Inventaire d'archives : Fonds Joseph Canteloube (1879-1957)
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Présentation du contenu
Ce fonds coté 97 J se divise en trois parties : les archives familiales et personnelles de Joseph Canteloube, les archives du compositeur et enfin les archives de ses héritiers Guy et Geneviève Canteloube.
Au sein des archives familiales on trouve un premier grand ensemble constitué par le chartrier de la famille du Verdier de Marcilhac (ou Duverdier de Marcillac). Ce chartrier constitue en quelque sorte un sous-fonds au sein des archives Joseph Canteloube. La famille du Verdier est originaire de Mur-de-Barrez (Aveyron). Les du Verdier de Marcilhac forment une branche de cette ancienne famille dont le nom provient de la seigneurie de Marcillac se trouvant sur cette commune. Joseph Canteloube est lié à cette famille par sa grand-mère paternelle Amélie du Verdier de Marcilhac (1812-1894), fille de Jean-Antoine du Verdier de Marcilhac (1745-1831) qui semble être le personnage central de ce chartrier. On y trouve de nombreux documents relatifs à cette famille et à leurs alliés, ainsi qu'à la seigneurie de Thérondels en Aveyron (1284-1866).
Viennent ensuite des documents et papiers divers provenant de la famille Canteloube proprement dite : titres de famille, gestion du domaine de Malaret (Bagnac-sur-Célé), correspondance, documents personnels… On notera plus particulièrement les archives de Lodoïs Canteloube (1841-1889), oncle de Joseph. Fervent catholique et royaliste légitimiste, proche de la famille de Bourbon, Lodoïs Canteloube est très engagé politiquement. Cet engagement politique se traduit par une activité de publiciste et d'essayiste politique, tour à tour aux Pays-Bas, puis en Espagne auprès de l'armée carliste. Ses archives sont le reflet de cette activité et concernent essentiellement la troisième guerre carliste (1872-1876) opposant l'armée de Charles VII (Charles-Marie de Bourbon), prétendant au trône d'Espagne, à l'armée de la Première République espagnole, proclamée en 1873.
Toujours au sein de cet ensemble d'archives familiales et personnelles, on trouve aussi quelques dossiers constitués par les recherches généalogiques de Joseph Canteloube poursuivies par son fils Guy. Et enfin les papiers personnels et documents divers ayant appartenu à Joseph Canteloube et sans rapport avec sa carrière. Les quelques objets (objets de dévotion, portefeuille, canne...) peuvent s'y rattacher, même s'ils ont été classés à part en raison de leur typologie différente (97 J 287 à 297).
Les archives du compositeur constituent le deuxième grand ensemble de ce fonds et sans doute les plus important. On y trouve l'ensemble de sa production musicale (partitions originales et éditées) et littéraire (ouvrages et articles), mais aussi les textes de ses émissions de radio (plus de 400 émissions sur les chants populaires) et de ses conférences.
A cela s'ajoutent des documents utiles à son œuvre de composition et surtout à son travail de collecte des chants populaires, carnets de musique et fiches de collecte.
On trouve ensuite de nombreuses archives relatives à sa carrière : programmes musicaux, presse, biographies et publications diverses, catalogues et listes de ses œuvres, prix et hommages, dossiers documentaires constitués par ses héritiers.
Enfin on trouvera quelques dossiers constitués autour de ses amitiés artistiques et musicales (Vincent d'Indy, Déodat de Séverac…) ainsi qu'une importante correspondance.
La dernière partie de ce fonds est constituée par un complément déposé en 2013 que sont les archives de Guy et Geneviève Canteloube, fils et belle-fille du compositeur. Il s'agit pour l'essentiel de correspondance et de quelques documents liés à la gestion des droits d'auteur dont ils étaient les héritiers.
Cote :
97 J 1-298
Publication :
Archives départementales du Cantal
2019
Aurillac
Informations sur le producteur :
Canteloube, Joseph (1879-1957). Canteloube, Guy (1903-1982). Canteloube, Geneviève (1915-2015)
Biographie ou histoire
Né à Annonay (Ardèche), le 21 octobre 1879, Joseph Canteloube sent une véritable passion pour la musique dès sa première enfance. A cinq ans, il est déjà l'élève - et le sera pendant huit années - d'Amélie Doetzer, Polonaise réfugiée, élève et amie particulièrement chère de Chopin qui l'avait entièrement formée et dont elle possédait tous les secrets pianistiques.
Après des études classiques à l'Ecole Saint-Thomas d'Aquin, à Oullins (Rhône), de 1892 à 1897, il se prépare à embrasser la carrière de virtuose, mais des raisons familiales impérieuses l'obligent à se fixer à la campagne en Quercy, sur la terre de Malaret (Bagnac-sur-Célé) où demeuraient les Canteloube depuis le début du XVIIIe siècle. C'est là que se fixera sa destinée de compositeur et que se formera, en pleine nature, sa personnalité manifestée à travers d'innombrables œuvres inspirées pour la plupart par le plein air.
Elève de son compatriote le maître Vincent d'Indy depuis 1902, il suivra ses cours à Paris, de 1906 à 1914, à la Schola Cantorum.
S'intéressant de plus en plus aux chansons populaires, il se livre, notamment à partir de 1900, à cette recherche, d'une manière méthodique et suivie, amassant ainsi d'inestimables documents, d'abord de l'Auvergne et du Quercy, puis de toute la France.
Puisant à ces sources, il a constitué et publié plusieurs recueils de chansons d'une valeur folklorique et historique incontestée.
Il pense que le contact avec les sources « traditionnelles, pures et fraîches » du génie du peuple, est indispensable au rajeunissement de la musique dévitalisée par un intellectualisme parfois curieux et artificiel.
Fort de cette conviction, Joseph Canteloube consacre toute sa vie à faire connaître et aimer la musique du peuple, les « chants populaires », et déploie une véritable action personnelle aussi bien en France qu'en Europe, tant par l'entremise de la radio que par de longues tournées de causeries-auditions, notamment en Espagne, Allemagne, Hollande, Angleterre et Europe Centrale.
Il est ainsi devenu l'un des spécialistes de la chanson populaire et ses travaux ont contribués à la sauvegarde du patrimoine français dans le domaine de la musique populaire.
Auteur d'oeuvres symphoniques, il a aussi donné au théâtre Le Mas (Paris Heugel 1926), créé à l'opéra en 1929, et Vercingétorix créé à l'opéra en 1933.
Titulaires de plusieurs prix, officier de la Légion d'honneur, Joseph Canteloube a été lauréat de l'Académie Française et de l'Académie des Beaux-Arts pour son Anthologie des chants populaires (1951).
Il décède en 1957 sans avoir pu terminer sa dernière grande oeuvre de composition, Cartacalha (opéra en 3 actes).
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Prêt à usage d'archives privées en 2006, dépôt complémentaire de 3 boîtes d'archives en 2013 et convention de dépôt pour l'ensemble du fonds en 2016.
Conditions d'accès :
Statut juridique Archives privées
Communicabilité
Libres
Conditions d'utilisation :
Conditions d'utilisation
Les déposants autorisent à titre gratuit et permanent la reproduction des documents originaux, à l'exclusion toutefois de toute exploitation à des fins commerciales ; dans ce dernier cas, l'autorisation écrite préalable des déposants sera requise. En revanche toute demande de représentation (au sens que lui donne le Code de la propriété intellectuelle) est soumise à l'autorisation des déposants.
Description physique :
Document d'archives 63 boîtes, 1 canne en bois, 1 buste en terre cuite et 1 coffre en bois
Nombre d'unités de niveau bas
Nombre d'unités de niveau bas: 298
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 8,40
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Bibliographie
La vie d'artiste et l'oeuvre auvergnate du compositeur français Joseph Canteloube / Balme, Pierre, dans Revue de la Haute-Auvergne, 1962 (cote ADC : RHA 1962) ;
Juonèto é Pierrounel, pastourelle de Haute-Auvergne, recueillie et transmise avec accompagnement de piano et adaptation française / Joseph Canteloube de Malaret. - Paris, 1907 (cote ADC : 2 BIB 412) ;
Recueil de chants et de danses populaires, édité par "La Bourrée", société artistique des Originaires du Massif Central actuellement émigrés dans l'agglomération parisienne / musique revue et mise au point par J. Canteloube. - 4è Éd. - Paris : "La Bourrée", 1931 (cote ADC : 2 BIB 5712) ;
5 chants paysans de Haute-Auvergne recueillis, notés et harmonisés pour 4 voix mixtes avec adaptation française / Par J. Canteloube. - Paris : Heugel, 1928 (cote ADC : 4 BIB 544-18) ;
Joseph Canteloube (1879-1957) : chantre d'Auvergne et d'ailleurs [Texte imprimé] / Jean-Bernard Cahours d'Aspry. - Biarritz : Séguier, 2000 (cote ADC : 5 BIB 117) ;
Joseph Canteloube [Texte imprimé] : chantre de la terre / Françoise Cougniaud-Raginel ; Préf. de Marcelle Benoit. - Béziers : Société de musicologie de Languedoc, 1988 (cote ADC : 8 BIB 2100) ;
Joseph Canteloube, chantre de l'âme auvergnate / Antonio Mafra. - Lyon : Groupe Tout Lyon, 2014 (cote ADC : 5 BIB 1105) ;
Troubler Canteloube ? [Multimédia multisupport] / Alain Gibert ; André Ricros. - Clermont-Ferrand : Reflets d'ailleurs, 2014 (cote ADC : 5 BIB 1276).
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Archives départementales du Cantal
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD015_97_J
Personnes :
Canteloube, Joseph (1879-1957), Canteloube, Joseph (1879-1957). Canteloube, Guy (1903-1982). Canteloube, Geneviève (1915-2015)