Inventaire d'archives : Fonds de la Section de l'Hérault de la Fédération Nationale des Déportés Internés de la Résistance (FNDIR)(1944-1969)

Contenu :

Les archives de la FNDIR-Hérault et de l'URDIFMH donnent un bon aperçu des activités de deux associations d'anciens Résistants. A travers les comptes-rendus de congrès, rapports d'activités et circulaires, c'est une vision nationale de leur travail qui est présentée.
Les archives des congrès départementaux permettent en outre d'avoir une bonne idée de la liste des personnalités censées y participer, à travers les lettres d'excuses que certaines d'entre elles, empêchées, envoyaient (voir par exemple les lettres manuscrites de Laure Moulin, conservées sous la cote 181 J 22).
Des statistiques donnent une idée des moyens financiers des mouvements, et de leur origine (subventions ou cotisations) ainsi que du nombre d'adhérents. Par exemple, on sait qu'en 1952, l'association était forte de 124 membres adhérents, dont 77 déportés, 18 internés, 29 veuves (181 J 10). Mais des renseignements plus qualitatifs sont à signaler aussi, comme ce courrier du président sur la situation de la section de l'Hérault datant de 1949 où il est précisé que "la section n'existe que sur le papier" et qu'elle n'a "aucune activité" (181 J 10).
Autre facette de l'activité des associations : les querelles internes, parfois violentes, qui émaillent leur histoire (voir par exemple 181 J 3). Ces querelles, pouvant aller jusqu'à des attaques en justice pour calomnie, sont semble-t-il à l'origine de la scission de 1960 qui donne naissance à l'URDIFMH (voir en particulier 181 J 20, où est fait mention d'une lettre au directeur général de la police judiciaire sur la "calomnie" dont Ferdinand Paloc, président de la FNDIR-Hérault et scissionnaire, aurait été victime, ou encore 181 J 23, où il est question d'une "campagne de malveillance systématique par quoi étaient visés et atteints avec lui-même [Paloc], son entourage et ses propres amis").
Deux liasses de l'Association des Déportés et Internés de la Résistance d'Indochine sont aussi à signaler. Elles contiennent les notices individuelles de vingt Résistants indochinois où sont rappelés l'historique de leurs activités, les circonstances de leur arrestation, les attestations des chefs locaux de la Résistance (181 J 17). On peut aussi consulter un numéro du Journal officiel en vietnamien (181 J 16).

Cote :

181 J 1-28

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2010
Montpellier

Informations sur le producteur :

Origine:
Section de l'Hérault de la Fédération Nationale des Déportés Internés de la Résistance. Union des Résistants Déportés Internés et Familles des Morts de l'Hérault. Association nationale des Déportés et Internés de la Résistance d'Indochine
La Fédération Nationale des Déportés Internés de la Résistance (FNDIR), association de personnes, a été créée en 1945. Elle est membre de l'Union nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (UNADIF), groupement d'associations né en 1950.
C'est dans la clandestinité des camps nazis qu'est née ce qui deviendra la FNDIR à l'initiative de quelques détenus français du camp de Buchenwald qui se promirent, s'ils s'en sortaient, de constituer une sorte de fraternité dans le but de souder ceux qui avaient partagé les périls de la Résistance et les souffrances de la déportation. Parmi ces personnes, on compte Eugène Thomas, Léon Mazeaud ou encore Albert Forcinal.
Les fondateurs de la FNDIR viennent de tous horizons politiques, du gaullisme à la SFIO à l'exclusion du parti communiste, lequel se retrouve plutôt dans la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP).
La FNDIR est constituée de déportés titulaires de la carte de Déportés Résistants, donc bénéficiaires du statut militaire, ainsi que des familles de disparus.
Les buts de l'association sont les suivants :
- honorer la mémoire des Résistants, et maintenir le souvenir du sacrifice de leurs morts, en participant notamment aux cérémonies officielles ;
- protéger les droits moraux et matériels des Résistants déportés et de leurs ayants-droit, en intervenant entre autre pour la défense de l'intégrité du statut de déporté et d'interné (par exemple, intervention auprès du gouvernement pour que les travailleurs STO ne jouissent pas du statut de déporté) ;
- développer une action sociale en faveur des membres et ayant-droits de l'association ;
- participer à des actions pédagogiques comme le Concours national de la Résistance et de la déportation destiné aux élèves du secondaire.
L'Union des Résistants Déportés Internés et Familles des Morts de l'Hérault (URDIFMH) est née en 1960. Issue d'une scission de la section départementale héraultaise de la FNDIR, elle poursuit les mêmes buts que celle-ci. Elle est présidée, dans les années 1960, par le Résistant montpelliérain Ferdinand Paloc. Des enjeux de pouvoir et des querelles de personnes expliquent, semble-t-il, cette scission, qui n'est donc pas d'ordre idéologique.
Le fonds conservé aux Archives de l'Hérault concerne les seules archives de la fédération départementale de l'Hérault, même si on trouve des traces de l'activité nationale, à travers notamment les comptes-rendus de congrès. Deux liasses d'archives, appartenant au fond, sont issues des archives de l'Association nationale des Déportés et Internés de la Résistance d'Indochine.

Informations sur l'acquisition :

Don du général Véran Cambon de la Valette (entrée n° 4401, 18 décembre 2009).

Description :

Mise en forme :
FNDIR-HERAULT (1944-1956) : 181 J 1-17.
- Circulaires, rapports d'activités, réglementation (1944-1956) : 181 J 1-3.
- Congrès (1946-1956) : 181 J 4-5.
- Activités (1944-1969) : 181 J 6-15.
- Association nationale des Déportés et Internés de la Résistance d'Indochine (1947-1952) : 181 J 16-17.
URDIFMH (1960-1969) : 181 J 18-28.
- Fonctionnement (1968) : 181 J 18-19.
- Activités (1960-1969) : 181 J 20-26.
- Relations avec d'autres organismes (1960-1966) : 181 J 27-28.

Conditions d'accès :

Communication libre.

Conditions d'utilisation :

Se reporter au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

Importance matérielle :
0,90

Ressources complémentaires :

Série J : archives d'origine privée
Sous-série 168 J : fonds de la FNDIRP-Hérault (1944-1982)
Sous-série 182 J : fonds ANAR-Hérault
Sous-série 183 J : fonds CVR-Hérault
Série W : archives publiques postérieures à 1940
6 W : numéro fictif de versement qui est composé pour ce qui concerne les anciens combattants des versements effectués par la 3ème division de la préfecture de l'Hérault, bordereau dactylographié, 12 p, 245 articles.
13 W : numéro fictif de versement composé notamment des dossiers versés par plusieurs organismes dont le service des réfugiés et sinistrés, la maison des prisonniers et le service social et médico-social, bordereau dactylographié, 13 p, 210 articles.
1606 W : versement effectué par le service départemental de l'ONAC, bordereau d'origine, 7 p, 100 articles.
1911 W : versement effectué par le service départemental de l'ONAC, bordereau d'origine, 10 p, 158 articles.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l’accès intellectuel: Archives départementales de l'Hérault

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_000000585

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  • Fonds de la Section de l'Hérault de la Fédération Nationale des Déportés Internés de la Résistance (FNDIR)(1944-1969)

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