le personnel (candidatures sans suite, notations du personnel, demandes de congés, ordres de missions), et la comptabilité (factures, pièces justificatives des frais de déplacement du personnel, garanties et catalogues des fournisseurs concernant les acquisitions du matériel et des fournitures). Au cours du traitement, les moyens d’attaches (agrafes et trombones), les chemises et les pochettes en plastiques nuisibles à la conservation du fonds ont été également éliminés. Finalement, ces documents ont été rangés dans des chemises neutres et ensuite conditionnés dans des boites neutres avant de recevoir une cotation définitive. Un éventuel accroissement de ce fonds est possible par un versement complémentaire promis par M. E. Kienle, ancien directeur de l’IREMAM. En effet, une vingtaine de cartons d’archives concernant la même période, sont encore présents à la MMSH. De plus, des dépôts d’archives privées sont attendus de la part des anciens responsables ou membres de ces institutions. Enfin, ce fonds est susceptible d’être complété par d’autres versements dans les années à venir.  
Mise en forme :
Ce fonds a été classé par unité de recherche (CRESM, CEROAC) composant l’IREMAM. Les documents relatifs au CRESM sont les plus volumineux, ils recèlent des informations aussi bien sur son organisation administrative que sur ses activités scientifiques, ils étaient placés en premier. Ensuite, les documents concernant le CEROAC, moins important quantitativement sont placés en second. Les documents concernant le GIS2-IRM ont été classés en dernier vu la quantité de documents et le rôle fédératif du GIS2. A l’intérieur de chaque partie, les documents relatifs à la gestion administrative (administration, personnel, relations institutionnelles avec les organismes tuteurs et moyens budgétaires) ont été classés ensemble. Ensuite, les documents concernant les activités scientifiques de ces centres ont été regroupés dans une seconde partie. Pour les activités scientifiques, figurent en tête des rapports tels que les rapports d’activités du centre même s’ils sont normalement conservés au département scientifique dont il relève, ainsi que les rapports annuels des chercheurs et les rapports des missions du personnel. Placés après ces rapports, les documents concernant les rencontres scientifiques (colloques, tables rondes et séminaires) suivis des documents concernant les publications (ouvrages, livres et AAN) et la bibliothèque (fiches des lecteurs) et enfin les documents concernant les relations de ces centres avec des centres de recherches, des associations, des instituts et des universités en France et à l’étranger (pays arabes et autres).

Conditions d'accès :

Archives publiques.
Librement communicable
Oui - Publiable sur internet

Conditions d'utilisation :

L'utilisation ou la reproduction de ces documents en vue d'un usage autre que privé, est soumise à l'autorisation des Archives départementales des Bouches-du-Rhône et à la signature de la licence ou du document adéquat le cas échéant.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD013_11927

Où consulter le document :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

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