Inventaire d'archives : Ministère de l'Équipement. Conseil Général des ponts et chaussées. 5e section. Archives de la Mission pour le rétablissement du...

Titre :

Ministère de l'Équipement. Conseil Général des ponts et chaussées. 5e section. Archives de la Mission pour le rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel (1973-2005).

Contenu :

Le versement traite des documents sur le projet de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel conduit par une mission spécialisée de 1995 à 2005. Après avoir repris une promesse bien ancienne, c'est à cette dernière date que son action s'arrête puisque le projet semble être « sur les rails » et son exécution confiée à un Syndicat mixte local. Ses archives sont alors remises dans un local du Conseil général des Ponts et Chaussées dont la 5ème section est consacrée aux affaires d'aménagement et d'environnement, et fournissent l'objet de ce versement.
D'abord conduite par Jean-Pierre Morelon, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, la mission intervient après l'échec du plan de compromis Maillard en 1994. En 2003, J. P. Morelon en retraite sera relevé par François Malhomme, Inspecteur général des Ponts et Chaussées.
Posée dès le XIXème siècle par quelques esthètes attirés par le côté romantique du site, la question du caractère maritime ne fut véritablement initiée qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale mais sur un plan strictement scientifique et hydrologique alimenté par de nombreuses études et modèles visant à comprendre et limiter l'ensablement de la baie.
Le projet effectif de « Rétablissement du caractère maritime » n'est lancé que le 28 mars 1995 par la décision du Premier ministre Edouard Balladur. L'action de l'État est en grande partie assurée par la Direction départementale de l'équipement (DDE) de la Manche qui dessine un premier projet en s'appuyant sur les propositions de l'architecte Jacques Doulcier. En 1989 Jean-Pierre Maillard, architecte et Inspecteur général des Ponts et Chaussées, se voit confier la maîtrise d'ouvrage au sein de la Direction départementale de l'équipement (DDE) et donne une autre orientation. À ce moment, le point de vue se tourne vers l'image présentée par le site et la qualité de la fréquentation. Le problème de la digue dans son rôle de desserte routière commence à être posée. Les parkings qui n'ont cessé de s'étendre sur les grèves au pied du mont mais sous un régime d'autorisation provisoire d'occupation du domaine public maritime délivré par le préfet de la Manche, constituent longtemps le point d'achoppement.
Le maire de la commune du Mont-Saint-Michel refuse tout éloignement du stationnement puis transige peu à peu à 300 mètres puis 500 mètres pour un parking destiné aux habitants mais également aux clients des établissements. En 1994, le dernier compromis proposé par P. Maillard ne peut franchir l'obstacle juridique de la Loi Littoral.
À côté de la reconstruction du barrage sur le Couesnon, le nouveau projet élaboré par la Mission entérine la suppression de la digue route. Le stationnement des visiteurs comme des îliens est reporté sur le continent au lieu-dit La Caserne qui doit faire l'objet d'une opération d'urbanisme qualifiée de Projet d'intérêt général (PIG).
La maîtrise d'ouvrage est assurée par un Syndicat mixte regroupant les régions Basse-Normandie et Bretagne, les départements de la Manche et de l'Ille-et-Vilaine, les communes proches dont celle du Mont, la maîtrise d'oeuvre de continue de relever de la Mission.
Alors qu'au bout de tant d'années, les acteurs locaux se réunissaient autour d'un projet cohérent, celui-ci va trébucher sur une question que beaucoup n'aurait vu que comme contingente, celui du système de transport, la navette, entre le pôle de stationnement sur le continent et l'entrée du mont. Après une mauvaise définition du conseil Semaly, l'attribution par concours de la conception du véhicule à une agence de design conduit à une impasse technique. Traduit comme un renchérissement conséquent, à côté de celui propre aux ouvrages hydrauliques, le nouvel enlisement provoque la commande d'une enquête par les 4 ministres concernés : Écologie, Équipement, Culture et Finances le 23 mars 2005 et un nouvel ajournement. En janvier 2008, sera dévoilée une autre stratégie, une mise en concession globale du système d'accès : parkings, ouvrage de franchissement et navettes.
La Mission a été une charnière entre deux phases du projet mais également entre les différents acteurs, collectivités locales, ministère de la Culture, de l'Environnement, administration des affaires maritimes, associations. Les documents semblables ou complémentaires se retrouveront au plan local, département de la Manche, comme pour d'autres administrations centrales dont celle en charge des monuments historiques. Il ne semble pas que l'action menée antérieurement au sein du ministère de l'Equipement ait suscitée le versement d'archives spécifiques ce qui donne toute son importance à cet ensemble.

Cote :

20080258/1-20080258/66

Publication :

Archives Nationales (France)
2008
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Conseil général des ponts et chaussées

Informations sur l'acquisition :

Versé aux Archives nationales en 2008.

Conditions d'accès :

Communicables selon les articles L.213-1 à 213-8 du Code du patrimoine, sous réserve des restrictions imposées par l’état matériel des documents.

Conditions d'utilisation :

Les documents peuvent être librement reproduits dans le cadre d’un usage privé (usage strictement personnel dans le cercle de la famille), sous réserve des contraintes liées à leur état matériel et dans le respect des textes relatifs à la réutilisation des informations publiques.

Description physique :

Importance matérielle :
66 articles

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_028439

Archives nationales

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